Ecrit le 13 juin 2007
Rose ou noir ?
Rose, ou noir ? Comment faut-il voir la situation au Conseil de développement ?
Rose : une forte participation (plus de 45 personnes) à l’assemblée générale avec présence d’un petit nombre de maires. Pour la Communauté de Communes du Castelbriantais : les maires de Issé, Soudan, Meilleraye, Petit Auverné et l’adjoint aux affaires économiques Georges Garnier. Comme d’habitude on note l’absence du président Alain Hunault (alors même que les présidents des Communautés de Communes de Nozay et Derval sont là ).
Noir : cette absence répétée ne serait pas grave s’il faisait confiance. Mais on sait hélas qu’il s’efforce de torpiller le Conseil de développement, seule structure où peuvent se rencontrer, et discuter, des personnes issues de divers mondes : élus, entrepreneurs, salariés, associatifs.
Rose : le groupe de travail « vie associative » s’est réuni 11 fois en un an : enquête sur les 900 associations, recensement des besoins, préparation d’un annuaire de la vie associative, organisation de soirées d’information et d’échanges à destination des responsables bénévoles et associatifs.
Noir : tout ce travail est récupéré, confisqué, par le Syndicat Mixte du Pays de Châteaubriant qui l’utilise en faisant comme si tout venait de lui !
Rose : un groupe « femmes, santé, action sociale » s’est réuni de nombreuses fois dans l’année et a validé des projets visant à favoriser l’insertion sociale et professionnelle des femmes.
Rose : presque tous les crédits accordés par les fonds européens « Leader + » ont été consommés. Jusqu’Ã maintenant 110 dossiers ont reçu 946 909 € de subvention. Il reste 248 000 € disponibles d’ici septembre 2007.
Noir : en revanche les projets « mobilité » pour lesquels il y avait 165 000 € disponibles, n’en consommeront que le tiers ....
... en raison d’un blocage incompréhensible des élus de la Communauté de Communes du Castelbriantais (qui, rappelons-le, en a peut-être parlé en réunion de commission mais jamais en réunion publique).
Rose : le Conseil de développement s’est saisi d’une nouvelle problématique :
le logement occasionnel des jeunes.
Il s’agirait de mettre en place des logements adaptés pour les apprentis et les salariés qui trouvent un emploi de courte durée sur le Pays de Châteaubriant . Le collège des chefs d’entreprise s’est saisi du problème en y associant les Chambres consulaires et les Foyers du Jeune Travailleur.
Rose : le Conseil de développement réunit une bonne cinquantaine de personnes pour préparer la candidature à un prochain financement européen qui pourrait apporter des subventions de 1 à 1,5 millions d’euros autour du thème : « diversification de l’économie rurale et amélioration de la qualité de vie dans les espaces ruraux ». Trois groupes de travail ont été mis en place pour déterminer les enjeux du territoire sur la période 2008-2013 et les priorités à retenir : affirmation de l’identité du Pays ? Création d’une réelle attractivité du territoire ? préservation et valorisation du patrimoine et de la culture rurale ? Création de micro-entreprises, en particulier pour les femmes ? Ce sera décidé d’ici septembre avec la participation de tous.
Rose : le Conseil de développement est une plaque tournante des débats entre acteurs « civils » du territoire, c’est le seul lieu où les non-élus peuvent prendre des initiatives, proposer des pistes d’action et de réflexion. Laboratoire de démocratie participative, instance de coordination de ceux qui, sur les trois Communautés de Communes, ont quelque chose à dire.
Noir : cette liberté dérangerait-elle ? La participation citoyenne n’est pas bien vue à Châteaubriant où le maire, qui est aussi président de la Communauté de Communes et du Pays de Châteaubriant, s’efforce continuellement d’empêcher les débats et de verrouiller toute information. C’est d’ailleurs pour ne pas discuter qu’il s’abstient de venir aux réunions. De plus, par le biais de la Maison de l’Emploi, il veut enlever au Conseil de développement son rôle d’observatoire économique. Il récupère à son profit les actions qui lui plaisent et torpille les autres.
Face au rouleau compresseur aveugle, que faire ? Certains pensent qu’il faut continuer à faire des propositions et que le bon sens finira pas triompher. D’autres (comme la CFDT) pensent qu’il faut marquer un point d’arrêt, de façon nette (lire ci-contre).
Cela va-t-il créer des difficultés ? Ou bien cela provoquera-t-il le sursaut nécessaire ? Nous verrons bien !
Sur la photo ci-contre : ceux qui quittent le bureau du Conseil de développement : Bernard Gaudin, Marcel Plantard, Yvan Etiembre, Alexandra Buisson. Il manque Paul Rabel et
Dominique Lebreton
La démission de la CFDT
La CFDT suspend
sa participation
au bureau
L’Union Locale CFDT a décidé de suspendre sa participation au bureau du Conseil de développement. « Deux raisons principales nous conduisent à prendre cette décision » dit-elle :
La première raison concerne le rôle
et les missions
du Comité de Bassin d’Emploi.
C’est à l’initiative des organisations syndicales de salariés que le Comité de Bassin d’Emploi a été créé en 1990 avec les élus de la majorité de l’époque.
Le Comité de Bassin d’Emploi a animé la réflexion sur la Charte de Pays pour aboutir à la création du Conseil de développement. « Nous n’acceptons pas que les missions du Comité de Bassin d’emploi en particulier celle de l’observatoire puissent être confisquées par la Maison de L’Emploi. Maison de l’emploi dont nous ne savons rien. Car, à aucun moment les organisations syndicales n’ont été consultées ni même invitées à la moindre réunion d’informations ».
La deuxième raison porte sur
un constat : le Conseil de
développement n’est pas aujourd’hui encouragé par le Syndicat Mixte du Pays de Chateaubriant.
La dynamique de territoire qui avait abouti à la charte de pays et à la structuration du Pays de Châteaubriant s’est étiolée et laisse place à des formes de concurrence entre les 3 communautés de communes qui composent le Pays de Châteaubriant.
Or le risque de césure entre l’est et l’ouest du territoire est bien réel. C’est-Ã -dire entre les communes en proximité de l’axe Nantes-Rennes (communautés de communes de Nozay et Derval) et les autres communes correspondant à la Communauté de communes de Châteaubriant. Toutes les données démographiques et socio économiques le confirment. « De notre point de vue, il faut absolument donner une nouvelle impulsion pour assurer la cohérence et la pertinence du Pays de Châteaubriant » dit la CFDT.
Il revient donc aux élus du syndicat mixte du Pays de Châteaubriant de confier au Conseil de développement la réflexion sur un nouveau projet de territoire à l’image d’un SCOT . « La reprise de notre participation au bureau du Conseil de développement est conditionnée à la légitimité que les élus donneront au Conseil de développement pour conduire cette réflexion auprès des habitants ».
déclaration de l’Union Locale CFDT
(CGT, FO et FSU n’ont pas validé cette décision en ce qui les concerne)
Ecrit le 20 juin 2007 :
Conseil de développement, suite
L’attitude de la CFDT, qui a démissionné du bureau du Conseil de développement (relire La Mée du 13 juin 2007), a provoqué une réaction de François Favry, en tant que président du Conseil de développement. (1)
Sans contester la réalité de ce que dénonce la CFDT, il pense que son attitude est regrettable et risque de mettre en péril le fonctionnement du « collège de salariés » qui est l’un des quatre piliers du Conseil de développement, une composante essentielle qui a participé à la réflexion sur les missions du Comité de Bassin d’Emploi (emploi, formation, insertion...) et qui a pris une part importante dans l’élaboration de la Charte de Pays.
« Le Conseil de développement est un lieu de débat de toutes les forces vives du territoire. C’est l’endroit unique où tous peuvent se retrouver, évoquer et travailler, en dehors de tout clivage politique, les problématiques du Pays, et élaborer en commun des orientations de travail, impulser des actions qui pourront être portées selon le cas, par le milieu associatif, les communes, les Com’Com’ et le syndicat mixte ».
Loupé !
Le 11 juin 2007 a eu lieu la première réunion destinée aux associations. A la tribune il y avait du beau monde : Alain Hunault (frère du député), Georges Garnier (adjoint aux affaires économiques) et Michel Evain (animateur du Pays).... et dans la salle trois pelés et quatre tondus, à moins que ce ne soit trois tondus et quatre pelés.
Explication : tout le travail de réflexion a été fait par le Conseil de développement mais, hop !, le Syndicat de Pays a tout raflé et s’est chargé de faire passer l’info .... tardivement comme toujours. Un petit dépliant fin mai et un rappel le 9 juin, pour le 11 .
Comme si les bénévoles associatifs étaient là , haletants, attendant une info sur la création des associations, en un mois de juin si chargé en activités et en élections ! Et voilà , c’est loupé !