Ecrit le 23 février 2011
FRAC à La Ville aux Roses
Une exposition portant sur le rapport entre la lettre et le dessin, est proposée aux élèves du Collège Ville aux Roses de Châteaubriant et aux écoles de la région. Elle s’inscrit dans le cadre d’un jumelage entre le Frac (Fonds régional d’action culturelle) des Pays de la Loire et le collège, à l’initiative des professeurs d’arts plastiques (Virginie Michel) et de français (Angélique Chapelle).
Le dispositif départemental « plasticien au collège » a également permis les interventions de l’artiste Julien nédélec auprès d’une classe de 5e : les élèves réalisent un abécédaire qui sera édité. La classe est composée de 26 élèves donc chaque élève se charge d’une lettre. Cette intervention permet aux élèves de se questionner plus généralement sur la notion de livre et sur le monde de l’édition : à partir de combien de pages peut-on parler de « livre » ? Les pages doivent-elles toujours être reliées ? Quel format, quelle utilisation, quel sens de lecture pour un livre ? Qu’est-ce qu’un livre d’artiste ?
En 4e ont été abordées les images et leurs relations au réel : quel dialogue l’image établit-elle avec le réel ? Le quotidien devient, dans le cas des œuvres de Michel GERSON, une source d’inspiration. La création d’un cédérom qui permet au spectateur de déambuler dans ses appartements établit inévitablement une distance par rapport à la réalité.
En 3e, l’expérience sensible de l’espace interroge les rapports entre l’espace perçu et l’espace représenté (plan) ainsi que la notion de point de vue. L’expérience sensible du spectateur face à l’œuvre est également évoquée.
L’expérience a permis la rencontre des œuvres de Jean FLÉACA, régis PERRAY, Fabrice GYGI, Rob WYNNE. L’image, simple illustration, complémentarité, contradiction avec un texte ? Expression d’une émotion, d’un sentiment ? Pour celui qui dessine ? Pour celui qui regarde .
Ciel rouge
Si tu ne peux aller au Musée, le Musée viendra à toi : telle est la politique du FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain). Au collège de la Ville aux Roses à Châteaubriant, l’exposition actuelle a pour titre : Ciel Rouge et aborde le thème du paysage de différentes façons. Une exposition dans un collège, c’est un événement : « De l’administration jusqu’aux agents techniques et de restauration, la mobilisation dépasse très largement celle du professeur demandeur. Elle a pour objectif commun : la rencontre sensible avec les œuvres, la construction d’une culture commune des élèves sur laquelle je peux m’appuyer au sein de mes cours : forme, espace, couleur, matière, lumière, temps et le corps. » explique le professeur Virginie Michel
Il y a des œuvres de Jean Fléaca qui brosse un univers étrange à travers les objets de la vie quotidienne. Karen Knorr travaille la photographie : elle a une vision critique et ironique de la société anglaise. (photo ci-contre). Jean Clareboudt associe des éléments naturels (par exemple la fissure d’une tourbière) à d’autres éléments naturels trouvés à un autre endroit lors de ses promenades. Pierrick Sorin est un facétieux, bravant les interdits, polluant les statues du château de la Garenne Lemot (Clisson), avec des boulettes de pâte à modeler qu’il a cachées dans son nez. Scoli Acosta présente deux vidéos sur le thème de l’onde : il est allé jusqu’Ã placer sa caméra dans l’eau pour filmer l’effet de la chute d’une goutte d’eau. Des œuvres destinées à nourrir la réflexion artistique des élèves.
Ecrit le 26 février 2014
Une vidéo déshumanisée
C’est au collège de la Ville aux Roses à
Châteaubriant, à l’initiative du professeur
Virginie Michel, (Chargée de mission au
Musée des Beaux-Arts de Nantes) que le
Fonds Régional d’Art Contemporain
(F.R.A.C.) expose une vidéo de trois
minutes (mise en boucle), créée par Paul
Noble, artiste britannique. La vidéo
représente une ville moderne, calme, et...
sans personnage vivant. Certains bâtiments
sont faits à partir d’une typographie
(Des bâtiments en forme de
lettres représentant le mot Noble soit le
nom de l’artiste).
Cette vidéo est, en quelque sorte, un
autoportrait de Paul Noble. Les seuls
éléments animés sont la mer et les
fumées donnant à penser qu’il y a une vie
souterraine. Et tout à coup, les fumées se
multiplient de façon angoissante jusqu’Ã
envahir l’écran...
Cette œuvre complexe peut amener le
visiteur à se poser des questions sur cette
ville moderne, mystérieuse, et déshumanisée.
Elle peut être visitée par les
autres établissements scolaires et par le
public dans le centre de documentation et
d’information du collège sur rendez-vous.
02 40 28 04 58.
signé : Théo Barnola