Ecrit le 4 avril 2011
Le stress
Inquiet. Anxieux. Tendu. Ce sont des termes qu’on utilise couramment pour décrire notre état lorsque nous affrontons une situation problématique : devoir parler en public ou passer un examen, attendre un verdict, être en retard, manquer d’argent, etc. Un état compréhensible dans ce genre de situations. Une anxiété raisonnable, c’est la même chose qu’un « bon stress ». Le stress (mot anglais qui signifie « contrainte »), est un syndrome général d’adaptation, c’est l’ensemble des réponses d’un organisme soumis à des contraintes. Les animaux ressentent aussi le stress. De même que les plantes !
Le stress, quand il accentue la motivation, peut être un facteur de réussite, de dépassement de soi. Mais s’il devient excessif, permanent, invalidant, le stress empoisonne l’existence, au propre comme au figuré : non seulement rend-il la vie désagréable, il rend malade.
Le stress peut être d’ordre physique (une blessure, un coup de froid) ou moral (un conflit sur le lieu de travail, ou le manque de travail). Il peut subvenir partout, dans la rue, dans la famille,
Lorsque le cerveau sonne l’alerte, des réactions physiologiques immédiates - comme l’augmentation du rythme cardiaque, la constriction des vaisseaux sanguins et la montée d’adrénaline : assurent que le corps puisse réagir à la situation. S’ils persistent au-delà du temps nécessaire pour « fuir le tigre ou l’assommer », ces mécanismes donnent lieu à des malaises physiques et psychologiques : les symptômes de stress.
L’intensité de la réaction de stress dépend du message envoyé par le cerveau. Par exemple : un retard de cinq minutes ne crée généralement pas de stress, sauf si on pense qu’on va rater le train. La même situation de base peut provoquer un stress, ou non, selon les circonstances et selon la personne elle-même.
En somme, le stress est une réaction réflexe de l’organisme devant une situation difficile qui demande une adaptation.
Plan de la conférence du 14 avril à Erbray :
- Stress positif et stress négatif, stress à la maison, dépression
- Le stress : question moderne ? Culture et stress ? Stress et génétique.
- Les maladies liées au stress dans la vie quotidienne. Relation chocolat et stress
- Comment faire face aux incertitudes du futur : comment porter un autre regard sur le contexte sociétal pour diminuer le stress qui en découle
La conférence sera suivie d’un ou deux ateliers pratiques : un jeu interactif pour mettre les participants face à des situations de stress dans la vie courante et échanger sur leur façon de réagir — « Prendre soin de soi », cet atelier, basé sur la sophrologie, proposera des exercices simples et concrets, (mouvements adaptés, concentration, respiration )
Ecrit le 19 septembre 2012
Le stress tue
Le stress tue
Les fortes pressions et tensions au travail peuvent être mortelles. Le « stress professionnel » augmente considérablement le risque d’infarctus. Ce constat est le résultat d’une étude poussée menée par une équipe de scientifiques de l’INSERM (Institut français de la santé et de la recherche médicale), publiée sur la revue scientifique Lancet. En effet, les personnes qui subissent plus de stress au travail finissent toujours par avoir un cœur fragile. De ce fait, elles sont beaucoup plus exposées au risque d’infarctus que les autres personnes qui se préservent et se protègent un tant soit peu.
L’étude a été menée sur un échantillon de 200 000 personnes dans sept pays européens, toutes en activité, autant d’hommes que de femmes, âgées en moyenne de 42 ans, qui ont été suivies entre 1985 et 2006. Leur stress au travail a été évalué par questionnaire. L’excès de travail, les conflits ou le temps pour effectuer une tâche faisaient partie des critères de l’étude.
c’est ainsi que les chercheurs ont montré que les personnes stressées avaient un risque accru d’infarctus de 23%. En clair, quels que soient son âge, son sexe ou sa catégorie socioprofessionnelle ou même son mode de vie, un salarié sous pression au travail est plus vulnérable à un infarctus. Même si le stress au travail reste un facteur de risque moins grave que le tabac ou l’obésité, 15% des actifs sont concernés : de l’ouvrier travaillant à la chaîne au cadre supérieur au bureau. Il s’agit d’un risque « modeste » mais « non négligeable », selon l’Inserm qui souligne la nécessité de prévenir le stress au travail, une démarche qui pourrait avoir un « impact positif » sur d’autres facteurs de risque, comme le tabac ou l’alcool dont la consommation est partiellement liée au stress.
On parle de stress au travail quand une personne ressent un déséquilibre entre ce qu’on lui demande de faire, dans le cadre professionnel, et les ressources dont elle dispose pour y répondre. Les situations stressantes qui s’installent dans la durée ont toujours un coût pour la santé des individus qui les subissent.