Ecrit le 31 octobre 2012
Non aux expulsions
70 personnes se sont réunies le 26 octobre à Châteaubriant pour dire NON aux expulsions qui se produisent sur les terres destinées à l’aéroport de Notre Dame des Landes. Depuis près de deux semaines, 1200 gardes mobiles, CRS, policiers ont envahi la campagne de Notre-Dame-des-Landes et continuent de chasser les occupants de la ZAD, détruisant leurs habitations, leurs cultures.
Les Alternatifs, La Gauche Anticapitaliste, la Gauche Unitaire, le Parti de Gauche, le Nouveau Parti Anticapitaliste réprouvent l’entêtement déraisonnable (irresponsable) des acteurs politiques du gouvernement et des collectivités locales. Ils dénoncent la répression ostentatoire d’une opération au nom impérialiste, « césar ».
Le gouvernement et son premier ministre Jean-Marc Ayrault n’ont-ils rien de mieux à faire que d’expulser à la veille de la trêve hivernale et de saccager les cultures ? N’ont-ils rien de mieux à faire que de détruire le bocage, des zones humides et des terres nourricières ? N’ont-ils rien de mieux à faire que de fournir appui politique et financier à Vinci-AGO, pour un projet dont ils ne savent démontrer l’utilité qu’à coups de gaz lacrymogènes ? ll faut cesser d’encourager et d’arroser de fonds publics, un transport aérien particulièrement polluant dans cette période où la crise climatique s’amplifie, où la crise écologique est plus aiguë que jamais.
(communiqué)
Ecrit le 7 novembre 2012
Et l’amiante vole ...
2 novembre 2012, profitant du pont de la Toussaint, les occupants de la ZAD (Zone à défendre) avaient invité leurs amis à se retrouver dans la maison du Tertre, pour le week-end, invitation pacifiste : « pour un week-end de fête, de discussions, de retrouvailles. Venez avec les gens que vous aimez, vos sacs de couchage, vos paniers remplis de victuailles et de toutes vos bonnes idées ! ». La matinée sur la zone fut calme, un chantier avait lieu aussi à No Name pour reconstruire des cabanes. Mais vers 15 h, huit fourgons de gendarmes mobiles assiègent la maison et somment tout le monde d’en sortir. Refus des militants. La situation se tend, six d’entre eux montent sur le toit. Puis les gendarmes décident de partir, en laissant deux, et un vigile sur place, qui part à son tour. Le WE s’annonce calme. Mais à 16h, l’ordre de Paris tombe : le Tertre doit être vidé avant la nuit et rasé dans la foulée. 150 gendarmes se massent autour de la maison pour essayer de faire descendre les militants perchés sur le toit. La nuit tombe, éclairée par les gyrophares. Une pelleteuse arrive une heure plus tard et commence à détruire la maison, alors qu’il y a encore une personne sur le toit et une dans le conduit de cheminée. A 22h, l’éverite (les grandes plaques pleines de fibres d’amiante) volent de partout. Le non-respect des règles de sécurité est une mauvaise habitude des forces de la loi à Notre Dame des Landes.
Appel à manifester
10 novembre - appel à rassemblement à 12 h devant la mairie de Rennes
17 novembre - Appel à réoccupation du site de Notre Dame des Landes, samedi 17 novembre. On cherche des cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, matériaux, outils, tracteurs, four-ches, pointes, outils, planches pour reconstruire - contre l’aéroport ! Renseignements
5 novembre : Une cinquantaine de militants interpellent le député Yves DANIEL
Note du 6 novembre 2012 : Stéphane Hessel soutient les anti-aéroport
Ecoutez Stéphane Hessel : Ecoutez Stéphane Hessel :
Ecrit le 14 novembre 2012
Le député interpellé
Le 5 novembre 2012, le député Yves DANIEL a été interpellé par une soixantaine d’opposants à Notre-Dame des Landes s’étonnant « de son mutisme à l’assemblée nationale après qu’en réponse à la question d’un député Vert choqué par l’actualité de NDDL, le ministre des transports ait répondu avec des propos télécommandés et méprisants, des arguments ressassés sur la dangerosité de Nantes-Atlantique, sur la présence de terroristes chez les zadistes ».
« Et lui, Yves Daniel, lorsqu’il aura fait le constat que tous ces grands projets : aéroports, autoroutes, ... sont dévoreurs d’énergie et d’espaces, votera-t-il avec ses amis socialistes, comme un seul homme, l’exploitation des gaz de schiste ? On lui explique à notre député ce qu’on attend de lui : qu’il n’y a pas besoin d’être contre l’aéroport pour dénoncer, de son point de vue d’élu, la mauvaise foi comme la démesure. Combien de députés peuvent se targuer de recevoir sur leur territoire pendant quelque trois semaines plus de 500 robocops armés de lacrimo (250 au Sabot, le 16 octobre, en deux heures !), de flash-ball, appuyés en quasi permanence par deux hélicos, ...Combien de députés peuvent être fiers d’avoir dans leur circonscription une telle concentration de militants conscients de l’urgence des défis à venir, tant environnementaux , qu’économiques et sociaux. Donc, notre député, il s’engage à présenter une question au gouvernement (1) sur les manœuvres policières et à proposer un vrai débat sur l’opportunité d’un tel projet inutile » dit le communiqué rédigé après cette intervention.