Ecrit le 5 juin 2013
Le transport actif : 2238 pas
Le transport actif : la marche, le vélo, la planche à roulettes — pour se rendre à l’école, au parc et au magasin et en revenir, a longtemps été considéré comme étant une importante source d’activité physique pour les enfants et les jeunes.
Si les enfants faisaient tous les trajets de moins d’un kilomètre en marchant plutôt qu’en y étant conduits, ils feraient une moyenne de 2 238 pas supplémentaires par jour ! Ce nombre de pas correspond à environ 15 à 20 minutes de marche, ce qui contribuerait de façon importante aux 60 minutes d’activité physique quotidienne dont les enfants ont besoin pour être en bonne santé.
Imaginez l’impact
que ce petit changement pourrait avoir sur l’augmentation des niveaux d’activité physique chez les enfants !
Et ses bienfaits sont importants.
Par ailleurs, la recherche indique que, si on leur donne le choix, la plupart des enfants préfèrent marcher ou prendre leur vélo pour se rendre à l’école plutôt que de prendre l’autobus ou y être conduits par leurs parents.
En plus d’améliorer la santé globale des enfants, le transport actif peut :
- Améliorer la condition physique et la santé cardiaque
- Améliorer les résultats scolaires
- Procurer des relations sociales
- Réduire le stress
- Améliorer la qualité de l’air et réduire le risque de maladies pulmonaires (par exemple l’asthme)
Les enfants qui utilisent le transport actif pour aller à l’école et en revenir peuvent accumuler jusqu’Ã 45 minutes d’activité physique quotidienne, de plus que les enfants qui se rendent à l’école en automobile, en train ou en autobus. Ces enfants ont tendance à être plus actifs tout au long de la journée, et pas seulement pendant le trajet scolaire.
Conduire nos enfants à l’école, en voiture, et les en ramener peut les priver
d’une importante source d’activité physique quotidienne.
Combien d’enfants utilisent le transport actif ? Au Canada, un récent sondage a démontré que bien que 58 % des parents se rendaient à l’école à pied lorsqu’ils étaient enfants, seulement 28 % de leurs enfants se rendent aujourd’hui à l’école à pied. En une seule décennie (2000 à 2010), la proportion des jeunes âgés de 5 à 17 ans qui n’utilisent que les modes de transport inactifs (p. ex. : autobus, train, automobile) pour se rendre à l’école et en revenir s’est accrue, passant de 51 % à 62 %.
Plusieurs sources de données de différents groupes d’âge indiquent que seulement 25 à 35 % des enfants et des jeunes canadiens se rendent à l’école et en reviennent en marchant, à vélo ou en utilisant des équipements à roulettes.
Chez les jeunes de 15 à 17 ans, le temps passé à marcher chaque jour a diminué, passant de 17 minutes à 11 minutes entre 1992 et 2010 ; cette diminution a été particulièrement remarquée chez les filles.
Les déplacements en voiture sont en hausse. Le pourcentage d’adolescents qui font tous leurs déplacements en voiture s’est accru au fil du temps. Cette tendance augmente la circulation dans les environs de l’école : et une grande partie de cette circulation relève des parents dont les enfants demeurent à une distance de marche raisonnable, mais qui néanmoins se font conduire à l’école.
Les parents peuvent avoir l’impression qu’ils protègent leurs enfants en les conduisant à l’école. En réalité, ils contribuent à accroître le volume de circulation autour des écoles (et, conséquemment, le
risque d’accidents de la route). Dans ce contexte, un effort continu est nécessaire pour promouvoir le transport actif auprès
des personnes qui ont l’habitude de faire la plupart de leurs déplacements en voiture.
Le car-Ã -pattes à La Grigonnais
Une étude internationale a révélé que les enfants d’aujourd’hui sont moins autorisés à se rendre à pied ou à vélo vers les destinations de proximité (école, parcs, maison d’un ami) sans la supervision d’adultes. La distance entre la maison et l’école est une des raisons. Une autre raison : les parents perçoivent que de conduire leurs enfants à l’école leur fait gagner du temps et/ou est plus pratique (par exemple : déposer les enfants à l’école en se rendant au travail).
Bien sûrla sécurité des routes et du quartier sont d’autres obstacles importants au transport actif. Dans la ville de New York, la mise en place du programme « Safe Routes to School » a amené une diminution de 44 % des blessures dues aux accidents de la route chez les enfants et les jeunes. Un programme équivalent (Écoliers actifs et en sécurité) existe au Canada.
La mise en place de pédibus scolaires : (qu’on appelle encore mille-pattes ou carapattes) des groupes d’enfants qui se rendent à l’école en empruntant un trajet établi sous la supervision d’un adulte : comme cela se fait à La Grigonnais, Nantes, Rennes, Lyon, etc - peut être une stratégie favorable pour réduire les problèmes de sécurité et accroître l’activité physique des enfants.