Ecrit le 11mars 2015
Et voici les dernières réunions de secteurs à Châteaubriant, toujours avec le film de propagande. J’oubliais : la ville a eu aussi le prix de mise en valeur du patrimoine. Les photos du film sont splendides. Certaines ont été prises par des drônes.
Comme il n’est pas possible de parler des grands projets de la ville, les gens évoquent les mini-difficultés de leur vie quotidienne. Tiens, faudrait une matérialisation des couloirs de circulation du côté du restaurant Le Vieux Castel. Crime de lèse-Ciron ! L’adjointe explique que la place de La Motte est ’’a-pai-sée’’ et qu’il n’y pas besoin de tracé au sol. Une personne ajoute qu’on voit mal les passages piétons et qu’elle a failli être renversée. réponse de C.Ciron : « c’est une question de civisme. On doit laisser la priorité aux piétons. Sinon 135 € d’amende ». Oui mais, on pourrait aider un peu, insiste la personne ! ’’Non non, on a déjà fait des essais de peinture et ça ne tient pas’’. Rebelote le lendemain : décidément les citoyens ne comprennent pas que la-place-est-a-pai-sée ! ’’Les ya-qua-faut qu’on, on connaît’’ dit Catherine Ciron. ’’Il y a les causeux et les faiseux’’ dit le maire. Façon de dire : ’’bouclez-la !’’.
Les horaires du Castelbus seraient à revoir ? réponse : ’’on y réfléchir’’. Question, quel est votre projet pour les transports urbains ? réponse : ’’on va faire un plan global de déplacements et puis on paie le taxi gratuit pour les personnes âgées qui vont au foyer-restaurant et ça nous coûte cher !’’. Quelqu’un dit qu’il faudrait des transports petits-circuits entre le centre-ville et sa périphérie, genre pousse-pousse ou tuk-tuk. Mais cela ne fait pas écho. ’’Ce n’est pas dans notre programme, et je ne lis pas les programmes des autres’’ dit le maire qui, c’est vrai, est le seul à pouvoir avoir de bonnes idées.
Une maman des écoles Claude Monet (Tiens ! Pour une fois il y a une jeune femme à la réunion de quartier) évoque des dépôts de déchets aux abords de l’école. Le maire a une réponse : ’’Les collectivités voisines font payer les déchets ménagers au poids, alors des habitants de ces territoires viennent déposer leurs déchets ici’’. [Ndlr : pour les déposer à La Ville aux Roses, il faut aimer les difficultés car la circulation n’y est pas aisée]. ’’Il y a aussi des épaves de voiture’’ dit la dame qui aimerait une meilleure image du quartier.
Un fouineur-amuseur-public a toute une liste de petites choses : des marches en rondins glissantes près des étangs de Choisel, ou sur le ponton qui enjambe la Chère au square du Pont St-Jean. Et un mur tagué. Et puis, près du swin-golf , les messieurs font pipi en tournant le dos aux enfants. Le fouineur demande qu’il y ait une haie pour cacher ça. On le voit, ’’ça ne pisse pas loin’’ !
Un petit patron (tiens, une espèce rare aux réunions de quartier) demande si la ville va continuer à investir ’’pour qu’on ait du travail’’. Le maire ressort sa chanson : ’’La Com’Com’ a vendu plein d’hectares, la zone horizon est saturée, l’emploi s’est renforcé, la fiscalité sur les entreprises et les ménages est attractive’’. Avec ce tableau idyllique on s’étonne de constater une baisse de population, depuis des années. Mais le maire a une explication : ’’l’État fait porter aux communes le poids de son désendettement. La ville a perdu 920 000 € de recettes en 4 ans. La commande publique de proximité est incertaine’’. Mais, dit-il, ’’on n’est pas là pour faire de la politique’’ sauf qu’il ne fait que ça, sachant ses auditeurs attentifs et soumis. Michel Bourgine, pour La Voie Citoyenne, lui rétorque ’’vous ne pouvez pas demander une chose et son contraire !’’ et il évoque le chômage mondialisé, les bénéfices mondialisés, la fraude fiscale organisée à très grande échelle Mais alors, là , le maire lui dit qu’il fait de la politique ! A un autre moment, il s’emporte : ’’oui, il y en a qui passent à 2 ou 3 dans toutes les maisons (sous-entendu avant les municipales) pour nous critiquer’’ . Il a raison, le bougre ! Comment peut-on critiquer un si bon maire ?
La zone horizon ? Vous ne savez pas ? C’est le nouveau nom donné (Comment ? Par qui ?) à la zone industrielle de la route de St Nazaire !
Enfin quelqu’un interroge sur la mise en place, en septembre prochain, des TAP (Temps d’Activités péri-éducatives). réponse : ’’le personnel travaille pour présenter un projet’’ . Une fois de plus les parents et les associations ne sont pas tenus au courant.
Et un ascenseur au Collège Ville aux Roses pour aider un enfant handicapé moteur ? réponse : ’’Le Conseil Général avait prévu une reconstruction du collège. Il a abandonné’’. [méchant, ce Conseil Général, Châteaubriant toujours victime des autres. Regardons donc le programme de la Droite pour les élections des 22-29 mars prochain : il n’y est pas question de la reconstruction du collège mais simplement d’une rénovation]
Et le classement du quartier en zone prioritaire ? La jeune dame de tout à l’heure demande que les réunions se fassent à des heures où les parents d’élèves, qui travaillent, puissent être présents. réponse : ’’il faut dire cela à la sous-préfecture’’. Bé oui, Châteaubriant est toujours victime des autres !
Fin de la réunion au
quartier Ville aux Roses
Au Marché Couvert , à une question de Pascaline Labbé, l’adjoint G.Nomari répond que le dojo sera ouvert à d’autres sports Taï Chi, Karaté .. ’’on verra, en fonction des créneaux disponibles’’.
Place de la Motte (encore !) il est demandé un marquage au sol. Encore des citoyens qui ne voient pas cette ’’place-a-pai-sée’’ !
Les corbeaux et corneilles ? Oui il y aura une opération-destruction. La dernière fois il y avait une vingtaine de chasseurs et, en quelques minutes, 380 volatiles éliminés.
Rue Alsace Lorraine : le petit bonhomme reste vert trop peu de temps ! Pas le temps de permettre le passage d’une classe de bambins. Bon : ’’on ira voir’’
Le commerce de centre-ville inquiète certaines personnes trouvant une disproportion entre le vide habituel des rues et le ’’plein de monde’’ figurant sur le film de propagande de la ville. réponse : « On va apporter une aide supplémentaire à l’association ILAN : tout commerce qui se créerait serait aidé par la Com’Com’ ».
Dernier point : le stade de football synthétique ? réponse : ’’il sera commencé cette année’’. Il est question d’un terrain près du lycée Guy Môquet. Le cabinet d’étude qui s’est penché sur la question a conclu, c’était couru d’avance, à la faisabilité de cet équipement pour lequel la Com’Com’ a provisionné 370 000 euros venant du Contrat Régional.
Mais une maison des associations à Châteaubriant ? Il n’en est pas question. Et une salle de réunion pour les jeunes ? Il n’en est pas question ! Faire de la politique, c’est faire des choix !
Dernière réunion, à l’ancien foirail de Châteaubriant. Une dame évoque la vitesse excessive rue d’Angers. réponse : ’’On a une solution, mais pas pour cette année’’. Le Rollard ? Le Directeur des Services Techniques avoue qu’il y a encore des maisons qui y déversent leurs eaux usées. « Je le sais, j’en ai reçu sur la tête un jour que j’inspectais la partie qui passe sous la ville ». Les trottoirs : une personne parle de l’état pitoyable de ceux-ci en centre-ville et signale l’état dégradé du trottoir qui longe la Chère dans la rue du Duc d’Aumale. Le maire re-sert l’histoire de la baisse des dotations de l’État. Mais a-t-il oublié que, le 17 mars 2003, quelqu’un avait déjà signalé le mauvais état de ce trottoir ? Là , avait-il dit, c’était une mauvaise surprise léguée par la municipalité précédente. Mais force est de constater que, en 12 ans, il n’a pas remédié à cette situation. Et là , c’est bien de sa responsabilité. « Un coup de karcher et changer les ampoules, est-ce trop demander ? » insiste la personne. réponse : ’’on verra’’.
Des ampoules à changer aussi au lotissement de la Garenne. Et peut-être faire un sens giratoire ? Des bouches de gaz qui font du bruit, des voisins qui ne s’entendent pas sur le stationnement dans leur rue. Allez, à l’année prochaine !
M. ’’Street view’’ range son ordinateur : dans certaines réunions le directeur des services techniques a promené sa souris pour faire voir les rues dont il était question. Dans d’autres réunions, les élus zyeutaient les lieux sur une tablette. On n’arrête pas le progrès à Châteaubriant !