(écrit le 13 mars 2002)
Journée de la femme
Plusieurs études et rapports très récents révèlent qu’en France la situation de la femme en termes de chômage, d’emploi, de revenus ou de parité reste très inférieure à celle des hommes.
En 2001, 1,3 million de femmes étaient au chômage, soit un taux de 10,7 % (7,1 % pour les hommes), sur un total de 12 millions de femmes actives, relève l’INSEE dans une étude publiée vendredi 8 mars 2002.. En outre, selon un rapport du Conseil d’analyse économique sur l’égalité femmes/hommes, « le fait pour une femme d’avoir des enfants est corrélé avec un taux de chômage plus élevé ».
L’INSEE ajoute qu’un tiers des emplois occupés par les femmes sont à temps partiel. 8,5 % des femmes occupent un emploi à temps partiel alors qu’elles souhaiteraient travailler plus, contre 2 % des hommes.
Selon une autre étude INSEE publiée en mars, en Ile-de-France, où les salaires sont les plus élevés, l’écart salarial est de près d’un tiers (32,8%) entre hommes et femmes, et de 35,8 % chez les cadres. Mais il n’est que d’un cinquième (20,6 %) en province.
Du côté des fonctionnaires, on dénombre 57 % de femmes au sein des trois fonctions publiques, mais 14 % parmi les hauts fonctionnaires, selon le premier rapport du Comité de pilotage pour l’égal accès des femmes et des hommes aux emplois supérieurs des fonctions publiques.
En matière de parité politique, les progrès réels enregistrés lors des municipales (le nombre des élues est passé de 25,7 % à 47,5 %), pourraient ne pas se confirmer pour le scrutin législatif, faute des mesures coercitives prévues par la loi de juin 2000.
Le premier rapport de l’Observatoire de la parité publié vendredi 8 mars demande que la parité s’applique à « toutes les élections », car là où la loi ne s’applique pas (cantonales, sénatoriales...), la parité a eu « très peu d’effets d’entraînement », affirme-t-il.
Ici aussi
Si l’on examine les assemblée de la Communauté de Communes du Castelbriantais et du SMICTOM, on s’aperçoit qu’il y a très très peu de femmes parmi les délégués envoyés par les conseils municipaux à ces structures intercommunales.
L’INSEE au féminin
Pour la journée de la femme, le plus important statisticien de France a mis sur Internet un grand nombre de données regroupées sous le thème « Hommes et Femmes : un regard sur la parité ». Il n’est pas question ici de politique et de mixité sur les listes électorales, mais, en de nombreuses données chiffrées, de la place des femmes dans différents secteurs de la société.
On pourra aussi découvrir une chronologie sur l’évolution de la condition de la femme en France :
1804, le Code Civil consacre l’incapacité juridique totale de la femme mariée
1838 : première école normale d’institutrices
1850 : la loi Falloux rend obligatoire la création d’une école de filles dans toutes les communes de plus de 800 habitants.
1919 : création du baccalauréat féminin
1924 : les programmes de l’enseignement secondaires deviennent identiques pour les garçons et les filles
1942, l’avortement devient un crime contre la sûreté de l’Etat
1944 les femmes obtiennent le droit de voter et d’être élues .
Lire la suite sur : http://www.insee.fr
présidentielles
Saint Éloi, mon ami, remettez à l’endroit,
L’esprit fort dérangé de notre pauvre roi.
Des Constance, Julie, Claire, Alice, Laura, Jeannette,
Et de toutes les autres femmes, c’est la fête,
Fini le cul des vaches, l’encolure des chevaux,
Aujourd’hui c’est « la Femme », qu’ils visitent en troupeau.
Car nos rois, c’est ainsi, font flèches de tout bois,
Passant du coq à l’âne, et d’un salon, ma foi,
A un autre. Tout est bon pour être élu. C’est triste,
D’être, après porc et veaux, leurs interlocutrices.
Profitez-en mesdames, réclamez l’impossible,
La journée de la femme cette année coïncide,
Avec les élections. Alors n’hésitez pas,
A frapper du nichon sur la table. "- Saint-Eloi,
Toi qui as de la femme une opinion si haute,
Et bien du mal à croire qu’elle naquit de la côte,
D’un homme, que penses-tu de cette fête annuelle ?
Qu’une fois l’an, il me faut me taper la vaisselle"
ZINA
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Selon un sondage Sofres-Le Monde-RTL-TF1, le bilan de Lionel Jospin en faveur des femmes est jugé plus flatteur que celui de Jacques Chirac. Il n’empêche qu’au premier tour, les femmes choisiraient plus Jacques Chirac (26 %) que Lionel Jospin (23 %). C’est chez les non-diplômées et les plus âgées que Chirac trouve ses supportrices les plus nombreuses. Lionel Jospin compense ce handicap chez les électrices les plus jeunes(18-24 ans) et chez les salariées du secteur public.
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Selon « La Terre » du 5 février 2002, « une jeune portugaise, célibataire et dépourvue de moyens pour payer un avocat, vient d’être condamnée à 4 mois de prison, en janvier dernier, pour un avortement ».
C’est moins grave que ce qui se fait au Soudan ou au Niger où se pratique la lapidation des femmes qui accouchent après un adultère. Mais tout de même ! Le Portugal, comme l’Irlande, criminalise encore l’interruption de grossesse. L’harmonisation des droits de la femme n’est pas encore réalisée en Europe. Une avancée cependant : le 6 mars 2002, les Irlandais, par referendum, ont refusé de durcir leur législation anti-avortement, confirmant ainsi la lente érosion de l’influence de l’église catholique en Irlande. Faut dire que le vote a eu lieu deux jours avant la journée mondiale des femmes !
Au Portugal, les responsables des mouvements pour la dépénalisation de l’avortement estiment que le nombre des interruptions volontaires de grossesse oscillerait entre 20 000 à 40 000 par an, les femmes aisées se rendant souvent en Espagne pour avorter en toute sécurité.
Femmes battues : voir pages 1575, 1577, 1578