Ecrit le 27 mars 2013
Vous souffrez ? J’en suis bien triste, Eh bien balayez maintenant !
« Au bonheur des dames » est un roman d’Emile Zola publié en 1883. Denise Baudu, venue de son monde rural, mal fagotée, se fait embaucher au Bonheur des Dames, découvre le monde cruel des petites vendeuses, la précarité de l’emploi et assiste au développement exponentiel de ce magasin et à la mort des anciens petits commerces. C’était il y a 130 ans. Les choses ont bien changé maintenant et le 8 mars, journée de la femme, est à ranger au magasin des souvenirs, tant il est évident que le monde entier respecte les femmes. En voici deux exemples récents.
Le premier se passe dans la région de Châteaubriant. Une jeune femme, la quarantaine, travaille à temps complet dans la soudure, métier que l’on disait masculin, naguère. Vingt ans d’ancienneté et d’expérience. Pas une tire-au-flanc ! Beau parcours ! hélas, elle a maintenant des problèmes de santé et le médecin du travail demande que son poste de travail soit aménagé. Bien sûr, dit l’employeur, en lui faisant deux propositions avantageuses, dans un poste spécialement créé pour elle. Qu’on en juge :
- - l’un, dans l’entreprise où elle est maintenant, pour ramasser et ranger les petites pièces et étiquettes dans l’atelier et faire le ménage dans les bureaux et locaux sociaux. Soit 12 h 30 par semaine, à 9,43 €/heure soit 502,61 €/mois (bruts) sur 12 mois
- - ou bien, le même poste d’Agent de Propreté, à 25 heures par semaine, de 15 h à 20 h tous les jours, et le salaire proposé sera de 9,43 €/heure soit 1021,58 €/mois (bruts) sur 12 mois.
Et où ? A seulement 390 km de son domicile.
Note de la rédaction : cette lettre est une provocation. Le salaire proposé est 9,43 € de l’heure, soit le SMIC, alors que cette personne gagne actuellement le double étant donné sa qualification. Alors quoi, Madame, vous n’allez pas accepter une offre d’emploi si mirobolante ? Comme on vous comprend ! Cette lettre donne envie d’aller jeter une bombe dans le bureau du patron !
L’an dernier un salarié de Châteaubriant (un homme cette fois), à un an de la retraite, s’est vu proposer un reclassement au Mexique ! Les salariés, ça s’utilise et ça se jette !
Ecrit le 27 mars 2013
Le fouet, tout de suite !
Autre histoire, différente, mais aussi sauvage. Elle se passe dans un petit paradis terrestre. Aux îles Maldives. Eaux cristallines, lagons tapissés de coraux, plages de sable fin, soleil à profusion, dans ces colliers de perles de l’Océan Indien. L e 26 février 2013, lors d’une enquête de police sur des accusations de viol visant son beau-père, la police a découvert qu’une jeune fille avait eu des rapports (consentants dit-on) avec un autre homme. « Elle a été condamnée à 100 coups de fouet mais elle ne sera fouettée que lorsqu’elle aura 18 ans », a indiqué à l’AFP une source judiciaire s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. « Mais la peine sera appliquée immédiatement si elle le veut », a-t-il ajouté.
L’amant de la jeune fille, lui, n’est pas poursuivi ! En septembre 2012, un tribunal des Maldives a ordonné qu’une autre jeune fille soit fouettée en public pour des raisons analogues.
En 2011, 129 plaintes pour fornication ont été enregistrées aux Maldives, 104 condamnations ont été prononcées, dont 83 à l’encontre de femmes. Ah les femmes !