Ecrit le 12 juin 2013
Un jeune militant d’extrême-gauche, Clément méric, a été frappé à mort par des skinheads (crânes rasés) le 5 juin 2013. De tous côtés est montée la réprobation.
Au delà des opinions politiques, force est de constater la montée des violences en France et dans le monde. En France on a pu voir les débordements autour des manifestations contre le mariage-pour-tous, mais aussi les dérapages lors de la victoire footballesque du PSG, mais encore les agressions et bagarres qui se produisent dans nos villes et nos campagnes. Dans le monde, on assiste à une violence d’Etat, qu’il s’agisse de la Palestine, de la Syrie, de la Turquie, du Mali ou d’ailleurs.
Campagne contre la violence
Il est donc intéressant de connaître la campagne contre la violence que mène l’OMS (Office Mondial de la Santé) autour de quatre thèmes :
- La maltraitance des enfants
- La violence à l’encontre des femmes
- La violence chez les jeunes
- Maltraitance des personnes âgées
Chaque année, la violence fait plus de 1,5 million de morts. Pour chaque personne qui meurt par suite d’un acte de violence, de nombreuses autres sont blessées et souffrent de problèmes de santé de tout ordre (physique, sexuelle, génésique ou mentale).
Au niveau mondial, on dénombre 250 000 homicides chaque année chez les jeunes âgés de 10 à 29 ans, soit 41% du nombre total d’homicides enregistrés dans le monde chaque année.
Pour chaque jeune tué, 20 à 40 autres subissent des blessures nécessitant une hospitalisation. Les blessures non mortelles impliquent moins les armes à feu que les agressions mortelles, les agresseurs faisant davantage usage de leurs poings, de leurs pieds, de couteaux et d’objets contondants. Une étude sur 40 pays en développement a montré que l’exposition aux brutalités et au harcèlement concernait de 8,6 à 45,2% des garçons et de 4,8 à 35,8% des filles.
De 3 à 24% des femmes rapportent que leur première expérience sexuelle a eu lieu sous la contrainte.
La violence chez les jeunes a des répercussions graves, souvent à vie, sur le fonctionnement psychologique et social de l’individu. Cela peut toucher les familles des victimes, leurs amis et leurs communautés. La violence chez les jeunes accroît considérablement les coûts des services de santé, de protection sociale et judiciaires, réduit la productivité, diminue la valeur des biens et, d’une manière générale, fragilise le tissu social.
Indépendamment des facteurs individuels, il existe des facteurs de risque au sein de la société :
- - faibles niveaux de cohésion sociale ;
- - présence de gangs et offre locale d’armes à feu et de drogues illicites ;
- - absence d’alternatives non violentes pour la résolution des conflits ;
- - fortes inégalités de revenu ;
- - changements sociaux et démographiques rapides ;
- - urbanisation ;
- - qualité de la gouvernance d’un pays (lois et application de celles-ci, de même que politiques d’éducation et de protection sociale).
La prévention de la violence chez les jeunes exige une approche globale. Et si l’on veut réduire les conséquences immédiates de la violence chez les jeunes, il est essentiel d’apporter des améliorations aux soins d’urgence et pré-hospitaliers, et notamment en matière d’accès aux soins .