Ecrit le 26 janvier 2011
14 janvier 2011 : Mme Samson, directrice du Centre Hospitalier, présente ses voeux au personnel et à un certain nombre de personnalités de la ville. Le président du Conseil de Surveillance est là : il s’agit d’Alain Hunault, maire de la ville. Mais rassurez-vous : ce Conseil de surveillance est simplement le nouveau nom du Conseil d’Administration. Ah, les réformes ! c’est d’abord une histoire de mots !
Selon Mme Samson, « l’activité d’hospitalisation en médecine, dans les différentes spécialités, est stable en volume mais en augmentation en valorisation. Les activités de gynéco-obstétrique et de pédiatrie sont en augmentation. Le nombre des naissances est de 714 ». On n’en saura pas davantage.
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714 naissances en 2010, c’est bien. Mais peut mieux faire .]
Fin des travaux en 2010
Les années 2007, 2008 et 2009 ont été marquées par des travaux de restructuration importants, l’année 2010 en marque la fin avec l’ouverture du hall d’accueil commun clinique et hôpital et la mise en place d’une cafétéria. « Aujourd’hui, suite aux travaux, l’entrée de l’établissement est transformée, elle est vaste, spacieuse, accueillante et conviviale ».
Autre réalisation en 2010 : une salle nature a été aménagée dans le bloc obstétrical permettant un accouchement moins médicalisé « pour pouvoir accoucher le plus naturellement du monde », mais en toute sécurité.
De nouveaux médecins ont intégré l’établissement en 2010 : les Drs Falque, Beaudoin en gynécologie, le Dr Tequi en hygiène hospitalière et gestion des risques, le Dr Moron en SSR [soins de suite et de réadaptation], les Drs Naval-Diquero et Losfeld en médecine polyvalente, le Dr Lactyari en gastro-entérologie. [Ndlr : Ce ne sont pas des créations de postes, mais seulement un remplacement de médecins ayant quitté l’établissement]
Soins de suite et cœur fragile
Le Centre Hospitalier de Châteaubriant, dispose depuis 2010 d’une autorisation d’hospitalisation complète pour l’activité de soins de suite et de réadaptation polyvalente non spécialisée, des autorisations d’hospitalisation de jour pour la prise en charge des affections de l’appareil locomoteur, des affections du système nerveux et des affections cardiovasculaires.
La prise en charge des affections cardiovasculaires, c’est nouveau : « cette activité répond à un besoin de la population du territoire, les données épidémiologiques le démontrent ainsi que l’analyse de la population accueillie au centre hospitalier ».
Education thérapeutique
L’établissement a également déposé un dossier de demande d’autorisation de programme d’éducation thérapeutique du patient intitulé risques cardiovasculaires et diabète et a reçu l’autorisation en toute fin d’année.
Risques cardio-vasculaires : les études épidémiologiques démontrent une mortalité globale plus élevée sur le territoire de 12% par rapport à la moyenne nationale. |
Consultations avancées
Par ailleurs, l’établissement a mis en place des consultations avancées pour rapprocher l’offre de soins des besoins de la population. Ainsi ont été ouvertes en septembre 2010, des consultations avancées de spécialistes sur l’hôpital de Nozay. Elles s’adressent aussi bien aux patients hospitalisés qu’aux résidents, qu’Ã la population non hospitalisée des environs de Nozay, sur adressage du médecin traitant. En début d’année 2011, le centre hospitalier complètera ses consultations avancées sur Pouancé.
Cancer
Suite à la non autorisation d’activité de traitement des cancers en 2009, le centre hospitalier a signé avec le centre anti-cancéreux René Gauducheau une « convention d’établissement associé à établissement autorisé » pour le traitement des cancers par chimiothérapie. Ainsi, les cures de chimiothérapie après diagnostic et première cure peuvent être réalisées sur Châteaubriant, ce qui permet à la population du territoire d’être pris en charge au plus proche de son domicile, évitant les déplacements et transports sur Nantes.
Informatique et télémédecine
L’établissement a poursuivi l’informatisation de ses activités par déploiement du logiciel « génois » sur tout l’établissement pour l’informatisation du circuit du médicament, déploiement également du logiciel « Winrest » pour l’informatisation des commandes des repas et informatisation du dossier transfusionnel. Par ailleurs, le centre hospitalier a déployé sur tout l’établissement le wifi et démarré le projet téléphonie sous wifï.
Autre grande évolution, le développement de la télémédecine : celle-ci permet l’amélioration de la qualité des soins, l’accès aux soins ; elle répond à l’évolution et à la transformation des pratiques médicales ; elle améliore le confort de la prise en charge des patients et la rationalisation des dépenses et surtout la sécurité notamment dans les pathologies pour lesquelles la rapidité d’intervention améliore le pronostic vital.
Le service des urgences est équipé pour le transfert d’images et la consultation par visioconférence. La télémédecine est utilisée en télé-expertise dans un contexte d’évaluation médicale via l’unité neurovasculaire du CHU de Nantes dans les situations d’urgence des accidents vasculaires cérébraux. A l’avenir la télémédecine prendra une grande place à l’hôpital, elle est appelée à se développer.
Personnes âgées
La filière gériatrique a été développée et structurée sur le territoire de proximité avec notamment les établissements de Nozay et de Pouancé et en lien avec les établissements médico-sociaux. En 2011, une filière complète de soins gériatriques sera en place sur le territoire avec des lits de médecine gériatrique sur l’hôpital de Châteaubriant.
Cette filière doit permettre à chaque personne âgée de pouvoir accéder à une prise en charge médico-sociale graduée répondant aux besoins de proximité mais aussi au recours à un plateau technique.
Au sein de la filière gériatrique, le patient peut bénéficier d’une palette complète de prises en charge spécifiques : consultations, hospitalisation de jour ou hospitalisation complète ou soins à domicile.
Le Centre Hospitalier dispose de toutes les activités relevant d’une filière gériatrique : médecine gériatrique en hospitalisation complète et de jour, consultations gériatriques, consultations mémoire, équipe mobile de gériatrie, équipe mobile de soins palliatifs, lits de soins palliatifs, service de soins de suite et de réadaptation et bien sûrun secteur « maison de retraite » [EPHAD comme on dit !]
Communauté hospitalière de territoire
Des établissements publics de santé peuvent conclure une convention de communauté hospitalière de territoire afin de mettre en œuvre une stratégie commune et de gérer en commun certaines fonctions et activités
En l’occurrence, pour Châteaubriant, il s’agit d’une convention à passer avec le CHU de Nantes. On sait que, depuis quelques années, les coopérations avec le CHU sont fréquentes. Pour le début d’année 2011, elles se traduisent par des postes à temps partagé pour la pneumologie et la cardiologie.
Les médecins du Centre Hospitalier de Châteaubriant et du CHU de Nantes ont défini une démarche d’élaboration d’un projet médical commun : le projet médical de territoire, en y associant les autres établissements sanitaires et médico-sociaux et les professionnels de santé (médecine de ville)
L’établissement souhaite s’ouvrir davantage sur le territoire et faire une place plus importante aux usagers au sein de l’établissement, aussi met-il à la disposition des associations et des usagers un espace intitulé espace des usagers, la ligue contre le cancer sera la première association tion à assurer une permanence sur l’hôpital un jeudi par mois à partir de janvier 2011.
d’autres projets seront mis en œuvre
– La labellisation « hôpital ami des bébés »
– De nouvelles technologies en gastro-entérologie
– Des travaux de restructuration des bâtiments de l’IFSI (Institut de formation en soins infirmiers)
Bref, ça bouge toujours à l’hôpital de Châteaubriant et ceux qui doivent y passer, pour raisons de santé, sont satisfaits de l’accueil qu’ils y reçoivent.
Patrick Airaud s’en va
Patrick Airaud, chef du service cardiologie du Centre Hospitalier de Châteaubriant est un homme discret, voire timide, qui n’aime pas se mettre en avant. c’est aussi un praticien très apprécié, par ailleurs animateur de la Commission médicale d’Etablissement. défenseur du Service Public, il ne cache pas son regret : celui de voir que l’hôpital n’a pas pu acheter la clinique Sainte Marie voisine.
MOSLU et Carto-santé
d’après le classement de l’aRS (agence régionale de santé) des Pays de Loire, le Centre Hospitalier de Châteaubriant est MOSLU : non, ça ne mord pas.
M comme médecine, O comme Obstétrique, S comme soins de suite, L comme soins de longue durée et U comme urgences.
Activité de l’hôpital de Châteaubriant
l’activité est mesurée par le nombre de séjours. On ne connaît pas encore les chiffres de 2010
Spécialités | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 |
---|---|---|---|---|
médecine | 6337 | 5837 | 6279 | 6112 |
Chirurgie | 511 | 450 | 470 | 536 |
Obstétrique | 1309 | 1155 | 1129 | 1119 |
Total | 8157 | 7442 | 7878 | 7767 |
Les 7767 séjours de l’année 2009, concernent des personnes venant essentiellement des cantons voisins.
– Châteaubriant - 2245
– Nozay - 642
– Derval - 623
– Moisdon - 591
– Pouancé - 514
– Rougé - 467
– St Julien de V. - 289
– Martigné Ferchaud - 260
– Guémené Penfao - 234
et des cantons voisins comme Grand Fougeray, Blain, Nort sur Erdre, Riaillé, St Mars la Jaille, Bain de Bretagne, la Guerche, etc.
Les habitants de canton de Châteaubriant, sont allés séjourner (en 2009) à
– Hôpital -2245 séjours
– Clinique Ste Marie -1729
– CHU Nantes - 631
– Polyclinique de l’atlantique - 145
– Nouvelles cliniques nantaises - 111
– Autres - 809
On estime donc que le taux de fuite est de 29,9 % (soit 1696 séjours sur 5670)
Cantons | Hôpital | Clinique | Autres |
---|---|---|---|
Châteaubriant | 2245 | 1729 | 1696 |
Rougé | 467 | 327 | 282 |
Moisdon | 591 | 441 | 707 |
St Julien | 289 | 214 | 252 |
Derval | 642 | 441 | 985 |
Nozay | 749 | 623 | 2070 |
On voit alors que le taux de fuite, loin de l’hôpital et de la clinique Ste Marie, est de :
Châteaubriant fuite de 29,9 %Rougé fuite de 26,2 %Moisdon fuite de 40,7 %St Julien fuite de 33,4 %Derval fuite de 47,6 %Nozay fuite de 60,1 %
Ecrit le 26 janvier 2011
La santé dépend des conditions de vie
Les habitants des Hauts-de-Seine ont toutes les chances de vivre deux ans de plus que leurs voisins de Seine-Saint-Denis. C’est le constat alarmant que dresse l’étude sur l’espérance de vie et l’accès aux services de soins en Ile-de-France de l’agence régionale de santé (ARS ), dévoilée vendredi 21 janvier dans Le Parisien qui commente :
« Alors que tous les sondages, en période de crise, mettent en avant l’importance des valeurs de » justice « et d’ » équité « , nul doute que l’enjeu d’un égal accès aux soins pour tous sera au cœur des débats de la présidentielle de 2012 »
La Région Ile de France est plus « riche » que les autres régions françaises, mais avec des disparités énormes ! En Seine-Saint-Denis, un enfant sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. Le revenu minimum des 10% les plus riches, lui, est désormais sept fois supérieur au revenu maximum des 10% les plus démunis. Le cadre de vie joue sur la santé. Les transports aussi (deux heures par jour) Stress et fatigue pèsent sur la santé. Et la pollution. 4 millions de personnes sont exposées à des niveaux de dioxyde d’azote supérieurs à la limite
Voir : http://www.sante-iledefrance.fr/
Carte de l’offre de soins : http://www.ars.paysdelaloire.sante.fr/Cartes-de-l-offre-de-soins-et.103197.0.html
Territoire de Santé : http://carto-ets.atih.sante.fr./carto.php?ts=520200006