Ecrit le 13 avril 2011
Ne cachez pas le Prieuré
l’association « Tradition et Environnement » proteste contre les aménagements en cours au centre-bourg de Moisdon. Sur la photo on voit, de gauche à droite : l’église du XIe siècle, le prieuré (débarrassé des baraquements qui l’enlaidissaient), la bibliothèque (aménagée dans une maison ancienne), et une maison à colombages.
Mais voilà que la Com’Com’ veut agrandir la bibliothèque. Louable initiative ! Il aurait été possible, pour cela, d’investir le Prieuré. Mais non : un bâtiment moderne, bardé de bois, est en construction, masquant les deux tiers de la façade du Prieuré. Dès janvier 2010, l’association a exprimé son point de vue. Les responsables de la Com’ Com’ ont répondu : « Nous vous tiendrons informés ». Mais d’information point !
Un appel d’offres a été passé portant en titre : « Aménagement du Manoir de la Renaudière au Petit Auverné » et parlant, comme incidemment, de la bibliothèque de Moisdon. Les membres de l’association ne l’ont donc pas repéré.
Le permis de construire a été accordé en février 2010, les travaux sont commencés, le Prieuré est caché avec un mur de plus de 3 m de haut. l’association a saisi le préfet, celui-ci a répondu que « antérieu-rement la parcelle était enclose et le rez de chaussée masqué depuis l’espace public. Cette logique d’organisation urbaine a été reprise dans le projet ». Donc, voilà , rien à faire. Passez votre chemin ! René Roul, de Moisdon, et les membres de l’association ne comprennent pas : à Châteaubriant le maire Alain Hunault veut démolir les bâtiments qui cachent les remparts du château depuis quelque 200 ans. Et à Moisdon, le président de la Com’ Com’, un certain Hunault Alain, veut cacher le Prieuré que les habitants ont eu plaisir à redécouvrir et qui constitue le point fort du patrimoine historique de la commune ?
Allons ! Allons plus loin : il va falloir un parking pour le centre de Moisdon, et tout près de la bibliothèque, ce serait bien ! Et si on détruisait le Prieuré ? Après tout, ce ne sont que des vieilles pierres, et puis on ne les voit quasiment plus ! Le modernisme est en marche !
Et le Mur des Angelots ?
A Moisdon, à proximité du Prieuré, se trouvait le Mur des Angelots, avec de curieuses pierres sculptées en forme de têtes. En très mauvais état. Alertée par le site www.moisdon-la-riviere.org, l’association a procédé au démontage, trouvant d’ailleurs d’autres pierres intéressantes. Reste à trouver un emplacement pour le remonter et bien le mettre en valeur.
http://lesdedalesdewebradio.blogspot.com/2008/09/le-mur-aux-angelots-moisdon-la-rivire.html
http://chateaubriant-daily-photo.blogspot.com/2009/07/les-angelots.html
Rando Mée à Moisdon
Dimanche 8 mai 2011, rando sur le thème : L’Eau, la Lande, la Biodiversité à Moisdon la Rivière et Grand Auverné. Des animateurs naturalistes vous feront découvrir au long de l’itinéraire les richesses de ce biotope préservé et exceptionnel qu’est la Lande du Don. Un point de convergence entre forêts, étangs et rivières, et les landes schisteuses qui lui a valu une place de choix dans l’Histoire du travail du fer sur le Pays. Renseignements : 02 40 81 40 82
Ecrit le 4 janvier 2012
TRADITION ET ENVIRONNEMENT, étonnée, indignée mais ... ravie
On se souvient de la « bagarre » menée par l’association « Tradition et environnement » de Moisdon la Rivière : après découverte du projet d’extension de la bibliothèque intercommunale, les membres de cette association ont alerté les élus de la Com’Com et de la commune. En effet, « les travaux incluaient la démolition du mur du jardin du prieuré. Pourquoi ne pas saisir l’opportunité d’ouvrir une belle perspective sur ce bâtiment qui dialogue fort bien avec l’église ? » disaient-ils.
« Nous vous tiendrons informés » ont répondu les élus, en se gardant bien de le faire ! Un mur moderne cache maintenant les deux tiers de la façade du prieuré.
Dans le bulletin municipal de décembre 2011, l’association a rappelé son point de vue et a fourni une photo montrant l’église du XIe siècle, le prieuré, la bibliothèque et la maison à colombages tels qu’on les voyait en décembre 2010. Mais chose étrange, la mairie de Moisdon a fait recadrer la photo.
Dans un communiqué l’association déclare :
"En tronquant la photographie que Tradition et Environnement lui a envoyée pour illustrer l’article du Bulletin Municipal de décembre 2011, la municipalité reconnaît implicitement que la perspective sur le prieuré ne devait pas être sacrifiée.
La photo dans son intégralité avait pour fonction d’illustrer ce passage de l’article concernant le prieuré : « Pourquoi ne pas saisir l’opportunité d’ouvrir une belle perspective sur ce bâtiment ? ». La municipalité a pris la liberté de recadrer l’image de manière à faire taire l’information qu’elle contenait. Pourquoi avoir abandonné un cliché équilibré au profit d’une version tronquée bien moins signifiante ? Veut-on que les Moisdonnais oublient le plus vite possible ce à quoi aurait pu ressembler la place de l’église sans l’extension de la bibliothèque ? Ces questions, nous nous permettons de les poser après avoir totalement écarté l’hypothèse de l’erreur malencontreuse. Notre photographie a été recadrée informatiquement et ce, de manière délibérée.
Preuve est faite que la municipalité donne raison à Tradition et Environnement. l’association regrette néanmoins que cette prise de conscience n’ait pas eu lieu dès les premières inquiétudes exprimées en temps et en heure et qui hélas, sont toujours restées lettres mortes".
Edicule
A noter que « Tradition et environnement » a pu obtenir satisfaction à La Forge Neuve où l’aménagement de la Halle au Fourneau prévoyait la construction de sanitaires publics s’appuyant sur le contrefort de cet édifice industriel à forte valeur patrimoniale. Heureusement les plans ont été modifiés.
« Plus que jamais convaincus que la sauvegarde du patrimoine et l’amélioration du cadre de vie sont des atouts indispensables à l’attractivité de la commune de Moisdon, c’est avec enthousiasme que nous nous projetons dans l’avenir, souhaitant que l’année 2012 à Moisdon soit belle et harmonieuse » disent le président René Roul, et les membres du bureau (MM. Jean Bernier, Georges Vanderquand, Jean Luc Patarin)