Ecrit le 3 avril 2013
130 millions de repas
NouvelObs.com du 26/03 : Les Restos du cœur ont aidé 960.000 personnes au cours de l’hiver 2012-2013, soit 100.000 personnes de plus que l’année dernière (+11%), et ont servi près de 130 millions de repas. « Depuis l’hiver 2008 et le début de la crise, les Restos ont été amenés à soutenir 40% de personnes de plus », insistent les Restos.
Les Restos du cœur ont lancé fin novembre leur 28e campagne hivernale, qui s’est terminée fin mars. Pendant cette période, les 2.040 centres d’accueil des Restos ont ouvert leurs portes (quotidiennement ou au moins deux fois par semaine) pour offrir de l’aide alimentaire sous forme de paniers-repas aux plus démunis. Lors de la campagne précédente, 115 millions de repas avaient été distribués à 870.000 personnes. Le reste de l’année, les trois quarts des centres restent ouverts mais se concentrent sur les publics les plus fragiles (personnes âgées, revenus les plus faibles, bébés, etc.).
Pour faire face, les Restos ont bénéficié de la générosité des donateurs, particuliers ou entreprises, qui ont maintenu « la régularité et le montant de leurs dons (don moyen à 127 euros) », et ont soutenu « la collecte nationale des 8 et 9 mars dans les supermarchés », qui a permis de récolter « 6.500 tonnes de marchandises (+7 % par rapport à 2012), dans plus de 5.200 magasins ».
Les dons et legs (90% venant de particuliers, 10% d’entreprises) représentent 52% du budget des Restos, les revenus générés par les Enfoirés environ 15% et les subventions publiques 30% (dont européennes). Le 15 mars, les Enfoirés ont réalisé « un nouveau record historique d’audience », avec 13,6 millions de téléspectateurs et la commercialisation des CD et DVD connait « des ventes en augmentation malgré un marché du disque en grande difficulté », note l’association.
Les Restos du cœur dénoncent le budget « chichement dévolu » au Fonds européen d’aide alimentaire (FEAD) dans le cadre financier européen pluriannuel 2014-2020, soit « 2,5 milliards d’euros, là où 4,7 milliards permettraient de faire seulement la même chose qu’aujourd’hui ».
Menaces de mort
Europe1.fr du 27/03 : Le juge Gentil a reçu un courrier contenant des menaces de mort et des cartouches à blanc, annonce le Syndicat de la magistrature. Le magistrat, qui a mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse dans l’affaire Bettencourt, n’est pas la seule cible de ces menaces. Ses proches et des membres du Syndicat de la magistrature « dont il ne fait pas partie », sont également visés. [] Face aux menaces à l’encontre du juge Gentil, le parquet de Bordeaux, « a dû diligenter une enquête préliminaire », et a saisi la police. En attendant, les magistrats en charge de l’affaire Bettencourt pourraient faire l’objet d’une protection rapprochée.
Dans la lettre de menace, l’auteur reproche à Jean-Michel Gentil d’avoir « franchi l’irréparable ». « Vous êtes physiquement bien protégé », lance l’auteur au juge, « mais l’un des vôtres va disparaître ». []. sûrde lui, l’auteur assure que les laboratoires d’expertise ne parviendront pas à trouver trace des auteurs de ces lettres. Le Syndicat de la magistrature, étiqueté à gauche, est quant à lui qualifié de « groupuscule de juges rouges révolutionnaires, totalitaires, enragés et engagés politiquement ». Les deux collègues du juge, cécile Ramonatxo et Valérie Noë l, ont également reçu des lettres de menace.
Christophe régnard, le président de l’Union syndicale des magistrats révèle que son syndicat aussi a reçu des menaces. « Depuis vendredi dernier et les attaques contre les juges de la part d’un certain nombre d’amis du président de la République, j’ai reçu à titre personnel, des dizaines de lettres anonymes de dénonciation et de critiques. [] », détaille-t-il.
Pour le Syndicat de la magistrature, cet envoi peut être lié au climat provoqué par les réactions virulentes des proches de l’ancien président après sa mise en examen. Le député UMP Henri Guaino avait notamment estimé que le juge Gentil avait « déshonoré la justice ».
Pour l’Union syndicale des magistrats : « quand on agite un certain nombre de personnes en leur expliquant que les juges sont nuls, dangereux, irresponsables, laxistes, politisés, il ne faut pas trop s’étonner de ce genre de comportements », commente Christophe régnard.
L’organisation syndicale appelle le plus fermement possible à ce que chacun prenne ses responsabilités dans les propos qu’il tient. Le Syndicat de la magistrature rappelle par ailleurs que « Nicolas Sarkozy bénéficie comme chacun de la présomption d’innocence et a le droit de se défendre comme il l’entend ». « Nous dénonçons fermement cette intolérable escalade de violence » conclut-il.
USA : la dette étudiante
leMonde.fr du 24/03 : En moins de dix ans, l’emprunt étudiant a explosé outre-Atlantique. En 2004, 21 millions d’Américains avaient dû emprunter pour financer leurs études. Ce nombre est passé à 39 millions en 2012. Le montant cumulé de ces prêts avoisine désormais les 1 000 milliards de dollars, selon un rapport de la banque centrale américaine en février.
Depuis 2010, les études sont devenues la deuxième source d’endettement, derrière l’emprunt immobilier mais devant le prêt automobile ou à la consommation, ou encore les lignes de crédit hypothécaire, un type de prêt gagé sur le bien immobilier de l’emprunteur.
Entre 2004 et 2012, le montant moyen de l’emprunt étudiant a aussi beaucoup augmenté : il est passé de 15 000 à 25 000 dollars. La majorité des étudiants empruntent moins de 10 000 dollars (40 %) ou de 10 000 à 25 000 dollars (30 %) ; 30 % empruntent plus de 25 000 dollars. Les emprunteurs peinent de plus en plus à respecter leurs échéances. En 2012, environ 20 % des 30-49 ans ayant un prêt étudiant à rembourser avaient plus de 90 jours de retard dans leur paiement. Cette proportion était de 12 % en 2004.
Selon les experts, le risque est désormais de « saper la croissance économique aux Etats-Unis, où la consommation intérieure représente environ 70 % du produit intérieur brut », soulignait le Financial Times début mars. Les chiffres montrent en effet une baisse spectaculaire, entre 2004 et 2012, des emprunts contractés par les Américains ayant déjà un prêt étudiant à rembourser. Achat d’un logement, d’une voiture ou crédit à la consommation : le niveau d’endettement (hors études) a diminué d’un tiers chez les 25-30 ans.
Exilés en Belgique
Selon Le Monde.fr « le nombre de médecins et d’infirmiers français exerçant en Belgique a bondi ces dernières années, une hausse notamment liée à l’augmentation de la proportion de Français faisant des études médicales dans le royaume », selon des chiffres du ministère de la Santé belge. 876 médecins français exerçaient en Belgique à la fin 2011, soit un bond de 42% par rapport à la fin 2007. Les Français occupent ainsi la première place parmi les médecins étrangers, qui représentent 8% des médecins répertoriés dans le pays. Ils sont également les plus nombreux à exercer la fonction d’infirmier, à 1 011, soit 40% de plus qu’en 2007. Le royaume attire aussi de plus en plus de médecins et infirmiers roumains (5 fois plus nombreux qu’en 2007) ou néerlandais tandis que les Belges quittent aussi davantage leur pays pour exercer à l’étranger.
La Belgique a pris des mesures ces dernières années pour limiter l’afflux d’étudiants étrangers, en particulier français, dans ses facultés de médecine et de dentisterie francophones. Car, contrairement à de nombreux pays européens où des examens d’entrée sont organisés, les études supérieures y sont ouvertes à tous les porteurs d’un diplôme de l’enseignement secondaire.
Le Paradis en Belgique ? Non, huit universités se sont mises en grève le 28 mars : entre les amphithéâtres inondés, les examens en commun, les étudiants n’en peuvent plus. « Il arrive qu’on doive passer des examens par ordinateur et il y a 2, voire 3 étudiants par poste ».