Ecrit le 16 mars 2011
Depuis 2003, la Mission locale Nord Atlantique propose une action spécifique visant l’accompagnement des jeunes dans leur recherche de contrat en alternance (contrat d’apprentissage et/ou contrat de professionnalisation).
Dans ce cadre, du 14 au 19 mars, en partenariat avec diverses structures [ CIO , Pôle Emploi, Mission d’Insertion des Jeunes de l’Enseignement Catholique, DIRECCTE et Chambre de métiers et de l’artisanat], LA MISSION LOCALE NORD ATLANTIQUE organise
La semaine de l’alternance, 14-19 mars 2011
Objectifs :
– Informer les jeunes et leur famille sur l’alternance
– Accompagner les jeunes dans leur recherche de contrats
– Favoriser la rencontre Jeunes / Employeurs / Centres de Formation des Apprentis
– Accompagner les employeurs sur leurs projets de recrutement
déroulement
Toute la semaine : des interventions dans les établissements scolaires (collèges et lycées) par les professionnels de la Mission Locale afin d’informer les jeunes des contrats en alternance.
Le forum de l’alternance,
samedi 19 mars, Nozay, salle Jouvence
avec la présence de CFA, d’employeurs et des différents partenaires institutionnels.
Contact : 02.40.79.33.49 (Mme Lemaitre
Chargée de projets Mission Locale)
Diversification
l’alternance est un bon moyen de diversifier et d’enrichir les filières de formation dans une zone rurale comme la nôtre. La Mission locale recherche activement des contrats dans les entreprises de la région. Le problème ensuite, est de mettre en adéquation les demandes et les offres, et de trouver des solutions aux problèmes de logement et de mobilité des jeunes, pour que leur recherche de formation ne soit pas parasitée par des obstacles extérieurs.
En 2010, 142 jeunes sont entrés dans le programme « initiative entreprise » proposé par la Mission Locale Nord Atlantique, qui s’adresse aux jeunes encore dans le système scolaire et aux jeunes sortis de l’école. Sur ces 142 jeunes, 69 ont trouvé un contrat d’apprentissage. Il y a des offres en métallurgie mais peu de jeunes sont intéressés. Ils recherchent davantage la cuisine, la pâtisserie, la vente, la mécanique et le tertiaire de bureau.
Pauline et Charline
Pauline est titulaire d’un baccalauréat et d’une licence en comptabilité-gestion, c’est donc déjà une bonne pointure. Elle cherchait à préparer un diplôme supérieur, en alternance. « Cela me permet d’avoir une expérience pratique et de percevoir une petite rémunération » dit-elle.
Pour trouver ce contrat, la jeune fille a fait de nombreuses candidatures spontanées et une centaine de courriers, dans les six derniers mois de sa formation scolaire. « c’est cher ! Heureusement j’ai pu envoyer des fax par l’intermédiaire de la Mission locale ». Seules une vingtaine d’entreprises ont répondu. Et Pauline a eu 3 entretiens « mais on m’a dit que l’entreprise n’avait pas le temps de former des jeunes. ». déception !
Finalement un cabinet comptable a bien voulu la prendre. Deux jours en formation, trois jours dans l’entreprise, tel est désormais son rythme, pour 2 ans. « J’ai été bien accueillie. Je suis contente de voir comment s’appliquent mes connaissances théoriques. Je progresse à une vitesse que je ne soupçonnais pas ». Son message : « il faut y aller, ne pas attendre, relancer, montrer qu’on est déterminé. Patience et persévérance... »
Charline, elle, a un baccalauréat et a préparé un BTS « assistante de gestion » mais n’a pas décroché le diplôme. Elle le re-prépare grâce à un contrat aidé signé avec la Mission Locale. « Cela me permet de connaître le milieu de travail, et de voir l’application concrète de ce que j’ai appris en formation ». En complément, Charline a pu trouver un emploi d’un jour par semaine comme secrétaire d’un comité d’entreprise.
Contact : 02.40.79.33.49 (Mme Lemaitre
Chargée de projets Mission Locale)
Trop peu
On dit qu’en Allemagne deux-tiers des jeunes sont formés par la voie de l’apprentissage, contre un tiers en France. Il y a toute une évolution à faire pour changer les choses. d’une part du côté des jeunes (et de leur famille) et d’autre part du côté des employeurs.
Or, le 8 mars 2011, le patronat de la métallurgie a contesté la réforme de l’alternance annoncée par Nicolas Sarkozy. « Le fait de porter le quota [d’apprentis] de 3 % à 4 % n’est pas quelque chose de positif », a expliqué le délégué général de l’UIMM, (Union des Industries métallurgiques et minières), Jean-François Pilliard, « viscéralement opposé aux mesures contraignantes, en l’occurrence les quotas ».
De son côté, le délégué général de l’association des Régions de France, remarque que l’Etat a supprimé tout un tas d’aides financières, dont les exonérations de charges qui ont pris fin en décembre 2010. « C’est un signal incohérent pour les entreprises. Celles-ci sortent à peine de la crise et on leur supprime ces aides tout en leur donnant un malus si elles ne remplissent pas les quotas d’apprentis » ! Dorénavant, les entreprises de plus de 250 salariés auront une prime de 400 euros, si elles dépassent le quota des 4% de jeunes en alternance, et les entreprises de moins de 250 salariés bénéficieront d’une exonération de charges de six mois au lieu de douze.
Il y aurait aussi des efforts à faire du côté des collectivités territoriales où il y a des services techniques qui accueillent très peu d’apprentis. Selon Jean-Paul Huchon, président de la région Ile de France, les quotas en vigueur dans les entreprises (devant passer de 3 à 4% dans le nouveau plan), s’ils étaient appliqués à l’Etat, permettraient de recruter quelque 16.000 jeunes rien qu’en Ile-de-France
0,45 %
Combien y a-t-il de jeunes en apprentissage dans nos communes ? Combien dans nos Com’Com’ ? La réponse est proche de zéro ! L’Observatoire de l’emploi, des métiers et des compétences du CNFPT, dans une synthèse sur les jeunes et l’apprentissage dans la territoriale, montre que les apprentis dans les collectivités et établissements publics territoriaux représentent 0,45 % de l’ensemble des agents en France au 31 décembre 2008 !!
En cette période de crise économique durable, si l’on veut redonner le moral à la jeunesse et aux familles, il faudrait développer l’emploi d’apprentis, et de personnes en contrat aidé, dans les collectivités territoriales !
Ecrit le 16 mars 2011
Menace sur les AFPA
Aujourd’hui, l’aFPA (association pour la formation professionnelle des adultes) est en péril, avec 11 millions de pertes en 2010 et un découvert de 50 millions d’euros, à tel point que le comité central d’entreprise a déclenché son droit d’alerte et que les syndicats, mais aussi les Régions, réclament à l’État 80 millions d’euros non payés au titre du contrat de progrès et 80 millions au titre de l’entretien du patrimoine.
En réponse l’Etat a dit qu’il allait installer une « mission » chargée d’étudier la question d’ici juin.