Ecrit le 6 juin 2012
Solidarité Femmes
Au cours de l’année 2011, les deux associations « SOS Femmes » de Nantes et Châteaubriant ont fusionné pour devenir « Solidarité Femmes » qui a vocation à « prendre appui sur les relais locaux » de tout le département. « Nous avons interpellé la justice, les collectivités locales sur notre besoin impératif de travailler conjointement afin que les femmes puissent faire valoir leurs droits à être protégées. Nous n’avons eu jusqu’alors, aucune réponse de la justice, ni de la préfecture ... » dit la présidente Jacqueline Cadio.
« La violence conjugale est une stratégie de contrôle et de domination, dans le cadre d’une relation privilégiée, qui porte atteinte à la dignité, à l’intégrité et à la sécurité de la personne victime. Elle nécessite la mise en œuvre de dispositifs pour assurer la protection des femmes et des moyens pour qu’elles ne se sentent plus coupables. Agir contre la violence conjugale requiert des politiques transversales et des approches intersectorielles concertées de tous les acteurs/trices médicaux, sociaux, judiciaires et associatifs ».
Contrairement à ce qu’on pouvait craindre, le rapprochement Châteaubriant-Nantes n’a pas mis fin au service de proximité. Au contraire, puisque les bénévoles (qui s’épuisaient dans une recherche de financements), peuvent maintenant passer davantage de temps à l’accueil des femmes. Celui-ci est assuré à Châteaubriant trois jours par semaine.
L’association abandonne les hébergements dont elle disposait car ils ne répondaient plus à la demande : dans les cas aigus, les femmes ont besoin d’un hébergement d’urgence et pour un temps limité. Le fait d’aller à Nantes n’est pas un problème, au contraire : éloignement du conjoint violent, mise en sécurité, rencontre d’autres femmes ayant le même vécu, tout ceci redonne l’espoir et le courage de construire une nouvelle vie.
L’association propose des activités à Nantes, pour ces femmes hébergées, ou ex-hébergées : sorties culturelles, ateliers cuisine, activité bien-être, échanges de savoir, informations sur les droits, groupe de chant, etc. « Cela favorise une mise en confiance personnelle, la consolidation des liens de solidarité dans le groupe. Mais c’est aussi et surtout un moment pour se faire plaisir et faire plaisir aux autres »
Je te cogne et casse-toi !
L’association constate que, malgré le dispositif législatif existant, les femmes ne récupèrent pas leur logement antérieur (avec départ du conjoint). « Nous regrettons que les femmes victimes de violences conjugales doivent rechercher des solutions uniquement dans le champ social alors qu’elles devraient pouvoir, aussi souvent qu’elles le souhaitent, rester avec leurs enfants, à leur domicile. Il nous faut avancer sur ce point et obtenir une mobilisation de la chaîne police-gendarmerie-justice pour atteindre cet objectif. ».
L’association poursuit ses actions de sensibilisation-prévention et formation, auprès des professions sociales et médicales, et auprès du grand public, pour faire con-naître « le cycle des violences, les processus d’emprise et de domination et les différents types de violences » et faire connaître aussi tout l’environnement : « santé, justice, petite enfance, scolarisation, hébergement, logement, femmes issues de l’immigration »
Concernant plus spécifiquement Châteaubriant, la vice-présidente Christine Tachet, est optimiste : « 2011 clôture la page d’une histoire qui aura duré 20 ans. Toutefois, loin d’un constat d’échec, nous envisageons un avenir plus serein, plus efficace, plus en adéquation avec les besoins du territoire, et qui s’inscrit maintenant dans une nouvelle dynamique départementale. Nous avons donc le sentiment d’avoir inversé un processus de disparition en une opportunité gagnante pour les femmes victimes de violences conjugales et familiales. Nous, les bénévoles, voyons également notre action différemment. Après une longue période difficile, occupées à gérer les difficultés de l’association, nous pouvons nous consacrer aux actions militantes que nécessitent la cause des femmes victimes de violences et le droit des femmes en général »
Tous renseignements au 02 40 12 12 40
Ecrit le 16 janvier 2013
SOS femmes : le lundi
L’association SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, qui accompagne les femmes victimes de violences conjugales ou familiales, propose des accueils collectifs chaque lundi de 14h à 16h30 au 2 rue de la Gare à Châteaubriant.
Ces accueils sont des temps d’échan-ges collectifs et confidentiels sur les violences subies et la recherche de solutions concrètes. Ils sont destinés à toutes les femmes victimes de violences conjugales.
Pour plus d’informations contacter SOlidarité femmeS Loire-Atlantique au 02 40 12 12 40 du lundi au vendredi de 9h à 18h, le mardi de 13h30Ã 18h.
www.solidaritefemmes-la.fr
Rappels :
Depuis le 1er janvier 2013, certains contraceptifs sont pris en charge à 100% par la sécurité sociale pour les jeunes filles mineures de plus de 15 ans. (article 52 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013). Par ailleurs, une autre mesure vise à garantir l’anonymat de la jeune fille lors de la délivrance et du remboursement du contraceptif.
Pour rappel : La contraception d’urgence (« pilule du lendemain ») est déjà délivrée gratuitement et de façon anonyme en pharmacie ou à l’infirmerie scolaire pour les mineures. Les centres de planning familial sont également habilités à délivrer des contraceptifs, à titre anonyme et gratuit, à des jeunes femmes mineures. (il y a un centre de planning familial au centre hospitalier de Châteaubriant)
Depuis le 1er janvier également, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est remboursée à 100% pour toutes les assurées sociales. La pratique de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est réglementée et plusieurs étapes doivent être respectées, avant et après l’intervention. Lire ici : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1551.xhtml.