Ecrit le 26 novembre 2008
Crise au PS ...ou crise de la Presse ?
Ce journal La Mée « Socialiste », revendique le Socialisme, au sens d’idée générale et non pas au sens de parti politique. Il n’a donc pas de choix à faire entre tel ou tel parti (PS, PCF, Verts ou autres), entre tel ou tel dirigeant.
c’est pourquoi nous n’avons pas, dans l’immédiat, à choisir entre ségolène Royal, Martine Aubry et Benoit Hamon. Nous pouvons tout au plus constater qu’il y a un problème au Parti Socialiste.
Mais hélas le problème est plus grave : il s’agit d’une régression générale des Français qui ne semblent plus se passionner pour le débat d’idées.
« Ne semblent plus » On peut quand même se poser la question, sans savoir où trouver la réponse car, sauf exceptions, il n’y a plus de lieu pour exprimer l’opinion des citoyens.
Il y a la presse ? Non. Car la presse est une puissance économique, destinée à produire du profit pour ceux qui la dominent. c’est pourquoi les grands groupes financiers en sont si friands : marteler certaines opinions, écraser les autres.
Le débat au PS l’a bien montré : « La Presse » a négligé les débats de société contenus dans les diverses « motions » pour privilégier ce qu’elle a présenté comme un combat de personnes.
Et pendant que « La Presse » nous amuse avec ces péripéties, elle évite de parler des choix graves qui se prennent en sous-main : la destruction de milliers et de millions d’emplois, la pauvreté en France et dans le monde, la destruction du droit du travail, la santé à deux vitesses, la destruction des services publics, la destruction de l’école publique .
Nous avons en France une presse et une télévision qui s’amusent avec l’écume et laissent passer les vagues de fond..
Ils sont rares les journaux qui mènent un vrai travail de sensibilisation. Le plus important est « l’Humanité » (mais il est trop peu lu). Des journaux économiques font de l’analyse, comme Alternatives Economiques, mais sont trop peu lus. Et puis il y a plein de petits journaux, médias participatifs comme on dit, qui s’essaient avec confusion et utopie parfois, au débat d’idées. Ils sont souvent trop confidentiels, comme La Mée. Nous, avec nos moyens limités, nous avons choisi d’aborder quelques questions de fond, au fil des semaines. Pas toutes, hélas, car nous savons bien que nous sommes « débordés » par le tsunami sarkozyste qui détruit tout sur son passage.
Ces journaux n’ont pas le lectorat de « La (grande) Presse », c’est pourquoi nous sommes pessimistes au sujet du peuple français : ayant délaissé le débat d’idées, il se laisse mener par le bout du nez vers des lendemains toujours plus cruels.
Car nous sommes sans illusions : la crise financière actuelle se résoudra sur le dos des citoyens, et des plus faibles d’entre eux. Mais qui le crie ?
Nous avons sans doute évolué vers une société du sensationnel et les journalistes, les femmes et hommes politiques jouent avec ce système. Prenons acte, mais la question est : jusqu’Ã quand, jusqu’où pourrons-nous aller comme cela ?
Le Professeur Padtraka sauve le PS
Des tas d’articles ici : http://news.google.fr/news?oe=utf-8&rls=org.mozilla%3Afr%3Aofficial&client=firefox-a&um=1&tab=wn&nolr=1&hl=fr&q=la+crise+au+Parti+Socialiste&btnG=Recherche+Actualit%C3%A9s
Un peu d’histoire, en dessins
http://www.leplacide.com/dessin-de-presse/dessin-de-presse.php?dateplus=2008-11-17
http://www.leplacide.com/caricature/caricature.php?datemoins=2008-11-18
http://www.leplacide.com/caricature/caricature.php?datemoins=2008-11-19
http://www.leplacide.com/caricature/caricature.php?datemoins=2008-11-20
http://www.leplacide.com/dessin-de-presse/dessin-de-presse.php?dateplus=2008-11-23
Et les dessins du jour : http://www.leplacide.com/
Ecrit le 3 décembre 2008
Il n’y a pas de destin sans haine
Chacun se moque des péripéties électoralistes au Parti Socialiste et chacun a raison. Mais à droite, est-ce mieux ?
La haine est un sentiment de répulsion intense éprouvé à l’égard de quelqu’un (parfois quelque chose). Il s’agit en définitive d’un désir de destruction de l’objet (être ou chose) sur lequel il porte.
Gamelle
Faut-il évoquer la haine farouche entre Jean Marie Le Pen et Roland mégret ? Ce dernier, une fois évincé, il restait Jean-Marie. Mais Jean Marie vieillit, sa fille Marine a les dents longues : Le Front national a suspendu ses cadres historiques Carl Lang et Jean-Claude Martinez, tous deux eurodéputés sortants ayant annoncé une candidature dissidente pour les Européennes de juin 2009. Avec son sens de la formule, Jean-Marie Le Pen s’en est pris particulièrement à Carl Lang : « je croyais (...) qu’il était fait de l’acier dont on trempe les meilleures armes, je me rends compte aujourd’hui qu’il est du zinc dont on fait les gamelles », raille-t-il.
Si ça va mal au Front National, au moins ça va bien à l’UMP sauf que .
La haine
« Il n’y a pas de destin sans haine. » Cette maxime virile est de Nicolas Sarkozy. Anna Biton, dans Le Point du 20 novembre, écrit : « le président sait ce qu’il doit à la haine folle que lui vouèrent les chiraquiens et qu’ils lui inspirèrent en retour. Cette haine l’a fabriqué. Edifié. Si elle ne s’est pas éteinte le soir de sa victoire - ce qui surprend toujours ses interlocuteurs -, c’est bien parce qu’elle contribue à le définir ». En parlant des chiraquiens N.Sarkozy dit : « ces connards qui ont tout fait pour me tuer » et il s’en prend tout particulièrement à Dominique de Villepin, l’accusant de dénonciation calomnieuse dans l’affaire Clearstream. Et il le fait expédier en « correctionnelle », allant jusqu’Ã promettre de pendre à un « croc de boucher » « celui qui l’avait mis en cause »
Et voilà que Dominique de Villepin contre-attaque, portant plainte à son tour contre Nicolas Sarkozy, l’accusant d’avoir violé dans ce dossier « le droit au procès équitable » et le « principe de l’égalité des armes » . Il dénonce un abus de pouvoir du chef de l’Etat dans le but de « satisfaire ses intérêts personnels »
Voyez comme ils s’aiment.
J’vous dis c’est la bagarre à gauche, pour le pouvoir.
c’est aussi la bagarre à droite, pour le pouvoir et pour le fric.
Et le peuple compte les coups ? Même pas ! Il ne se pose plus en arbitre, il ne choisit plus son camp, il courbe le dos, laissant passer l’orage, sachant que, de toutes façons, c’est lui qui sera le perdant, comme nous l’enseigne l’histoire.