Ecrit le 2 janvier 2007
Le stéréotype de la blonde stupide
Pour lui permettre de mieux appréhender le monde qui l’entoure l’être humain, dès l’âge de 12 mois, crée spontanément des « catégories », des groupes de personnes ou d’objets tenus pour semblables ou équivalents. Il distingue les hommes des femmes, il sait que les hommes sont plus forts et les femmes plus douces !
Ces classifications sont indispensables à l’être humain car, dans la masse des informations qu’il perçoit, il a du mal à se retrouver. Indispensables, les classifications peuvent être aussi arbitraires. Par exemple : une baleine, fait-elle partie des mammifères ou des poissons ? Une pipistrelle est-elle mammifère ou oiseau ?
Lorsque les classifications sont faites, l’être humain en dégage des caractères qu’on appelle stéréotypes, que tout le monde admet (ou presque). Exemple : les hommes sont forts. Les femmes sont douces.
Forts ? Douces ? Ce sont là des stéréotypes (= banalités, idées toutes faites), des opinions hâtives et simplistes sur un groupe d’individus qui font abstraction des particularités de chaque membre et ne proviennent pas d’une réflexion véritable.
Pour repérer les stéréotypes, dans un cas simple, il suffit de dire à un groupe de gens : « Dessinez une fleur ». Et la majorité dessinera une fleur ronde . Ou bien « dessinez un paradis touristique’ » et l’on dessinera la mer, le soleil et les palmiers.
A partir des stéréotypes apparaissent les préjugés : des jugements de valeur basés sur ces stéréotypes. pré-juger, juger avant de connaître ...
Par exemple : les femmes blondes sont idiotes, les chômeurs sont des fainéants, les hommes politiques sont intelligents, etc.
La menace du stéréotype
Le problème : les stéréotypes, appliqués à un groupe de personnes, ont un effet direct sur les performances de ce groupe. Une expérience a été menée à ce sujet : un film muet a présenté deux femmes en grande discussion.
1er cas : la femme A est assistante sociale, la femme B est un cas social.
2e cas, inverse du précédent : la femme A est un cas social et la femme B est assistante sociale.
Il a été demandé à un grand nombre de personnes de juger les femmes A et B en leur attribuant un certain nombre de qualitatifs. Le résultat révèle le stéréotype : la même femme, quand la personne la croit assistante sociale, est perçue comme attentive, convaincante, compréhensive, dynamique, accueillante, sérieuse . (qualités qu’on peut attendre d’une assistante sociale). Mais elle est perçue comme soucieuse, anxieuse, mal à l’aise quand elle porte l’étiquette « cas social ».
Comme quoi, selon les étiquettes qu’elles portent, les mêmes personnes sont perçues de façon différente !
Même chose si l’on présente Petit Pierre comme un bon élève ou un élève en difficulté. Son comportement agité éventuel sera perçu, dans le premier cas, comme une vivacité de bon aloi et dans le second cas comme une dissipation regrettable.
Conclusions : se méfier des catégorisations, par exemple ne plus dire « les RMIstes », « les handicapés », les « cas sociaux » qui rangent un certain nombre de personnes dans le même sac. Dire plutôt : « une personne au RMI », « une personne en situation de handicap », etc.
et se méfier des stéréotypes et éviter tous les préjugés. Beau programme pour l’année qui commence !
« La raison, le jugement, viennent lentement, les préjugés accourent en foule. »
(Jean-Jacques Rousseau, philosophe)
Lire à ce sujet : stéréotypes
Et. http://www.mondeentete.net/pdf/stereotypes_eleve.pdf
Ecrit le 2 janvier 2007
La blonde rend l’homme stupide
Le stéréotype de la blonde stupide (dumb blonde) véhiculé par les Pamela Anderson, Jessica Simpson, Paris Hilton et autres starlettes de Hollywood aurait un impact réel sur le... quotient intellectuel des hommes.
Une étude publiée par le très sérieux Journal of Experimental Social Psychology révèle que les hommes ont bel et bien leurs « minutes blondes » en présence de femmes à la tignasse pâle.
Selon l’étude, intitulée Blonde Like Me, ils abaissent d’instinct leurs capacités mentales lorsqu’ils sont exposés à des femmes blondes. Et ce, parce qu’ils se croient en présence de personnes moins intelligentes. « Peu de personnes résistent à parler »en enfant« à un enfant. C’est le même principe »
Source : http://www.canoe.com/
Des étudiants canadiens ont réalisé un calendrier 2008 proposant un stéréotype par mois dans le domaine des sciences de l’information.
Voir aussi :le stéréotype de la solitude