(écrit le 7 février 2002)
CLAC : un bruit caractéristique de cassette de magnétophone qui s’arrête en bout de course. Les réunions de secteurs étaient enregistrées. Pour savoir exactement ce que le maire avait promis ? En tout cas les citoyens n’en ont pas été informés au préalable.
Ces réunions se sont succédé avec de fortes ressemblances. Avec des questions quelquefois plus localisées ici ou là . Pour le bureau de vote « Marcel Viaud », le 29 janvier 2002, un courageux a demandé pourquoi il n’y avait plus d’enveloppe budgétaire attribuée aux quartiers, sans obtenir de réponse satisfaisante.
La haie du maire
Il a été signalé à nouveau la question des odeurs venues de l’abattoir et le problème du stationnement et de la circulation. Des personnes se sont étonnées de voir la rue Kléber mise en sens unique sans que l’arrêté soit porté à la connaissance de la population. « Cela renvoie une bonne partie de la circulation sur la rue Baptiste Marcet alors qu’on sait que la visibilité, au débouché de cette rue sur la rue de la Libération, est très difficile ».
Il a été signalé le problème des propriétaires qui ne taillent pas leurs haies ou arbustes le long des trottoirs. C’est le cas par exemple dans la rue de Tugny et ... dans la rue de la Victoire (habitation du maire !).
Le devenir de l’ancien foirail a été soulevé. La municipalité dit qu’elle n’a pas de projet à ce sujet (on a pourtant entendu parler d’une nouvelle piscine à cet endroit). Une suggestion d’un castelbriantais : replanter des arbres, faire une aire d’arrêt accueillante, verte et touristique (panneaux) pour les poids lourds et pour les voitures familiales à l’entrée de la ville.
Cartons : en tout cas, quand des questions sont posées, le leit-motiv de la municipalité c’est de dire : « C’est dans les cartons ». On ne sait rien de plus. De toutes façons, le maire a clairement affiché sa politique ou plutôt son absence de politique lors de la réunion du 31 janvier : « on fait des projets, on regarde ce qu’on peut avoir comme subventions, on fera ce qui rapportera le plus de subventions » a-t-il dit à l’Ecole René Guy Cadou. C’est donc une politique de saupoudrage, mais sans vision d’ensemble.
Une nouvelle piscine ? C’est dans les cartons. L’aménagement des places de la ville ? C’est dans les cartons. La dynamisation du Centre-ville, c’est dans les cartons ...Un bowling, c’est dans les cartons ! Un participant à la réunion du secteur de la Ville aux Roses a fait rire tout le monde en disant qu’un bowling ne remplacera pas les WC publics manquants dans ce quartier. Quelqu’un d’autre a évoqué les bancs qui seraient bien utiles aux personnes âgées pour rythmer leur trajet quand elles vont au cimetière.
Castel-bus : à ce sujet, Jean Seroux a signalé que le Castel-bus n’est sans doute pas assez utilisé. Une campagne de resensibilisation sera à refaire.
La volée
Les nomades. Ah les nomades ! La municipalité trouve qu’ils ne sont pas à leur place à l’étang de la Courbetière (la municipalité précédente ne les avait mis là que de façon provisoire pour satisfaire les habitants de la rue Amand Franco). Les « gens du voyage » disent aussi, paraît-il, qu’ils ne s’y plaisent pas. Il est donc question de leur trouver un autre terrain ... que la municipalité précédente a cherché pendant 12 ans. « Cela pourra se trouver en intercommunalité » a dit le maire. Sauf qu’il n’est pas sûrdu tout que les communes voisines acceptent un terrain aménagé sur leur territoire mal desservi en commerces.
Diatribe : ce qui a été le plus étonnant c’est d’entendre la diatribe méprisante de Georges Garnier contre les nomades. « Nous recevons sans cesse des courriers de Nantes à ce sujet. Il faudrait un terrain aménagé, avec clôture, gardiennage, activités pour les enfants. Un Club Med en quelque sorte ! Cela montre bien ce que sont ceux qui nous gouvernent ».
Ces propos semblent ignorer que, dans le passé, différentes communautés ont fini par trouver leur place chez nous (Polonais, Italiens, Réfugiés d’Algérie, Turcs peut-être bientôt) . En tout cas ils ont été repris de volée par un habitante qui, courageusement, a dit sa façon de penser : « Ces gens-là ne vivent pas comme nous. Ils n’ont pas les mêmes valeurs que nous, pas les mêmes notions du confort. Ce n’est pas une raison pour avoir peur d’eux. Ce n’est pas une raison pour les rejeter, pour leur refuser un minimum de services : point d’eau, électricité, toilettes. Il faut trouver un lieu où leur culture, qui n’est pas la nôtre, puisse s’épanouir ».
Et rond et rond
Petit pata...pond
Rond-points : ça devient à la mode. On en réclame partout, du côté du lycée, du côté de l’Acla, au bout de la rue Baptiste Marcet, à côté du passage à niveau de la route de Laval .... Il est réclamé aussi un parking (encore du goudron !) du côté du stade de la Ville en Bois pour un stationnement lié à des matches qui n’ont lieu que 4 à 5 fois par an. décidément, la voiture, quelle plaie !
Quand on entend ces problèmes de rond-points, de vitesse excessive, de stationnement on se dit ... comme Jean Seroux, ... qu’il va falloir supprimer les voitures à Châteaubriant .Chiche !
Grande vitesse : partout on signale la vitesse excessive des voitures. Même dans la (petite) rue de Rigale (et surtout la nuit). « Nous avons arrêté un automobiliste à 107 km/h du côté de la Borderie. Nous n’aurions fait que cela dans notre mandat, que déjà nous pourrions en être fiers » a dit le maire. Ah bon !
Rue de la Gare : dans deux secteurs il a été demandé ce qui allait être fait pour améliorer l’entrée de la ville, rue de la Gare, de la Grenouillère au Château. Des plantations d’arbres étaient prévues, les quartiers avaient proposé d’y affecter environ 60 000 F. Aucune réponse n’a été donnée à ce sujet sinon qu’une piste cyclable a été aménagée. Cela s’appelle répondre à côté de la plaque.
Sortie : il a été suggéré que, après la démolition de l’ex-Super U, il y ait aménagement d’une sortie du Collège de la Ville aux Roses sur la rue Jacquard (et non plus sur la rue de l’Egalité). Mais ce doit être une décision du Conseil Général et cela pose d’autres problèmes (de surveillance des entrées et sorties par exemple), étant donné que le bâtiment administratif et le bureau du concierge sont situés tout près de la rue de l’Egalité.
Personnes âgées : le quartier de la Ville aux Roses, qui est un quartier de HLM (les premiers ont été construits en 1968), a posé le problème des personnes âgées qui ont besoin de logements de plain-pied adaptés aux fauteuils roulants. A propos, que devient le projet « Trinité » initié par Jean Gauchet ? Cela fait 10 mois qu’il est gelé ? Question posée à la municipalité à ce sujet.
déjections canines : un « merdo-drome » sauvage est paraît-il installé sur les pelouses à côté de l’école Claude Monet. Ce n’est pas très indiqué comme jouets pour les petits enfants. Jean Seroux (décidément plus bavard que le maire) a signalé à ce sujet qu’il était intervenu auprès du Conseil Général au sujet des graviers et les déjections canines qui souillent l’escalier qui monte au château, face à la Grand Rue.
vélodrome : la question de la couverture, qui était réclamée véhémentement à la précédente municipalité, n’est plus à l’ordre du jour. Cela coûterait 25 millions de francs a dit le maire. Trop cher.
Ligne SNCF : la réouverture ligne SNCF Nantes-Châteaubriant (fermée du temps de Xavier Hunault) est paraît-il toujours à l’ordre du jour, a dit Alain Hunault qui chiffre la dépense à 400 millions de francs et qui prévoit « des travaux dans un délai assez rapide ».
25 % : à part ça, le maire a redit qu’il va baisser les impôts locaux des familles de 25 %. On attend de voir. Il s’est glorifié de la mise en place de la Taxe professionnelle unique. Sauf que nous avons démontré (relire la Mée du 28 novembre 2001) que cela conduira à une petite baisse pour les industriels de Châteaubriant, étalée sur 12 ans, ce qui fera des clopinettes chaque année et qui ne diminuera en rien la taxe d’habitation payée par les familles.
Sur ce, les réunions de « secteurs » sont terminées. Aucune orientation concrète n’a été dessinée. La démocratie locale, style « commères du Café du Commerce » avec la nouvelle municipalité, ne vole pas plus haut qu’avec l’ancienne.