Ecrit le 6 février 2013
Quoi ? Vous ne savez pas ce qu’est un after work ? Moi je le sais depuis longtemps, depuis hier exactement ! Si vous cherchez sur internet, vous trouverez :
Afterwork Dancefloor, Afterwork Naw, Afterwork Cocktail,
Afterwork Paris, Afterwork Célibataires etc etc.
Conclusion : Afterwork ça existe.
Mais ça veut dire quoi ? C’est juste un rencart après l’turbin. Oui mais turbin, ça fait ouvrier ! « Le samedi soir, après l’turbin, l’ouvrier parisien ... » disait une chanson.
Bon, eh bien figurez-vous que la Jeune Chambre économique de Châteaubriant va organiser un Afterwork développement, une soirée de recrutement quoi ! Mais c’est pas pour tout le monde car, dire « afterwork », ça vous pose son homme, ça fait mieux que rencart, ou soirée
Et si, en plus, c’est un « speeddating », (rencontre express) lors d’un afterwork ! Wonderful !
Mais c’est pas pire que le « In house » qu’utilise la Com’Com’ de Derval, et les « flyers » qu’on distribue ici ou là , les newsletters, voire les ranconwares (programmes qui bloquent les ordinateurs) et autres dialers (composeurs). Alors, pour les amoureux de la langue française, voici quelques originalités :
- 1 - Le plus long palindrome de la langue française est ressasser :
On peut donc le dire dans les deux sens. - 2 - « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette »
- 3 - « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e »
C’est-Ã -dire qu’il ne comporte aucun « e ».
Ni aucun « w », mais la chose est moins remarquable. - 4 - L’anagramme de « guérison » est « soigneur »
Et vice et versa. C’est réconfortant. - 5- « Endolori » est l’anagramme de « indolore », c’est paradoxal.
- 6 - « où » est le seul mot contenant un « u » accent grave
- 7- Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot.
Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre »,
« meurtre , » monstre « , » belge « , » goinfre « ou » larve ". - 8 - « délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d’être de genre masculin et et de devenir féminin à la forme plurielle
Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l’amour au pluriel.
Dîtes, c’est bien beau la langue française !
Ah ! une merveille technologique : le book
Ecrit le 13 mars 2013
Françoise en cluékoi !
Le nom de Châteaubriant s’exporte (et avec un t, s’il vous plaît !), dans un cluedo ! cékoiça un cluedo ? Ah ce vocabulaire pseudo-moderne ! C’est un jeu de société dans lequel les joueurs doivent découvrir parmi eux, avec des indices, qui est l’auteur d’un crime. Un tel jeu, géant, a été proposé par la Jeune Chambre Economique de Saintes, samedi 9 mars, à l’abbaye aux Dames.
« L’énigme ? Qui a tué Françoise de Foix, comtesse de Châteaubriant ? Les faits se passent en 1529. Des équipes seront formées pour enquêter sur le meurtre » c’est ce que rapporte le journal Sud-Ouest.
http://www.sudouest.fr/2013/03/06/un-cluedo-geant-a-saintes-986567-3.php
Hello, camarade, il y a erreur ! La belle Françoise est décédée le 16 octobre 1537.
Il est vrai qu’on ne va pas chipoter pour 8 ans quand presque 500 ans sont passés !
Alors, Françoise de Foix à Saintes, avouez que c’est rigolo, heu, non, cluedo !
Ecrit le 29 mai 2013
Anglais : oui ! Franglais : non !
Je n’aime pas les « flyer », « after work », « warning », « low cost » et autres anglicismes pseudo-modernes. Gardons nos « papillons », nos rendez-vous et nos avertissements à bas-coûts .... Mais nquand même j’utilise les mots « parking » (pour parc de stationnement), « week-end » (pour fin de semaine) et je sais que les Anglais utilisent, eux, des mots français.
Pour autant, c’est une bonne chose de donner une partie des cours à l’université en langue anglaise. Que diable ! A l’université, on trouve des jeunes qui ont été « poursuivis » par leurs études et qui, théoriquement, maîtrisent la langue de Shakespeare ou l’utilisent fréquemment dans leurs jeux vidéos et dans leurs chansons. L’anglais est une langue-véhicule permettant les échanges commerciaux, techniques et même culturels, tout comme l’Euro est une monnaie d’échange.
Bien sûr, on peut regretter que le français ne joue pas ce rôle. Mais, paradoxalement, n’est-ce pas une chance ? D’une part, cela permet à notre belle langue de garder sa richesse, sans être polluée d’anglicismes. D’autre part, en favorisant l’accueil d’étudiants étrangers en France, l’usage de l’anglais à l’université permettra à ces jeunes de découvrir notre culture ! D’autant plus que la loi présentée par Mme Fioraso prévoit que les étudiants étrangers bénéficieront d’un apprentissage de la langue française et que leur niveau de maîtrise de cette langue sera pris en compte pour l’obtention de leurs diplômes.
Le député Bernard Debré a expliqué à l’Assemblée Nationale le 23 mai : « j’ai un service en Chine où j’enseigne en qualité de bénévole. J’ai fait venir en France des Chinois qui ne parlaient pas notre langue et nous avons pu leur faire un enseignement en anglais dans le service. Que s’est-il passé au bout de quatre ans ? On parle français dans le service de Shanghai, et c’est cela qui est extraordinaire. Si on leur avait dit qu’on ne leur parlerait qu’en français et qu’ils ne pourraient venir que s’ils parlaient notre langue, ils ne seraient jamais venus ».
Etudier en anglais, c’est pas nouveau ! Une étude faite par Claude Truchot, cite Le Figaro (7 octobre 2010), selon lequel 80 % des cursus dans les écoles de commerce, 30 % en écoles d’ingénieurs seraient aujourd’hui en anglais. L’université de Strasbourg annonçait 10 masters entièrement ou partiellement en anglais à la rentrée 2010-2011, dans des domaines divers : sciences, droit, philosophie, scien-ces politiques, relations internationales. De son côté Bruno Sire, président de l’université de Toulouse dit que 8 % à 10 % de ses étudiants suivent des cursus tout en anglais, en Droit, en management international, en économie. « C’est normal car ils s’apprêtent à faire une carrière internationale dans des grands organismes internationaux, dans des banques où tout le monde parle anglais ».
Et pourquoi se limiter à l’anglais ? La découverte d’une langue favorise l’assimilation d’autres langues, qui, toutes, ont leur importance, qu’il s’agisse de l’allemand, de l’espagnol, du russe, des langues arabes ou chinoises
Mais en parallèle, il est nécessaire de bien travailler, en France, la qualité du français (et de son orthographe !), sans pour autant rejeter les langues régionales comme le Breton et le parler-gallo qui, toutes, participent à la richesse des expressions et à la diffusion des cultures.
Ecrit le 13 août 2014
Restons français !
Les expressions anglaises fleurissent dans les discours de nos édiles. Sans doute pour donner plus de relief (??) à leurs animations. Par exemple, lors des dix ans de la Voie Verte, à Châteaubriant, on a entendu parler d’un « Run and Bike » (Course à pied + vélo) et cet été l’office de tourisme de Châteaubriant a parlé d’un road-book (guide pour la route) et d’un blind-test (test à l’aveugle), et de trois dancefloors (pistes de danse), avec un workshop (atelier d’initiation). Et puis un tournoi de street hand. Et les mêmes qui causent ainsi le ’’javanais’’ vont se plaindre de trouver des modes d’emploi en anglais, en informatique (alors que, là , il y a un traducteur automatique) ! Un peu de logique, s’il vous plaît !
L’enseignement supérieur en anglais
Arrêtez le massacre !
Jean Maillet est l’auteur de plusieurs livres sur la langue française dont Donner de la confiture aux cochons (Editions de l’Opportun) et ’’500 expressions populaires expliquées’’
Il vient de publier « Arrêtez le massacre » où il traque les périssologies et les anglicismes, dresse un florilège des liaisons mal [t] à -propos et pourfend les barbarismes.
On redécouvre ainsi l’art de « cohabiter ensemble » et de « s’entretuer entre eux » et la beauté d’un ciel « constellé d’étoiles » ou d’une « dune de sable », sans parler d’un « précédent dans le passé » et de « tri sélectif ». L’auteur épingle le vocabulaire anglicisé des entreprises : briefing, brainstorming, burnout, business, forwarder, loser, mailing, manager, marketing, phoning, start-up, winner, etc. « Qu’avons-nous besoin de coach alors que nous avons, compte-tenu des nuances : entraîneur, mentor, tuteur, précepteur, conseiller, accompagnateur ou guide ? ».
Jean Maillet réexplique l’importance de la ponctuation :
L’inspecteur dit : ’’le maître est un imbécile’’
’’L’inspecteur, dit le maître, est un imbécile’’
« Les accords erronés, les constructions tordues, les propositions bancales, bref le mauvais agencement des éléments grammaticaux, corrompent de plus en plus souvent le discours des professionnels de la parole » et votre journal, La Mée, n’y échappe mal, malgré sa vigilance.
Le livre se termine par une citation d’un homme politique français disant : « on s’demande c’est à quoi ça leur a servi toutes ces années pour avoir autant de mauvais sens » : une citation dont l’exceptionnel caractère amphigourique a parfaitement mérité les honneurs de la presse française à l’époque (mars 2009).
Presque trois cents pages, un index alphabétique et plein de choses à découvrir provoquant parfois le rire comme cette citation : « A la Réunion, six cents pompiers sont sur le pied de grue ».
(Editions de l’Opportun, 18 €)
Ecrit le 27 janvier 2016
Charabia pour tous
Mariage pour tous, manif pour tous, déchéance pour tous. Tous, toussons, toussez voici le charabia pour tous, trouvé pour vous dans le titre d’un article :
’’Windows 10 PC : Microsoft déploie la build 11099 en fast ring pour les Insiders’’.
C’est beau comme du Verlaine ! (Non, verlaine n’est pas une marque de laine de verre !). Etonnez-vous ensuite que nos jeunes causent sans savoir de quoi ils parlent !
Entendu dans un magasin à Châteaubriant : « J’ai ajouté un post christum ». Cet addenda n’était sûrement point très catholique !
Entendu à la radio un jeune patron de bar dire qu’il restait à la ’’disponibilité’’ de ses clients, ceux-ci pouvant passer ’’en after work ou après le travail’’... Parlons (bon) français !
Ecrit le 02 mars 2016
Un office de tourisme « môderne »
Ah, ça fait plaisir ! Nous sommes modernes, nous, dans le Pays de Châteaubriant ! Par exemple pour l’exposition « 10 petits insectes » à la médiathèque, il est écrit qu’on peut y découvrir toutes les étapes de la création d’une bande-dessinée à partir du storyboard. Ah, storyboard ! Que c’est bô ! Bô et con à la fois !
Ecrit le 04 mai 2016
Handicapé de la langue !
Il y a des personnes en situation de handicap, en ce qui concerne la langue ! Par exemple, il y a une course à Nantes qui s’appelle : Starting Girls Run. Il s’agit d’un après-midi festif suivi d’une course exclusivement féminine, en nocturne (Ã partir de 21 h) dans les rues les plus courues de Nantes sur les plus beaux lieux du centre de Nantes : Graslin, Crébillon, Royale, Cinquante Otages, Cathédrale, Foch, Jardin des Plantes, Château de Nantes et Finish en ELECTRO STRETCHING au Miroir d’eau.
Bonne idée ! Mais pourquoi donc un titre anglais ?
Ecrit le 22 février 2017
Dis, comment qu’on cause ?
Coach, flyer, hashtag, live, MOOC, pitch, podcasting... Si vous voulez connaître l’équivalent français d’un terme issu de la langue anglaise, découvrez ou redécouvrez le service FranceTerme regroupant tous les termes recommandés au Journal officiel de la République française. Ce service est aujourd’hui accessible depuis une application gratuite, développée pour les téléphones mobiles et les tablettes (système Android). Les mots du climat, les mots des automobiles, les mots du bio on découvre ici des mots nouveaux, sauvageté par exemple, caractère d’un espace naturel que l’homme laisse évoluer sans intervenir. c’est dans la sauvageté que réside la préservation du monde Renseignements
Ecrit le 22 mars 2017
Dites-vous ...
Dites-vous email ou courriel, uploader ou télécharger ? Alors que se déroule la semaine de la langue française et de la Francophonie du 18 au 26 mars 2017, découvrez les dix mots choisis cette année pour illustrer en français les technologies du numérique et le monde du virtuel.
Avatar, canular, émoticône, favori, fureteur, héberger, nomade, nuage, pirate, télésnober. Une émoticône est un petit dessin pour illustrer sur l’écran nos sentiments ou émotions. télésnober est utilisé pour désigner le fait de regarder son téléphone ou son ordinateur portable quand un interlocuteur s’exprime. Si l’on ne peut pas tout dire sur la Toile, tout peut se dire en français !
Consultez le site www.dismoidixmots.fr et retrouvez en ligne toute une série d’outils pédagogiques, de jeux ou encore de concours.
Ecrit le 14 mars 2018
Humeur : feel good et urban trail
Le snobisme a encore frappé !
– Feel good : c’est le titre d’une série d’animations prévues sur le secteur de Derval,
– Urban trail : c’est une course à pied à Châteaubriant le 24 mars,
Dites sicon cosait français un peu ?
En cherchant sur internet on trouve que « Feel good » veut dire : se sentir bien, mais aussi autosatisfaction ! Allez ! Tiens, on vous écrit ça en braille ! Pourquoi pas ?
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Ecrit le 17 octobre 2018
Fake news et infox
Infox
Comment dire « fake news » en français ? La Commission d’enrichissement de la langue française nous invite à utiliser dorénavant le néologisme « infox » pour remplacer l’expression anglo-saxonne fake news.
désignant une information mensongère ou délibérément biaisée, répandue par exemple pour favoriser un parti politique au détriment d’un autre, pour entacher la réputation d’une personnalité ou d’une entreprise, ou encore pour contredire une vérité scientifique établie, et contribuant ainsi à la désinformation du public, l’expression anglo-saxonne fake news est entrée dans le langage courant français.
Pour la remplacer, la Commission d’enrichissement de la langue française recommande désormais de recourir au terme « information fallacieuse » ou au néologisme « infox » forgé à partir des mots « information » et « intoxication ».
On pourra également recourir aux termes : « nouvelle fausse », « fausse nouvelle », « information fausse » ou « fausse information » en fonction du contexte. Ils figurent déjà dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse ainsi que dans le code électoral, le code pénal et le code monétaire et financier.
Ces mots ne sont d’usage obligatoire que dans les administrations et les établissements de l’État mais ils peuvent servir de référence, en particulier pour les traducteurs et les rédacteurs techniques.
Ecrit le 09 octobre 2019
Mais de quoi qui causent ?
Nous avons reçu un communiqué de la préfecture de Loire-Atlantique annonçant un café-rencontre sur les « nouvelles pratiques sportives libres » et une réunion sur le thème : « Street workout et parkour, nouveaux usages urbains et enjeux de santé ». Street workout quoitesse ?
Et le « parkour » assure-t-il la santé davantage qu’un parcours ?
La semaine dernière, les jeunes du Service National Universel avaient un « MIG-dating », un rendez-vous pour parler des Missions d’intérêt général.
Et la fédération des Aveugles de France envoie un communiqué disant : Save the date ! c’est sûrqu’avec ça ils voient mieux les choses !
Je sais, nous menons un combat d’arrière-garde en défendant la langue française BP