Ecrit le 8 mai 2013
Niveaux de vie : de 1 à 3,5
En 2010, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 19 270 euros annuels, soit 1 610 euros/mois.
Ce montant est celui qui partage la population en deux, la première moitié ayant moins et la seconde ayant plus. Les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 430 euros annuels. Les 10 % les plus aisées disposent d’au moins 36 270 euros annuels soit 3,5 fois plus.
Par rapport à 2009, le niveau de vie médian diminue de 0,5 % en euros constants. Le niveau de vie baisse ou stagne pour pratiquement toutes les catégories de population, sauf les 5 % les plus aisés
Le système de protection sociale a pourtant amorti l’impact de la crise pour les revenus les plus modestes. Les transferts sociaux (prestations familiales, allocations logement, minima sociaux) et fiscaux (contributions sociales afférentes, impôts directs) ont atténué les écarts.
Seules les catégories les plus aisées échappent à la stagnation ou à la baisse du niveau de vie en 2010 (c’est à partir de 89 400 euros de revenu déclaré annuel par unité de consommation qu’une personne se situe parmi les 1 % les plus riches) . Par exemple, pour un couple de cadres supérieurs sans enfant, ce seuil correspond à une situation où chacun des conjoints gagne 5 600 euros nets par mois
Les très hauts revenus cumulent les sources de revenus. Plus on monte dans l’échelle des revenus, plus les types de revenus d’activité ou de remplacement sont variés : salaires, revenus du patrimoine,
En 2010, la plupart des indicateurs d’inégalités remontent et le taux de pauvreté monétaire atteint 14,1 % en hausse de 0,6 point, le plus haut niveau depuis 1997.
La tendance à la hausse des inégalités depuis la crise s’observe dans la majorité des 27 pays de l’Union européenne, et la France s’inscrit dans cette tendance moyenne.
Taux de pauvreté
Le seuil de pauvreté monétaire est défini par convention à 60 % du niveau de vie médian. En 2010, 8,6 millions de personnes vivent en dessous de ce seuil, qui s’élève à 964 euros par mois ; la moitié d’entre elles vivent avec moins de 781 euros par mois.
Les plus fortes contributions à la hausse de la pauvreté en 2010 sont celles des populations inactives : les retraités (11 % de l’accroissement du nombre de personnes pauvres), les adultes inactifs autres que les étudiants et retraités (16 %) et, surtout, les enfants (63 %), le terme désignant les personnes de moins de 18 ans.
En 2010, 19,6 % des enfants sont pauvres. On compte, en France métropolitaine, 2,7 millions d’enfants pauvres. Les familles monoparentales et les couples avec enfants sont davantage concernés par la hausse de la pauvreté en 2010 que d’autres catégories de population.
Un enfant pauvre sur quatre vit avec un parent isolé sans emploi. Pour autant, avoir un emploi ne suffit pas pour protéger les enfants de la pauvreté. Par ailleurs le risque de pauvreté d’un enfant est aussi lié au nombre de frères et soeurs qui sont, comme lui, à la charge des parents.
(Source : insee)