Ecrit le 9 octobre 2013
La situation financière à l’hôpital de Châteaubriant
La Chambre Régionale des Comptes a rendu son rapport définitif sur la gestion de cet établissement disant que le centre hospitalier de Châteaubriant « souffre d’une attractivité qui reste modeste en dépit de la progression de ses parts de marché » mais que « grâce à la progression de son activité, il est désormais à l’équilibre et les résultats consolidés sont positifs. La situation reste cependant fragile. Le résultat courant est négatif depuis 2009, et le déficit antérieur à apurer est de 635 000 € () la gestion budgétaire et comptable est maîtrisée () mais l’importance du parc immobilier non affecté à l’activité de soins obscurcit la lisibilité des budgets et des comptes ». Ce parc immobilier, d’une valeur de 2,5 millions d’euros, comprend : les logements de fonction, les bâtiments de l’ancien hôpital du centre-ville, et les anciens locaux de la Clinique. [Ndlr : on disait pourtant que ces derniers avaient été vendus à Odelia. Il semble qu’il n’en est rien.]
L’établissement disposait en 2012 de 374 lits ou places et emploie près de 450 salariés. Il collabore avec la Clinique Sainte Marie. Les flux financiers sont de 220 000 €/an, de la Clinique vers le Centre Hospitalier, et de 365 000 € du Centre Hospitalier vers la Clinique.
Les taux de fuite, c’est à dire le pourcentage de patients habitant le secteur qui sont hospitalisés ailleurs, est élevé : 61,3 % en médecine et 40,1 % en obstétrique.
La Chambre Régionale des Comptes signale l’augmentation des charges à caractère médical, de 2006 à 2011, soit + 21,63 %, « bien davantage que l’ensemble des dépenses mais aussi des recettes » et que leur poids est nettement supérieur à celui observé dans les établissements comparables. Elle l’explique « par la croissance de l’activité » mais aussi semble-t-il « Ã l’organisation du Pôle de Santé de Choisel, les actes de radiologie et de laboratoire étant effectués par des prestataires privés (SCM Béré et Laboratoire Biolam) et que le coût de certaines unités d’œuvre (la boratoire, bloc obstétrical, imagerie, anesthésiologie, explorations endoscopiques, pharmacie ) est bien plus élevé que celui de la moyenne de l’échantillon ».
Ndlr : est-ce à dire que le privé coûte cher au public ?)