Ecrit le11 mars 2015
Les 25-26 février ont eu lieu à Châteaubriant les deuxième et troisième ’’réunions de secteurs’’ pour le quartier de Béré et celui de St Michel des Monts. Un peu plus de citoyens, quasiment les mêmes que les autres années, et surtout des gens âgés. La séance a commencé par le traditionnel film de promotion de la ville, où l’on voit toutes les décorations obtenues (hôpital ami des bébés, ville amie des enfants, ville la plus sportive, marianne d’or etc) à croire que les décorations sont décernées n’importe comment. Sous une telle accumulation de superlatifs hyper-élogieux, les citoyens n’osent plus se risquer à poser des questions. Pourtant l’opposition y va, courageusement mais très très poliment. Ceci oblige le maire à répondre très poliment aussi mais, en-dessous du miel se cache le fiel Mais de toutes les façons, la mairie a toujours raison, qu’on se le dise !
Une personne évoque l’assainissement des villages, il y a encore des contrôles qui ne sont pas faits. Tout devait être fini pour décembre 2012 mais à Châteaubriant nous sommes en retard. « Mais tant mieux car la législation a changé » dit le maire. Réhabilitation des installations individuelles ? Ou assainissement collectif. réponse : ’’on verra, ça dépendra des subventions’’.
Une personne se plaint de ses voisins qui pourtant, semble-t-il, garent leur camion dans les règles. Oui mais ils sont Turcs et travaillent dans le bâtiment, ’’et ne bougent jamais leur véhicule’’. Cela semble être un problème récurrent. Le maire propose une médiation. La personne finit par accepter avec réticence !
La Voie Citoyenne, avec Marie Humeau et Françoise Guinchard, demande qui pilote le Contrat Ville. Le maire resert sa fable : ’’les 18 autres maires auraient refusé de signer, le périmètre retenu n’était pas le bon, et puis la ville et la Com’Com’, c’est tout comme. Et la ville a sauvé l’association Rencontres ’’. [Ndlr : depuis 2001, la mairie a ignoré cette association que le Conseil Général et la Caisse d’Allocations Familiales portaient à bout de bras. Mais, à la veille des municipales de 2014, la mairie a apporté une grosse subvention et utilise maintenant l’association comme ’’bouclier social’’].
Question de l’opposition : « Qu’en sera-t-il des Conseils de Citoyens prévus par les règles du Contrat-ville ? ». réponse du maire : ’’cela se fera !’’. Bon, tant mieux ! En souhaitant que ce ne soient pas des coquilles vides !
Question de l’opposition sur les tarifs de la piscine et la capacité de la collectivité à financer le coût de fonctionnement de deux piscines : ’’les tarifs, on y a encore pas réfléchi, mais ce sera accessible’’. Pour le financement : ’’la diminution des dotations de l’Etat est scandaleuse mais les finances de la com’com’ sont saines, on a fait faire un audit avant de lancer cet investissement. prévu depuis 2002 et pour lequel on avait mis des financements en réserve’’ dit le maire ajoutant que Châteaubriant est la 6e ville la moins imposée (impôts locaux) du grand Ouest,. [Ndlr : avec une fiscalité si attractive, on s’étonne de voir la population diminuer !]
Le maire reconnaît cependant à demi mot que les impôts locaux vont augmenter mais prend l’engagement qu’en fin de mandat, la ville sera toujours au même rang pour les impôts et que le taux d’endettement aura diminué. Il dit même : ’’en 2014, nous allons baisser le taux d’endettement de 8 à 10 %’’. C’est-y donc que la ville va rembourser davantage ? Eh non ! C’est seulement qu’il y a des emprunts qui se terminent.
Le maire n’a donc pas répondu sur le coût de fonctionnement des deux piscines et est passé allègrement des finances de la com’ com’ à celles de la ville
Y aura du pus
A chaque réunion, le maire sort les mêmes histoires :
– le dojo (1) : ’’on avait le soutien de la fédération Française de Judo, et le Comité Olympique départemental, et le préfet qui nous a dit que c’était un bon dossier. Et on n’a pas eu la subvention. Mais rassurez-vous, on n’avait pas besoin de cette subvention’’ [Ndlr : Ah bon ? Alors pourquoi la demander et pourquoi prévoir une hausse des impôts locaux ?]. ’’Et puis le dojo coûte moins cher que prévu’’. Le maire raconte aussi une sombre histoire selon laquelle il aurait été prévenu, avant le vote de la commission, de ce refus de subvention. [Peut-être que la commission savait qu’on n’avait pas besoin de cette subvention ?]. ’’On attend encore un peu mais il va falloir crever l’abcès’’ dit le maire. Houlà , on s’effraie ! Va y avoir du pus ? ’’Certains ne vont pas rire longtemps’’ menace encore le maire.
– Le château et du parc de la Trinité : ’’on l’avait donné à Habitat 44, et ils l’ont vendu alors on leur a fait un procès’’
– l’ancienne clinique sainte Marie : ’’la décision d’achat par l’hôpital avait été prise avant que je sois élu’’ [Tiens, c’est nouveau ça, jusqu’Ã maintenant, il disait que le regroupement clinique-hôpital était de sa seule initiative !]. ’’Mais elle ne coûte rien à l’hôpital, l’agence régionale de Santé (ARS ) compense’’. [Ndlr : c’est quand même de l’argent public !]. ’’Il y avait un projet de maison de retraite mais le Conseil général et l’aRS n’ont pas voulu accorder de délai supplémentaire au promoteur’’ [Ndlr : en 3 ans, il n’avait pas eu le temps de commencer les travaux ?].
Encore une fois, le maire se pose en victime des autres, accusant le Conseil Général ou l’ARS et, sur d’autres dossiers, félicitant le Conseil Régional pour taper sur l’État. Il n’y a qu’à Châteaubriant que tout est parfait et ne vous avisez pas d’afficher une moue dubitative
– et les ABRFi ? ’’Ah, on a tout fait, le Conseil Général et le Conseil Régional aussi. Mais c’est l’État qui .(etc). Le site est à dépolluer et on a pris des dispositions pour que le site soit à nouveau occupé. Un jour, si vous voyez de l’emploi, vous saurez qu’on a travaillé’’.
– et les abords du château ? ’’On a un beau projet. L’architecte des bâtiments de France nous avait donné un accord verbal. Et maintenant il nous refuse’’ On vous dit, notre maire est une victime !
Une personne se plaint, depuis plusieurs années, du manque de commerces dans le quartier de Renac . Elle a tort, évidemment. ’’On a fait la maison de l’enfant, et le rond-point à proximité’’. Il paraît que l’association ILAN soutiendrait un porteur de projet qui ’’Vous verrez’’
Une personne évoque le ciné-festival de l’environnement. Ah la la ! La municipalité fait mieux que cela : ’’on a un volet environnement partout’’ - ’’On a fait le réseau de chaleur. On a un projet de centrale solaire, 1900 m2 derrière HyperU. Et on voudrait récupérer la chaleur du réseau d’assainissement’’
A part ça, il a été question de la mauvaise signalétique au sortir de la gare (’’on vérifiera’’), du plan de vol de l’hélicoptère du SAMU, des trottoirs manquants ou à refaire ou encombrés par les voitures. ’’On va lancer un plan global de déplacement pour inciter à se passer de voitures’’.
la mairie dit toujours ’’on’’
Et pas ’’nous’’
ON est un con
ON est dépositaire du pouvoir,
ON est tyrannique et intransigeant
L’expression politique du ON est un fade mélange de démocratie représentative et de sondages d’opinion.
Innocence
Innocente une adjointe au maire s’étonne : « les gens ne viennent pas aux réunions. Dommage, on pourrait faire des choses ensemble ». Eh bien non ! Car la mairie ne discute pas : elle assène sa vérité.