Ecrit le 7 juillet 2010
Ce si honnête monsieur Woerth
Rue89 du 30/06 : « Ce sont des allégations totalement dénuées de fondement. Elles sont d’autant plus ridicules que je rappelle qu’en tant que ministre du Budget, j’ai mené une lutte acharnée contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux. » Au centre des accusations dans l’affaire Bettencourt, Woerth continue de jouer la carte de l’honnêteté tout terrain, qu’il cultive depuis son entrée en politique.
Une entrée en politique pourtant loin de s’être toujours déroulée dans les clous de la loi. Après plusieurs revers électoraux dans sa ville natale de Creil (Oise) au début des années 80, il met le cap vers une ville voisine bien plus à droite et entre au conseil municipal de Chantilly. Mais, par un arrêt du 26 janvier 1990, le Conseil d’Etat annule son élection. En cause, l’incompatibilité avec sa fonction de directeur général de l’ADO, « Agence de développement de l’Oise ».
L’Agence et son directeur général se sont faits vertement épingler le 12 novembre 1992 dans un rapport définitif de la chambre régionale des comptes de Picardie : « C’est sans titre légal que l’ADO exécute des missions pour le compte du département et pour lesquelles elle reçoit une subvention du conseil général. » [] pour des actions à l’intérêt « discutable ». Telle cette étude sur les brosses à cheveux, intitulée « analyse fine du marché et des comportements face à la brosse », co-financée par la fédération française de la brosse et qui a coûté 57 876 francs à l’ADO. Plus délicates encore les 17 places réservées par l’ADO à un dîner organisé le 2 février 1988 en présence de Jacques Chirac, « quelques mois avant l’élection présidentielle ». [..°]
L’argent du contribuable va aussi directement dans la poche d’Eric Woerth : « Après deux augmentations de 25,7% et 18,9% intervenues en juillet 1987 et janvier 1989, son salaire brut mensuel a été porté de 23 400 francs en juin 1986, date de son recrutement, à 35 000 francs en janvier 1989. [] S’y ajoutent les trois primes de fin d’année de 23 400 francs, 29 418 francs et 29 418 francs, versées au titre des exercices 1986, 1987 et 1988. Il disposait également d’une voiture de fonction, ce qui n’était pas prévu dans son contrat de travail. » []
Ndlr : qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour être woerthueux !
Les jolis comptes de M. Woerth - voir la Chambre régionale des Comptes
Indécrottable !
Le Canard enchaîné du 30/06 : Des jambes dépassaient du coffre mais ce n’était pas celles d’un cadavre. Le propriétaire du véhicule intercepté, un chef d’entreprise de Bogny sur Meuse, a étonné les gendarmes en leur déclarant que son passager : bien vivant : était un de ses ouvriers. Comme celui-ci était quelque peu crotté, couvert de poussière de ciment et qu’il puait un peu fort la sueur, ce patron, manifestement très social, n’avait pas voulu qu’il s’installât dans l’habitacle de sa voiture, pour ne pas salir les sièges.
Bonne nouvelle : certains patrons sont prêts à ouvrir leur coffre à leur personnel !
législation sur les jeux
Le Point.fr du 01/07 : Fabien Chalandon, fils de l’ancien garde des Sceaux Albin Chalandon, est actuellement en garde à vue : il est entendu par la Brigade de répression du banditisme (BRB), à Paris dans le cadre d’une enquête pour « infraction à la législation sur les jeux ». Fabien Chalandon est consultant technique pour Visionex, société créée en 2007 qui fabrique des bornes Internet du même nom. Le gérant de cette structure, Olivier Sigoignet, a été mis en examen et placé en détention provisoire jeudi dernier dans le cadre de la même affaire. La semaine dernière, le préfet Michel Delpuech, en exercice en région Picardie, et ancien directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie à Beauvau, a été également entendu dans le cadre de cette même affaire. Il a été interrogé par la BRB sur le contenu d’un courrier écrit par ses soins.
La BRB diligente depuis plusieurs mois des investigations relatives aux infractions sur les jeux qui l’ont conduite à saisir dans différents débits de boissons des machines à sous, des vidéos poker ainsi que des bornes Internet de marque Visionex.
Vidéosurveillance
L’un est ministre, fervent adepte de la vidéosurveillance et l’autre dirige une société qui conseille les municipalités pour installer des caméras dans l’espace public... Quand un Hortefeux rencontre, même virtuellement, un autre Hortefeux, qu’est que ça donne ? Un certain embarras à la municipalité de Saint-Brieuc, par exemple, qui s’est équipée depuis peu en vidéosurveillance.
Le télégramme dévoile les liens de parenté entre Brice le ministre et Fabrice, son cousin, reprenant une intervention de l’élu vert de Saint-Brieuc Marc Boivin qui a suscité une certaine émotion ; le maire modem de la ville Bruno Joncour, n’avait pas fait le rapprochement. Mais quoiqu’il en soit, la société de conseils Cipcéo, que dirige Fabrice Hortefeux, était la mieux placée pour remporter le marché à l’issue de l’appel d’offres à laquelle avait répondu six sociétés, a fait valoir le maire.
A en croire Fabrice Hortefeux, son cousinage ne lui apporte pas d’ailleurs que des avantages, les élus de droite hésitant à faire appel à un Hortefeux au risque de se faire taxer de favoritisme et les élus de gauche ne portant guère le nom du ministre dans leur cœur.
Reste qu’en annonçant la multiplication des caméras (de 20 000 à 60 000) dans les villes françaises, Brice a ouvert de belles perspectives à la société de Fabrice. Selon ce dernier il n’est pas sûrtoutefois que l’illustre cousin ministre était seulement au courant de son activité qui a débuté voilà dix ans. Basée à Paimpont (35), Cipcéo réalise des expertises dans le domaine de la sureté, de la téléphonie et des réseaux informatique. La vidéosurveillance représenterait environ 30% de son activité.
Le courtier ivre
Le Monde.fr du 02/07 : Dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, dans la foulée d’un week-end de golf déjà très arrosé, Steven Perkins, courtier en pétrole de PVM Oil Futures, a acheté en l’espace de deux heures 7,125 millions de barils de pétrole, soit l’équivalent de près du tiers de la production totale de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ! Il a réalisé cette spéculation massive de 500 millions de dollars depuis son salon à l’aide d’un ordinateur portable et de rasades d’alcool. A l’ouverture des marchés, le baril de Brent, la référence du marché londonien, est passé brusquement de 71 dollars à 73,50 dollars. []
Le calme est revenu dès le lendemain, quand l’employeur a revendu en catastrophe et à perte les positions accumulées par Steven Perkins, faisant tomber le prix de l’or noir à 69 dollars. Le jeune opérateur indélicat a été licencié sur-le-champ et condamné à cinq ans d’interdiction d’exercer et à une lourde amende. []
Tronc du pauvre
Le Parisien du 27/06 : l’abbé Antoine Videau a été condamné à 3 ans de prison par le tribunal d’Ajaccio pour avoir piqué des millions d’euros à l’Eglise et à ses fidèles. L’étendue du patrimoine de cet ecclésiastique de 64 ans laisse perplexe : 28 comptes en banque bien garnis, en Corse et sur la Côte d’Azur, plusieurs appartements dans le village de Vico, 6 magasins dans la station balnéaire voisine de Sagone ou encore une maison à la Ciotat (Var) où l’abbé roulait en Ferrari.
Après les prêtres-ouvriers, les curés bling-bling !
Papier de verre
Le Monde.fr du 01/07 : Ce jour, augmentent le ticket de métro (6 %), le timbre (3,5 %), le train (2,5 %), le gaz (4,7 %), etc... Pour la lassitude, on ne sait pas le pourcentage exact.
Ecrit le 14 juillet 2010
Woerthgate
Lesindiscrets.com du 08/07 : L’affaire Bettencourt-Woerth fait l’unanimité chez les journaux à l’étranger. Ils décrivent tous une « crise politique totale ». En Grande-Bretagne, The Economist fustige le président et Woerth. L’affaire Bettencourt, dit-il, ne fera que « discréditer » le président de la République, voire aboutir à une « crise politique totale ». Il se demande, par ailleurs, si Eric est « Woerthy » (digne en anglais, ndlr) pour le poste de ministre du Travail. Dans la Reppublica, quotidien italien, les protagonistes de l’affaire sont comparés à des personnages de la littérature classique française, dans une trame « que Balzac, Proust, Dumas ou Maupassant peineraient à atteindre ». Une affaire qui « passionne, choque - et pas seulement les Parisiens ». « L’Elysée rattrapée par l’affaire Woerth », titre, pour sa part, Le Temps, journal suisse francophone, qui salue pour l’occasion le retour du journalisme d’investigation et tresse des lauriers à Mediapart et son directeur.
Outre-Atlantique, la presse américaine n’accorde pas la même importance à cette affaire à polémique. A l’exception du Washington post, où Nicolas Sarkozy partage la Une du site avec Angelina Jolie.
La saga de l’été (1)
Privés de droit syndical
L’Humanité.fr du 06/07 : Le projet de loi sur le dialogue social dans les très petites entreprises est arrivé en débat à l’assemblée nationale, amputé de son article 6 qui instituait un droit de représentation syndicale par la création de commissions paritaires.
Ce projet de loi est un complément législatif à la loi du 20 août 2008, qui a profondément modifié les règles du dialogue social et de la représentativité syndicale, dorénavant fondée sur le vote des salariés. Pour les TPE, la loi du 20 août établit deux objectifs« ‰ : » renforcer l’effectivité de la représentation collective « des personnels et leur permettre de participer au vote de représentativité syndicale. [] Plus de 4 »¯millions de salariés, soit un quart de la population active, sont, de fait, privés de droit syndical dans leur entreprise et n’ont jamais l’occasion de participer à une élection professionnelle.
Les deux principales organisations patronales, le Medef et la Confédération générale des petites entreprise (CGPME), ont mené un lobbying d’enfer pour interdire aux syndicats de pousser la porte des petites entreprises. Avec des arguments dignes d’un anti-syndicalisme primaire. Alors que 80% des contentieux prud’homaux concernent les TPE, Stéphan Brousse, président du comité TPE-PME du Medef, veut croire « qu’il n’existe pas de problème de dialogue social entre les salariés et les employeurs dans les très petites entreprises ». Quant à la CGPME, son président, Jean-François Roubaud, s’effraie de « voir s’immiscer au sein des TPE des personnes extérieures à l’entreprise » et considère que « là où règnent la franchise et le dialogue direct, on va introduire la suspicion et la bureaucratie ».
Ndlr : le progrès social est en marche !
Les coupes de Baroin
Alors que s’ouvre à l’Assemblée le débat sur la préparation du budget 2011, le ministre du Budget François Baroin annonce une baisse des aides :
« Nous supprimons la possibilité donnée aux étudiants et à leurs parents de cumuler l’aide personnalisée au logement et la demi-part fiscale pour enfant à charge. Il faudra choisir entre l’une et l’autre », annonce François Baroin. « déjà privées d’allocations familiales, ces familles doivent-elles, en plus, être privées du quotient familial ? », s’indigne l’Union des familles en Europe, association de jeunes parents. « Comme si les enfants logés en chambre d’étudiant n’étaient pas à charge de leurs parents ! » Un exemple : une famille de trois enfants, dont un étudiant, disposant de 3.500 euros de revenus par mois, devra « payer 1.334 euros d’impôt au lieu de 747 € en plus, pour un niveau de vie qui a baissé de 20 % ! ». [Ndlr : et comment font les familles ne gagnant même pas la moitié de cette somme ?]
C’est « une véritable provocation », a réagi le syndicat étudiant Unef qui promet une rentrée universitaire « offensive et combative ». Selon le syndicat, « plus de 700.000 étudiants bénéficient aujourd’hui des aides au logement. Et la demi-part fiscale étudiante représente une dépense de 1,1 milliard » d’euros. « Les étudiants issus de la classe moyenne vont être les plus touchés : ils ne bénéficient d’aucune bourse et les aides au logement représentent leur seul soutien financier de l’Etat ».
Concernant l’aide aux handicapés, Baroin confirme que l’allocation « sera bien augmentée de 25% mais en six ans au lieu de cinq ». « Elle sera revalorisée de 3% l’an prochain au lieu des 4,5% prévus ».
Les personnes handicapées tentent « déjà de survivre avec une allocation adulte handicapé (AAH) dont le montant actuel est largement inférieur au seuil de pauvreté, soit 696,63 € par mois », dénonce la Fnath, association de défense des handicapés.
Ndlr : il faut bien trouver des sous pour les 30 millions d’euros de restitution fiscale à Liliane !
Censure chinoise à Paris
Marianne du 07/07 : Andrew Yang, chercheur taïwanais et vice-ministre de la défense de son pays était invité à donner une conférence sur la sécurité en Asie à l’IFRI, institut de recherche en matière de relations internationales, dirigé par Thierry de Montbrial. Peu avant la conférence, il apprend l’annulation de son voyage et le refus par l’administration française de lui accorder un visa de séjour.
La venue de ce chercheur taïwanais, bon connaisseur de la défense chinoise, n’avait pas l’heur de plaire à l’ambassade de Chine. Qui l’a fait savoir à qui de droit.
Oui mais qui est qui de droit ? « C’est ce que nous avons cherché à savoir. côté IFRI, le chercheur en charge du dossier nous renvoie à la direction. Le patron, Thierry de Montbrial, qui a régulièrement des relations avec la Chine, nous réoriente, via sa secrétaire, vers un directeur général. Lequel nous indique, de façon laconique, que » Monsieur Yang a eu un problème technique « , et qu’il faut voir avec le Quai d’Orsay où différents interlocuteurs se renvoient la patate chaude jusqu’Ã un mail du service de communication : » Nous n’avons aucun commentaire sur cette affaire." []
Selon des sources internes au Quai d’Orsay, à la veille de la prochaine visite à Paris, en septembre prochain, du président chinois Hu Jintao, dont on espère qu’il signera une moisson de contrats commerciaux, il n’est pas question de susciter le moindre ombrage aux diplomates chinois en invitant un Taïwanais.
Paris et jeux en ligne
Le Figaro.fr : quelques semaines seulement après la légalisation des paris hippiques et sportifs et du poker sur Internet, les médecins spécialistes de l’addiction craignent un afflux de joueurs pathologiques en consultation. D’autant que les Français sont joueurs : un sur deux a déjà tenté sa chance. Les États-Unis et l’Australie ont une prévalence forte de joueurs à problèmes ou pathologiques, autour de 5%. Les prévalences relevées dans les pays européens sont nettement inférieures : entre 1 et 2% .
Pour beaucoup de psychiatres addictologues, les jeux en ligne vont créer de vraies pathologies. On peut parler d’addiction dans la mesure où ces joueurs se mettent en très grande difficulté, financière et sociale notamment...
Sélection faite par Rudi le Gall
Bonnes vacances à ceux qui y ont droit !
Ecrit le 14 août 2010
Sélection faite par Rudi le Gall
Pape-show
20minutes.fr du 04/08 : Toutes les apparitions publiques du pape Benoît XVI au cours de son voyage en Grande-Bretagne du 16 au 19 septembre seront payantes.
La messe la plus coûteuse sera celle organisée le dimanche 19 septembre à Birmingham, au cours de laquelle sera béatifié le cardinal John Henry Newman, un protestant converti au catholicisme et décédé en 1890. 70 000 billets seront proposés aux pèlerins au tarif de 25 livres (30 €) afin notamment de couvrir les frais de voyage et de location du site.
Les pèlerins moins fortunés pourront se consoler avec la messe célébrée le 16 septembre à Glasgow, en Ecosse, qui est proposée à 20 livres (24 €). Ils auront le privilège d’entendre la fameuse chanteuse Susan Boyle. Ils recevront également un kit contenant notamment un CD sur le voyage papal et un livre de prières.
Autre possibilité : la veillée organisée à Hyde Park à Londres le 17 septembre à « seulement » 10 livres (12 €), où le trio de curés The Priests se produira en concert devant 130.000 personnes.
Pour le porte-parole du Vatican, il s’agit d’une simple contribution aux dépenses générales. Et de préciser : « Ceux qui ne pourront pas se le permettre en seront exemptés. » Sans indiquer toutefois comment les pèlerins désargentés pourront justifier de leurs finances mal en point.
Le budget de la visite papale, qui selon la presse britannique devrait s’élever à environ 23 millions de livres (27,4 millions d’euros), fait polémique en Grande-Bretagne, qui compte 4,2 millions de catholiques sur 61 millions d’habitants. Le gouvernement va en effet payer la moitié du séjour du pape (10 à 12 millions de livres soit 12 à 14,5 millions d’euros) en plus des frais de police et de sécurité.
Vanity Fair
Le Figaro.fr du 04/08 : selon le magazine américain Vanity Fair, « la » référence en la matière, Carla Bruni-Sarkozy, Lady Gaga et Javier Bardem feraient partie des gens les mieux lookés de la planète. Dans son édition de septembre, la revue publie sa liste des 45 personnalités qui s’habillent avec le plus de goût. Aux côtés de l’épouse du président français, huitième du classement, de la pop star et du bel étalon espagnol : la première dame des USA Michelle Obama, les actrices Diane Kruger, Carey Mulligan, la princesse Marie de Danemark et Samantha Cameron, la femme du Premier ministre britannique.
Ndlr : comme chacun le sait, ces pauvres gens émargent au RMI, voire au RSA !
légion d’honneur
médiapart du 31/07 : Il y a ceux qui, comme Patrice de Maistre, se font remettre la légion d’honneur par un ministre marié à l’une de ses collaboratrices, et il y a ceux, comme Jacques Bouveresse, qui refusent une décoration qu’ils n’ont jamais demandée. Philosophe, professeur au Collège de France, Bouveresse revient dans un entretien à Mediapart sur ce refus et sur ce que peut être l’honneur dans la République telle que mise au jour par l’affaire Bettencourt. Jacques Bouveresse refuse la légion d’honneur pour ne pas se « retrouver en bien mauvaise compagnie ».
Les mots-clés de l’UMP
Les indiscrets.com du 04/08 : Le parti présidentiel a acheté les mots-clés « Bettencourt » et « affaire Bettencourt » sur Google.fr. Le site de soutien à Eric Woerth s’est mis en lien commercial sur le portail français du moteur de recherche afin de masquer les différents articles concernant la corruption d’Eric Woerth et de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt.
L’UMP a également acheté les mots clés Woerth, sécurité, Bouclier fiscal*
Ndlr : il ne manque plus, entre autres, que « Cass-toi, pauv’ con » !
Grippe A
Libération.fr du 05/08 : Un rapport du sénat sur la gestion de la pandémie de grippe H1N1 estime que le gouvernement a été « empêtré » dans des contrats « déséquilibrés » et rigides signés avec les producteurs de vaccins, qui ne lui ont pas laissé « beaucoup de choix ». [] Le rapport s’intéresse particulièrement aux contrats signés en juillet-août 2009 avec les fabricants pour 94 millions de doses, dont 50 millions ont fait l’objet d’une résiliation début janvier. Pour les sénateurs, l’ensemble des contrats signés « se caractérisent par leur remarquable déséquilibre et par la légalité douteuse de certaines de leurs clauses ». Ils relèvent « l’absence de clause de révision » et « le transfert à l’Etat de la responsabilité des laboratoires du fait des produits défectueux ». Ils s’étonnent aussi de la « confidentialité des contrats », levée suite à la demande de journalistes.
Le rapport relève en outre « l’opacité de l’Organisation mondiale de la santé » et « son incapacité à gérer les conflits d’intérêts ». Il estime aussi qu’il est « difficile de comprendre » qu’une aussi vaste entreprise de santé publique « ait pu être organisée et préparée sans que les professionnels de santé soient étroitement associés à cette préparation ». []
Problème de couilles
Cela faisait longtemps, trop sans doute, qu’on ne parlait plus assez d’elle :
Sarah Palin est revenue au centre du débat politique américain avec une petite phrase qui fera date : le problème de Barack Obama sur l’immigration c’est « qu’il n’a pas de couilles » a-t-elle lancé sur Fox News. Ou plus précisément, elle a expliqué : « Jan Brewer a les cojones que notre président n’a pas pour protéger tous les Américains, pas seulement les Arizoniens ». Jan Brewer est la gouverneure républicaine d’Arizona qui défend une loi très controversée permettant aux policiers d’intensifier les contrôles des immigrés soupçonnés d’être clandestins. L’entrée en vigueur de la loi a été partiellement suspendue la semaine dernière par une juge fédérale, à la demande notamment de l’administration Obama. Fort à propos, puisque l’essentiel des clandestins en Arizona proviennent du Mexique, Sarah Palin a utilisé là un mot espagnol, cojones, qui désigne les testicules. C’est d’autant plus « habile » que sur le fond, nombre de Latinos pourront convenir... non pas du bien fondé de la loi défendue par la gouverneure d’Arizona mais du fait que Barack Obama n’a pas tenu sa promesse d’une réforme fondamentale de l’immigration...
Ndlr : en ce moment, Sarkozy se tâte !
Vers une nouvelle affaire Woerth ?
Libération.fr du 04/08 persiste et signe, affirmant que Eric Woerth est intervenu en 2008 alors qu’il était ministre du Budget pour obtenir un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros sur la succession du sculpteur césar. Les vacances du ministre du Travail pourraient bien être moins reposantes et tranquilles qu’Eric Woerth l’aurait souhaité.
Selon le journal, des extraits d’une lettre datée du 24 avril 2008 et signée d’Eric Woerth, « démontrent sans ambiguïté qu’Eric Woerth a fait peser tout le poids de sa fonction pour obtenir un dégrèvement fiscal » sur cette succession.
Cette intervention aurait eu lieu après des « pourparlers avec l’exécuteur testamentaire du sculpteur », Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, « comptant par ailleurs parmi les grands donateurs de l’UMP », affirme Libération. Un monsieur qui, d’ailleurs, réside à Londres, pour des raisons fiscales (il gagnait déjà un million d’euros par an en 2007) tout en étant Commandeur de la légion d’Honneur, Commandeur de l’ordre National du mérite et Officier du mérite agricole.
La morale de l’histoire ? L’extrême proximité entre le monde politique et le monde de l’argent...