Ecrit le 18 janvier 2012
Le Pays de Châteaubriant est en train de préparer son « plan local de l’habitat » ou, plutôt, chaque Com’Com’ fait le sien mais il y a eu un groupement de commandes pour une étude commune (pas simple !). Un diagnostic préalable a été présenté aux élus le 10 mai 2011. Le Conseil de développement s’est saisi des différents éléments afin d’en débattre et de les replacer dans une dimension prospective. Ainsi le groupe de travail « Habitat » s’est réuni à deux reprises, le 14 juin et le 26 septembre 2011 afin de produire un avis à transmettre aux élus du Syndicat de Pays.
Les propositions ci-dessous sont extraites de ce document.
Combien de logements ?
Quel sera le développement démographique du Pays de Châteaubriant ? Quel sera le besoin en logements ? Le cabinet d’étude a pris le parti de mettre en avant l’arrivée du tram-train, avec la réouverture de la ligne Nantes-Châteaubriant, comme élément déterminant du développement du territoire et d’un besoin croissant de logements.
coût du transport
Le groupe de travail n’est pas convaincu par ce postulat, et se pose plus globalement la question du coût probablement croissant des transports, qu’il s’agisse du carburant ou même des transports en commun (le Tram train semble s’annoncer à 12 € pour un trajet Nantes/Châteaubriant alors que le car LILA est à 2 € aujourd’hui). Ce coût des transports va-t-il freiner le développement démographique ?
Absence de transport
Par ailleurs, s’agissant du tram train et de son impact, « la question se pose aussi du devenir des communes qui n’auront ni le tram-train, ni le car et notamment dans la partie nord-est du Pays de Châteaubriant ».
Et l’aérodrome ?
De plus, le groupe de travail considère que la problématique de la construction de l’aéroport Notre Dame des Landes, son impact et la nécessité à court terme d’avoir à loger 3 à 4000 ouvriers, puis à moyen terme des salariés travaillant sur le site, n’a pas été prise en compte.
où construire ? Comment construire ? Pour qui construire ?
Le groupe de travail a mis en avant des éléments de réflexion :
- - Redensifier les bourgs
- - Repenser la densité, avec pourquoi pas, des constructions à un ou deux étages.
- - Favoriser la mixité sociale
- - Avoir une offre de logement de petite taille (car il n’y en a pas ou peu)
- - Bien intégrer le coût énergétique
- - Consommer le moins possible de terres agricoles, c’est-Ã -dire avoir une gestion économe du foncier, à travers par exemple, une réflexion sur la disposition des maisons
- - Réfléchir à de nouveaux logements ou de nouvelles formes d’habitat qui permettent aux plus âgés de se loger en disposant de services, de lieux favorisant le lien social... avant la maison de retraite.
Maitrise de l’énergie
Cet enjeu dans l’habitat est particulièrement important de par le poids de la consommation de ce secteur et sa tendance à augmenter fortement depuis 20 ans, mais également de par sa dimension sociale. En effet, la précarité énergétique est croissante et représente une grande partie des demandes d’aide financière au sein des CCAS communaux. Aussi il est nécessaire de pouvoir mieux informer la population sur l’importance d’améliorer les performances énergétiques de son logement.
La prise en compte de cette dimension passe également par une meilleure formation des professionnels en termes de conseils et de savoir-faire.
Cet accompagnement pourrait aussi se faire par l’intermédiaire de dispositifs d’aide financière à l’amélioration de l’habitat, de type OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat).
Publics spécifiques
Il existe des publics nécessitant une réponse adaptée, par exemple :
Les jeunes : Avoir deux résidences jeunes sur le territoire ne suffit pas pour conclure que la situation est satisfaisante et ne connaît pas de problèmes particuliers. La Résidence Jeunes de Châteaubriant va, avec l’appui de l’Union Régionale, mener une étude pour approfondir la problématique sur le Pays.
Les personnes handicapées (en déficience intellectuelle) : Ces personnes connaissent une espérance de vie croissante. Aujourd’hui des personnes vieillissantes sont employés par les ESAT et logées avec un accompagnement minimum lié à l’ESAT . Que va-t-il advenir de ces publics quand ils seront à la retraite, sortis d’une prise en charge par l’ESAT , mais qu’ils nécessiteront un logement avec un accompagnement ? Aucune disposition spécifique n’est envisagée aujourd’hui concernant ce public.
Les gens du voyage : Afin de ne pas être mis dans des situations de fait, il est important de réfléchir à une politique d’accueil, qui puisse répondre à une volonté croissante de cette population de se sédentariser, et ce bien qu’il n’y ait pas de caractère obligatoire.
Logement d’urgence et d’insertion : il existe des personnes qui, pour diverses raisons, momentanées ou permanentes, ne peuvent pas vivre seules. Il est nécessaire que le Plan Local de l’Habitat fixe un objectif quantitatif sur ce type de logement : des logements d’urgence et au moins une maison-relais par Com’Com’
Source : Conseil de développement
02 40 55 68 00