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S’étant fait élire sur des rumeurs concernant l’insécurité, la municipalité de Châteaubriant a, au Conseil du 28 septembre 2001, désigné le cabinet ERM (Espace Risk Management)) pour établir un diagnostic local de sécurité, au prix de 125 000 F,00 TTC (soit près de 19 000 euros). Ce cabinet a rendu son rapport en janvier 2002. Nous avons pu le dénicher.
Quand on s’adresse à un marchand de carottes, il ne vous vend pas des bonbons. C’est la même chose qui s’est passée avec cette société Espace Risk. Chargée de préconiser des mesures pour lutter contre l’insécurité, elle a proposé un contrat local de sécurité en expliquant que celui-ci devra avoir pour buts :
1.- " de faire baisser la délinquance
2.- de rétablir le sentiment de sécurité en rétablissant un climat de confiance des citoyens. En effet, au delà de l’action concrète (...) il est nécessaire de répondre à l’attente citoyenne subjectivement ressentie et de plus en plus souvent exprimée en la matière.
3.- enfin, au delà du sentiment d’insécurité, il faut apporter des réponses claires au (...) sentiment d’impunité. ".(C’est nous qui soulignons)
Ce paragraphe exprime bien toute l’ambiguïté de la démarche : répondre à un sentiment, à des impressions subjectives.
Il y revient plus loin en suggérant de travailler particulièrement la communication et la relation aux médias : « une politique ambitieuse de communication pour combattre le sentiment d’insécurité et le sentiment d’abandon des populations » (C’est nous qui soulignons)
répétez, répétez
Le cabinet ERM a établi onze pages de préconisations. Ce qui étonne c’est la répétition des mêmes propositions, sous une forme ou sous une autre. Sans doute pour donner un sentiment d’efficacité. Au contraire, la lecture de ces onze pages dégage un sentiment d’incohérence, de manque de hiérarchisation des problèmes, un flou qui n’a rien d’artistique, ce qui explique pourquoi, dans les lignes qui suivent, il est bien difficile de faire la synthèse des propositions du cabinet ERM.
Le cabinet ERM propose la mise en place
1)- d’un comité de pilotage composé du Sous-préfet, du Procureur du Tribunal de Grande Instance de Nantes, et du Maire de Châteaubriant . Il n’aurait pas grand chose à faire : juste « fixer annuellement les grandes orientations et priorités d’action » (Ndlr : ne fera-t-il pas double emploi avec le Conseil Communal de prévention de la délinquance qui existe depuis le 24 avril 1992 et qui réunit, justement, les mêmes personnes ?)
2)- des correspondants de secteur « personnes sélectionnées pour leur représentativité (membres d’associations, »personnalités« , commerçants) » destinées à observer la situation dans leur quartier. (Ndlr : sur quels critères seront choisies ces « personnalités » ? Les commerçants sont-ils plus qualifiés que d’autres pour observer la délinquance ?)
3)- d’une équipe de HUIT Agents locaux de médiation Sociale pour « aplanir les petites tensions inhérentes à la vie collective, éviter le recours systématique à des procédures judiciaires (gestion des troubles de voisinage, des petits attroupements créant des nuisances sonores) » . Cette équipe aurait aussi pour fonction d’encadrer les sorties d’établissement scolaire.(Ndlr : ces agents de médiation ne viendraient-ils pas en partie en concurrence avec le travail du Conciliateur de Justice mis en place à Châteaubriant par ordonnance de la Cour d’Appel de Rennes depuis le 1er janvier 1990 ?)
Le cabinet ERM propose l’embauche de 8 agents de médiation sociale. Apparemment 3 personnes ont déjà été embauchées, en emplois-jeunes, et sont en cours de formation pour apprendre à faire la circulation à la sortie des écoles.
Ainsi, à lire les propositions ci-dessus, on en reste ba-ba : le cabinet Espace Risk s’est fait payer bien cher pour demander la mise en place de ce qui est déjà mis en place ! Chapeau !
Espace Risk propose encore :
4)- Sept nouveaux policiers municipaux portant ainsi la police municipale à 15 agents, « compte-tenu de la difficulté ou du peu de pouvoir du Maire de Châteaubriant dans le processus de décision concernant le renforcement qui serait nécessaire des effectifs de Gendarmerie ». Du temps de Martine Buron, un renforcement des effectifs de la Gendarmerie a été obtenu, mais, selon le rapport ERM, le nouveau maire de Châteaubriant a « peu de pouvoir » pour en obtenir autant. Ce qui en soi n’est pas étonnant : quand la Droite claironne partout qu’elle veut « réduire le train de vie de l’Etat » cela signifie diminuer le nombre de fonctionnaires, et non pas créer de nouveaux postes de gendarmes dans les zones tranquilles comme les nôtres.
5)- Le cabinet Espace Risk propose encore « la mise en place de six caméras de vidéo-surveillance permettant de traiter les points sensibles et les itinéraires de fuite (en particulier place de la Motte, place de l’hôtel de ville et rues semi-piétonnes) »
Ces caméras seraient raccordées de jour au local de la Police Municipale et basculées de nuit sur un système d’enregistrement en local ou transféré à la Gendarmerie.
6)- création d’un coordonnateur du Contrat Local de sécurité, chargé d’articuler le « contrat local de sécurité » et le « conseil communal de prévention de la délinquance ». Un agent de ce type existe déjà .
7)- création d’un observatoire permanent, chargé « d’opérer un suivi annuel du niveau de la délinquance et de l’évolution du sentiment d’insécurité » s’appuyant sur « un réseau local de correspondants de secteurs ». (Ndlr : c’est déjà ce que fait le Conseil Communal de prévention de la délinquance ! ).
Fichage
Mais, fait plus grave, le rapport ERM, afin d’approvisionner cet observatoire, suggère la création de « fiches de signalement » « afin d’homogénéiser le corpus des données ». (Ndlr : oh quel baratin ! Quel style pompeux !)
A part le baratin, cette idée de fichage officiel est inquiétante. Une fois commencé, celui-ci peut servir à tout autre chose que la prévention de la délinquance et peut tomber sous le coup de loi « informatique et libertés ».
T’es matique toi-même !
Toujours avec son style verbeux, le cabinet ERM propose diverses « thématiques » comme il dit :
a)- agir sur le sentiment d’insécurité par une présence visible sur le territoire et la reconquête des espaces à risque. On a cru comprendre que ces espaces à risque désignaient le centre-ville et la zone industrielle. (et encore le sentiment !)
b)- dissuasion-répression de la délinquance routière. Le rapport ERM avoue que « de façon unanime, la circulation dans le centre-ville est signalée comme le problème numéro un générant un réel sentiment d’insécurité », il propose donc une présence policière accrue en centre-ville, la multiplication des « actions de contrôles préventifs », la répression de la vitesse et de l’alcoolémie, « les contrôles d’immatriculation et d’assurance » et toujours l’utilisation de la vidéo-surveillance. A part ça, on est rassuré de lire que le problème numéro un de la délinquance à Châteaubriant c’est la circulation dans le centre-ville !
c)- Point plus sérieux : le cabinet ERM propose un suivi nominatif « d’un petit nombre de familles particulièrement paupérisées, socialement multi-carencées qui, au sein de leur quartier ou de leur immeuble provoquent des nuisances importantes de voisinage ».
Ainsi il y aurait des familles condamnées a priori, parce qu’elles sont très pauvres ? Parce qu’il leur manque plein de choses (multi-carencées !). On en est au délit de pauvreté ? Au flicage systématique d’une certaine catégorie de la population ? Liberté-égalité, dit la devise de la République Française ! Pauvre France ! où allons-nous ?
Addictologie
d) Enfin le cabinet Espace Risk se risque à parler de la « prévention des conduites addictives » (... ) « en matière de consommation d’alcool et de substances illégales (haschich et dérivés principalement) » . ERM ne propose rien d’autre que la formation des acteurs de terrain « sur l’addictologie, les produits et leurs effets, les modes de traitement et le droit pénal applicable à ces comportements ». (L’addic-tologie est un mot fabriqué à partir de l’anglais et qui désigne l’étude de la toxicomanie. Un mot à employer si vous voulez en mettre plein la vue dans une réunion !).
Malaise
On ressent un malaise à la lecture du document du cabinet ERM : beaucoup de baratin, et de mots ronflants, répétés sur plusieurs pages, avec pas grand chose de concret dans le fond. Cela résulte sans doute du fait qu’il n’y a pas de gros problème de délinquance à Châteaubriant et que le cabinet ERM, pour justifier le paiement qu’il a reçu, a souhaité établir 75 pages de rapport, pour donner le sentiment d’un travail sérieux. Ah le sentiment !
Une présence policière accrue ? Si c’est pour se promener en voiture, deux par deux, comme font nos policiers municipaux, ou les gendarmes, cela ne sert pas à grand chose ! D’autant plus que la voiture de police passe, et que les stationnement intempestifs restent et que les vitesses excessives ne sont pas verbalisées ! A Paris, les « aubergines » qui surveillent le stationnement, sont seules. Apparemment ces femmes seules et à pied sont moins craintives que des policiers mâles et en bagnole !
Vidéo-surveillance, fichage, contrôles d’assurance, d’immatriculation, d’alcoolémie : rien de tel pour exaspérer le citoyen moyen qui n’a rien à se reprocher. A moins que ces contrôles ne soient faits « au faciès », ciblant plus particulièrement les jeunes.
Mixité culturelle
La seule réflexion positive de ce rapport concerne la mixité culturelle, vis-Ã -vis de la population turque et des gens du voyage.
Le rapport ERM suggère de « renouer le dialogue avec ces sous-parties de la population qui sont souvent perçues comme des entités non intégrées » (sous-partie : le mot est sympa ! ! ). Il signale, à propos de la population d’origine turque, « qu’une partie du »problème« turc à Châteaubriant tient sans doute à l’absence de lieux de rencontre entre deux blocs qui vivent plus l’un à côté de l’autre qu’ensemble » et qu’il y a « un clivage plus important entre le centre et la périphérie, qu’au sein même du quartier de la Ville aux Roses ». Mais à part une « réflexion approfondie » le cabinet ERM ne propose rien !
Il propose une autre « réflexion approfondie » à propos des Gens du Voyage, en signalant que la mairie de Nort sur Erdre a aménagé un camp d’accueil conforme au schéma départemental d’accueil des gens du voyage « et un dispositif d’encadrement physique de cette structure ». A propos, où est-on à Châteaubriant ?
Par ailleurs le rapport ERM préconise une action judiciaire plus visible et notamment la mise en place de « mesures de réparation, notamment les Travaux d’intérêt Général ». Mais cette idée ne semble pas particulièrement plaire à la mairie puisque la déléguée castelbriantaise de la Protection Judiciaire de la Jeunesse s’étonne « de la faible réactivité de la mairie face à des demandes réitérées pour trouver une structure d’accueil pour effectuer une mesure de Travail d’intérêt Général pour un mineur ».
Quelle délinquance à Châteaubriant ?
Mais sur quelle analyse de la délinquance à Châteaubriant s’appuie ce rapport du cabinet Espace Risk Management ? Celui-ci a rencontré quelques personnes, notamment les directeurs des lycées et collèges, un responsable de l’OPAC (HLM), un transporteur, cinq parents d’élèves et sept commerçants (dont 3 du Centre-ville), et bien sûrla gendarmerie.
Ce qu’ils ont constaté :
– les vols représentaient, en l’an 2000, près de 64 % des faits constatés (375 sur 586) avec diminution des cambriolages (de - 32 % en trois ans).
– une délinquance en baisse en l’an 2000 (586 faits constatés en l’an 2000, contre 636 en 1999), mais les 6 premiers mois de 2001 ont marqué une hausse par rapport aux six premiers mois de l’an 2000 (et les dégradations continuent d’ailleurs puisque, la semaine dernière, dans la « salle marron » 12 raquettes de tennis de compétition ont été endommagées, et cela s’ajoute aux 25 endommagées depuis le début de l’année et aux vols répétés de ballons de basket). Les personnes responsables de ces actes délictueux étaient :
237 en 1999 soit 186 hommes 51 femmes
156 en 2000 soit 130 hommes 26 femmes
Les mineurs représentaient 52 personnes en 1999 et 35 personnes en 2000.
La gendarmerie
Le commandant de la gendarmerie de Châteaubriant distingue deux types de délinquance :
– . Une délinquance venue de l’extérieur (agglomérations nantaise, ou rennaise) qui touche surtout la zone industrielle. Le phénomène n’est pas nouveau et on constate son augmentation depuis quelques années.
– . Une délinquance propre à Châteaubriant où il distingue deux types de population :
quelques familles extrêmement paupérisées qui provoquent de fréquents problèmes de voisinage (nuisances sonores, visuelles) et est coutumière de faits de violences « intra-familiales »
la population turque qui, selon lui, n’est pas sur-représentée dans les faits de délinquance. « Le problème tient plus, selon lui, dans un phénomène de rejet de cette population qui cristallise le ressentiment général et contribue à augmenter le sentiment d’insécurité par des comportements arrogants et une incivilité routière répétée(démarrages tonitruants en centre-ville, stationnement anarchique) ». Ajoutons que ces comportements sont dus essentiellement à quelques jeunes.... et ne doivent pas être si gênants que cela puisque la police et la gendarmerie ont l’habitude de passer à côté des stationnements anarchiques en détournant les yeux et en se gardant bien de sortir le carnet de contraventions !
Au Tribunal
La Juge du Tribunal d’Instance de Châteaubriant « fait état d’une situation relativement calme », et parle essentiellement d’excès de vitesse sur la route Nantes-Rennes (Ndlr : c’est pas à Châteaubriant ça), d’ivresse publique, et quelques affaires de contentieux de chasse. « Très peu de faits de violence passent en audience de police : un dossier de violence et une audience de tapages nocturnes ». Elle ne note aucune sur-représentation de la communauté turque, ni en matière de contravention, ni en matière familiale (très peu de familles turques sont placées sous tutelle).
L’éducatrice de la Protection Judiciaire de la jeunesse assure le suivi de 5 mineurs castelbriantais, pour des vols de cyclomoteurs, de vêtements, de vols à la roulotte et très peu de faits de violence. « En règle générale , ces faits sont liés à de grosses difficultés familiales et pour certains à des comportements toxicomanes ou alcooliques ». « Ces jeunes sont souvent repérés dès la maternelle ». Ce qui tendrait à prouver que ce n’est pas de la vidéo-surveillance qu’il faudrait, mais un accompagnement social plus poussé alors que « ces repérages précoces ne sont pas réellement suivis d’actions de prévention auprès des familles »
Ecoles ? Calmes !
Dans les établissements scolaires primaires et maternelles, l’Inspection départementale de l’Education Nationale fait état « d’une situation tout-Ã -fait préservée ».
Même chose dans les lycées et collèges. Au collège Schuman « très peu de vols, bagarres anecdotiques, les locaux ne sont pas soumis à dégradation ». Au collège Ville aux Roses, le Principal constate « un établissement globalement calme avec des élèves en grande majorité dociles et respectueux ». Il note cependant pour l’année 2000-2001 : une confiscation de téléphone portable qui a entraîné un esclandre public des parents, et une plainte pour racket. Il signale que les jeunes issus de la population turque du quartier représentent « une dizaine d’élèves, bien intégrés et ne se manifestant pas particulièrement par une quelconque agressivité ». « Enfin les abords de l’établissement ne connaissent pas véritablement de phénomène d’attroupement de jeunes dés-oeuvrés. De ce fait aucun trafic de stupéfiants n’est visible aux abords du collège ». Les locaux ne sont pas, non plus, soumis à dégradation.
Au lycée Guy Môquet, le Proviseur note une recrudescence des vols, « révélatrice de l’absence de sentiment d’insécurité des élèves dont la faible vigilance est souvent à l’origine du vol ». Il signale deux cas de bagarre bénigne entre lycéens, sur les 4 dernières années et l’absence de cas de racket avérés. Quant aux bâtiments « ils ne sont pour l’instant la cible d’aucune dégradation conséquente »
Au lycée Etienne Lenoir, qui jouit d’un fort pourcentage de réussite scolaire, « les plus gros problèmes en matière de sécurité ne sont pas le fait de castelbriantais mais plutôt de jeunes issus de l’agglomération nantaise qui approvisionnent les élèves au retour du week-end ». Le Proviseur note que la consommation du haschich n’est plus vraiment perçue comme illégale par les jeunes « Des pipes artisanales en métal soudé ont été confisquées à différentes reprises. La pratique du deal se déroule plutôt à l’extérieur du lycée, dans les gradins du stade et dans certains bars du centre-ville ». Trois faits de racket avéré ont été mis en lumière au début de l’année scolaire 2000-2001. Et il y a des vols répétés entre élèves. A part ça, la relation à l’adulte est relativement respectée et aucun graffiti n’est à déplorer dans l’établissement.
Au collège-lycée Nazareth-St Joseph, le Proviseur fait aussi état d’une situation très calme « hormis la multiplication des vols ces dernières années ». Un ou deux graffitis sont à noter de temps en temps. Quant à la consommation de produits divers « la consommation ludique d’alcool est a priori plus développée que la consommation de drogues ». Le Proviseur fait état de petits groupes de jeunes désoeuvrés (14-16 ans) stagnant aux heures d’entrée et de sortie de l’établissement, « avec des attitudes provocatrices et jouissant d’un sentiment d’impunité à l’égard de l’institution ».
Le seul établissement posant quelques petits problèmes est la Maison Familiale Rurale où des jeunes « issus de familles éclatées, pour certains placés en famille d’accueil, connaissent des difficultés comportementales réelles » - « La consommation de haschich semble se développer, en particulier le soir ». On retrouve l’importance des difficultés sociales en matière de délinquance. Pour remédier à cela, la Maison Familiale Rurale a créé un « poste d’encadrement de la vie résidentielle » : un emploi-jeune présent en journée et le soir jusqu’Ã 22 heures, relayé par un veilleur de nuit. voir plus loin
Logement
L’office HLM OPAC note que 88 % de ses locataires sont de nationalité française. « Pourtant la Ville aux Roses est perçue négativement » parce qu’une centaine de familles d’origine turque y habite, répartie sur les 75 cages d’escaliers. En matière de sécurité, le responsable local signale « une situation globalement paisible », « peu de problèmes sont constatés au niveau des caves », « les boites à lettres ne font pas l’objet de dégradations » mais les entrées relativement sombres contribuent à renforcer le sentiment d’insécurité dans les cages d’escalier.
98 plaintes ont été déposées à l’Office HLM en l’espace d’un an (sur 922 logements), surtout pour des troubles de voisinage. « les dégradations et atteintes au patrimoine constituent 29 faits sur une année, ce qui n’engendre pas des coûts trop importants en terme de réparations ».
Attroupements
Ce qui est signalé, en revanche, ce sont les attroupements « qui ne sont pas une infraction au sens légal » mais contribuent à augmenter la peur des locataires alors que, concrètement, deux faits délictueux ont été recensés en un an. En plusieurs endroits le rapport ERM signale l’absence de lieux d’accueil en soirée pour les adolescents, qu’il s’agisse de ceux du centre ville ou ceux des quartiers HLM.
Les incivilités (nuisances sonores par exemple), sont confortées « par une disparité des rythmes de vie » entre les personnes qui travaillent (40 % environ) et les autres : chômeurs, retraités et autres inactifs
Transports
Le responsable du réseau castelbriantais fait état d’une situation globalement calme. « l’équipe des 68 chauffeurs n’est pas touchée par un quelconque sentiment d’insécurité et intervient physiquement en cas de chahut »
Commerçants inquiets mais de quoi ?
Les 3 commerçants du centre-ville interrogés par le cabinet EMR, se rejoignent sur « le constat d’une augmentation sensible de l’insécurité dans les rues de Châteaubriant depuis quelques années. Cette aggravation est due, selon eux, à la communauté turque qui, par son attitude et ses comportements, cause un trouble important à la paix publique. Ce sentiment est accentué par l’idée selon laquelle les forces de l’ordre n’interviennent plus dans certains quartiers (rue de la Vannerie, quartier de la Ville aux Roses) » (...) « et par le sentiment que la gendarmerie et la police n’interviennent que rarement et ne sont pas assez visibles dans le centre-ville ».
Cette opinion très subjective, qui, rappelons-le, ne s’appuie que sur TROIS commerçants, contraste fortement avec ce que relèvent les acteurs de terrain (établissements scolaires, quartiers HLM).
Le cabinet ERM commente : « ce sentiment d’insécurité ne touche cependant pas la relation commerciale qui reste relativement préservée. En outre, il se base plus sur des impressions que sur des faits objectifs. Les commerçants interrogés font état d’une moyenne d’un cambriolage tous les 7 ans et d’aucun problème réel lié à des situations potentiellement conflictuelles (intrusions ou agressions verbales). »
Il n’y a que dans la zone industrielle qu’il y a de réels problèmes : vol à l’étalage en groupes, et cambriolages de nuit. Mais, là , les forces de police et gendarmerie n’y interviennent guère la nuit.
Re-la-ti-vi-ser
A la lecture des avis des personnes interrogées, on peut donc tout-Ã -fait relativiser la question de la délinquance à Châteaubriant : il s’agit davantage d’incivilités que de délinquance et davantage de sentiment d’insécurité que d’insécurité réelle. Mais si tout le monde joue à « Coucou, fais-moi peur ! » cela peut occasionner vraiment de l’insécurité !
C’est pourquoi il va falloir être attentif à ce que proposera la municipalité dans ce cadre. (au Conseil municipal du 27 juin peut-être ?). Car l’amélioration des relations sociales, c’est justement la moindre préoccupation de la nouvelle municipalité .
Mise au point de la Maison Familiale
La Mée du 18 juin 2002, a fait état des conclusions du rapport du Cabinet « Espace Risk Management », et notamment de ce qui concernait la Maison Familiale de la Rue Pierre Blays à Châteaubriant. Le bureau de l’association et l’équipe pédagogique de cette Maison Familiale rurale de Châteaubriant ont été très surpris des propos tenus à leur égard par le cabinet ERM et ont demandé de passer les précisions suivantes :
" Quand nous avons rencontré, en novembre 2001, l’enquêteur du Cabinet ERM, nous étions loin d’imaginer que celui-ci puisse donner autant d’ampleur à des comportements courants au sein de groupes d’adolescents et transformer en faits avérés les points de vigilance que nous nous sommes fixés en matière éducative.
L’équipe pédagogique et d’encadrement ne dispose à ce jour d’aucun élément matériel qui puisse prouver l’existence de consommation de haschich au sein de l’établissement. Celle-ci serait d’ailleurs rendue difficile, à la fois par la taille de l’établissement (qui accueille au maximum une quarantaine d’élèves en même temps) et par l’accompagnement permanent des jeunes en formation par l’équipe pédagogique et d’animation.
Par ailleurs, si la Maison Familiale est amenée à accueillir certains élèves en rupture avec les structures d’enseignement classique, c’est qu’elle offre une véritable alternative en matière de formation ".
La grande majorité des jeunes et des familles qui optent pour une formation à la Maison Familiale font le choix de l’alternance. En 4e et 3e technologique, les élèves réfléchissent à leur formation, construisent leur projet tout en poursuivant une formation générale qui les conduit au diplôme National du Brevet.
La Maison familiale propose par ailleurs la préparation du « BEP Vente de produits alimentaires frais » (formation scolaire par alternance) - et le BEP Vente Action Marchande (par apprentissage), grâce à des contrats ou conventions passés avec l’Etat et/ou le Conseil Régional.
Les Maisons Familiales associent formation générale, formation professionnelle et expérience de terrain ; « Grâce à l’alternance, les adolescents découvrent la réalité des métiers, le monde du travail et des adultes. Ils se constituent un portefeuille de compétences qu’ils peuvent faire valoir lors de leur recherche d’emploi. Ils s’inscrivent dans un parcours de formation qui peut les conduire vers un baccalauréat professionnel et un Brevet de technicien Supérieur »
(Communiqué du 6 juillet 2002)
Chiffres de la délinquance, zone de Châteaubriant, année 2004
Eh bien, les voilà les chiffres de la délinquance. Dans une réunion de presse (où La Mée était présente), le commandant Milanole a reconnu : « oui, la délinquance globale est en hausse dans l’arrondissement de Château-briant » qui correspond au territoire de la compagnie de gendarmerie, laquelle comporte 9 brigades regroupées en trois pôles ; Châteaubriant, Nort sur Erdre et Blain).
délinquance totale :-3691 crimes et délits en 2002
– 3904 crimes et délits en 2003
– 3997 crimes et délits en 2004
Ces 3997 crimes et délits se répartissent ainsi :
– 1354 sur le pôle
de Châteaubriant
– 1413 sur le pôle de Nort sur Erdre
– 1230 sur le pôle de Blain
L’augmentation est de 2,38 % par rapport à 2003, et de 8,3 % par rapport à 2002. Selon Ouest-France, elle serait de 40 % depuis l’an 2000
« C’est la délinquance itinérante qui nous pose le plus de problèmes dit le commandant Milanole. Par exemple beaucoup de vols de carburant se produisent sur l’aire de Puceul, sur la quatre voies Nantes-Rennes »
En baisse :
La délinquance de voie publique diminue globalement
– 2167 en 2003
– 2076 en 2004
Les crimes et délits contre les personnes baissent
– 363 en 2003
– 272 en 2004
Les vols de voiture baissent :
– 248 en 2003
– 206 en 2004
Les vols à la roulotte baissent
– 815 en 2003
– 760 en 2004
Les vols simples baissent aussi :
– 804 en 2003
– 767 en 2004
De même que les vols dans les commerces :
– 228 en 2002
– 230 en 2003
– 215 en 2004
Les dégradations diminuent :
– 226 en 2003
– 211 en 2004
En hausse :
Les cambriolages augmentent :
– 630 en 2003
– 663 en 2004
de même que les vols de deux roues :
– 130 en 2003
– 151 en 2004.
S’il est possible de trouver les auteurs d’un cambriolage (112 retrouvés sur 663 en 2004), il est beaucoup plus difficile de retrouver un voleur de mobylette ... surtout quand celle-ci est débitée en pièces détachées !
Les trafics de stupéfiants augmentent
– 34 cas en 2003
– 51 en 2004
de même que les escroqueries et chèques volés :
– 305 en 2003
– 429 en 2004
« Nous n’avons pas de gros problème de drogue dit M. Milanole. Quant aux vols, nous avons eu une bande de Roumains en mars-avril 2004, qui nous a donné du fil à retordre. Mais la bande a été arrêtée »
Elucidés :
La gendarmerie fait chaque année le bilan des affaires élucidées :
– 818 en 2003
– 1416 en 2004
On s’aperçoit qu’il n’est pas facile de retrouver un cambrioleur (112 affaires élucidées sur 663 en 2004) mais que les utilisateurs de chèques volés courent de gros risques : 405 affaires élucidées sur 429 en 2004.
La nouvelle organisation de la gendarmerie en trois pôles sur l’arron-dissement de Châteaubriant, montre son efficacité : « Il nous est plus facile d’envoyer des gendarmes sur le terrain . De plus nous recevons le renfort de la brigade motorisée basée à Nozay, de la Brigade de recherche de Châteaubriant, et du Peloton de surveillance (chasseurs de nuit). Nous avons bénéficié aussi de renforts de la Gendarmerie mobile du côté de Nort sur Erdre et de Blain : jusqu’Ã 32 militaires à la fois. Cette présence renforcée joue un rôle de prévention ».
Personnes arrêtées :
– 684 personnes en 2003
dont 157 mineurs
– 965 personnes en 2004
dont 170 mineurs
Police de la route
La gendarmerie s’occupe, évidemment, de la police de la route :
Moins d’accidents et de morts :
– 96 accidents en 2003 dont 17 morts
– 80 accidents en 2004 dont 10 morts
Le nombre de blessés ne varie guère :
– 122 blessés en 2003 dont 46 graves
– 120 blessés en 2004 dont 43 graves
En 2003, les accidents se produisaient surtout le vendredi. « Nous avons renforcé notre présence ce jour-là . En 2004 nous avons eu peu d’accidents le vendredi, mais beaucoup plus le samedi. Il nous faudra donc être plus présents ces jours-là »
Dans l’arrondissement de Châteaubriant, les accidents se produisent surtout sur les voies départementales et communales, sur routes plates, rectilignes, loin des intersections, entre 12 h et 15 h et entre 18 et 21 h ".
Les excès de vitesse sont en baisse :
– 825 en 2003
– 554 en 2004
de même que l’absence de ceinture de sécurité :
– 189 en 2003
– 152 en 2004.
Par contre augmentent :
L’absence de casque :
– 48 en 2003
– 50 en 2004
le non-respect des Stop
– 49 en 2003
– 72 en 2004
le non respect des feux rouges :
– 28 en 2003
– 31 en 2004
L’alcool reste un sujet de préoccupation :
– 297 infractions en 2003
– 244 en 2004
Le taux moyen est élevé :
– 1,81 g en 2003
– 1,85 g en 2004
Opération Halte au vol
La Gendarmerie, la Police Municipale, le Collège Ville aux Roses, l’ORPAC et le CMJ lancent une opération « Halte au vol » qui se déroulera mercredi 31 mai 2006 à partir de 9 h 30 au marché.
– Place de la Motte (près magasin Krys) : présence d’un étal avec plusieurs saynettes montrant différents types d’infractions : vol à l’arraché, vol à l’étalage, vol à la tire
– Rue Aristide Briand (près magasin Cache Cache) : simulation de vols dans une voiture :
Mettre du bleu dans le vert
Sollicité à maintes reprises par la presse locale, le capitaine Milanole, de la Compagnie de CHÂTEAUBRIANT, a fini par donner les chiffres de la délinquance 2005. Mais les gendarmes ne sont pas gens de statistiques, heureusement que La Mée a des archives ! Voici donc ce que nous avons pu reconstituer :(tous les chiffres concernent l’arrondissement de Châteaubriant)
délinquance totale en hausse
3691 crimes et délits en 2002 3904 crimes et délits en 2003 3997 crimes et délits en 2004 4247 crimes et délits en 2005
Cela fait donc une hausse moyenne de 6,3 % en un an et de 15 % en 4 ans.
La hausse importante de 2005 se manifeste notamment dans le domaine des escroqueries tant par chèque que par carte bancaire :
356 faits en 2004 448 faits en 2005 (soit + 26 %)
délinquance de voie Publique : en baisse
Heureusement la délinquance dite « de voie publique » est en baisse :
-
- 2167 faits en 2003
- 2076 en 2004
- 2025 en 2005 (soit - 2,5 %)
Sur ces 2025 faits, les cambriolages sont en baisse sensible :
630 cambriolages en 2003 663 en 2004 558 en 2005
Les vols de véhicules sont en baisse :
248 vols en 2003 206 en 2004 199 en 2005
(Ã noter que, sur 199 vols de véhicules, il y a eu 135 vols de deux roues)
Les vols à la roulotte sont en baisse :
815 vols en 2003 en 2004 en 2005
Les autres types de vols auraient tendance à augmenter :
804 vols simples en 2003 767 en 2004 817 en 2005
A noter aussi, d’après M. Milanole, l’importance des violences contre les personnes, qui sont souvent des violences entre conjoints.
Par ailleurs, il n’y a pas eu d’affaire de drogue en 2005, et les contrôles préventifs inopinés, effectués auprès des collèges et des lycées, n’ont rien dépisté.
Prudence Prudence
La lutte contre ce type de délinquance constitue une priorité pour les forces de gendarmerie qui ont besoin de la prudence de la population :
– bonne fermeture des portes et fenêtres,
– sans négliger les accès des garages, caves, les portes donnant sur des cours, les dépendances,
– ne pas laisser les clés dans des endroits accessibles (boite aux lettres, pot de fleur, paillasson)
– ne pas conserver d’importantes sommes d’argent,
– ne pas hésiter à prévenir le voisin de votre absence mais surtout la brigade de gendarmerie.
Pour les véhicules, bien fermer à clé, ne pas laisser de vitre ouverte ou les clés sur le contact même lors d’un arrêt bref.
Globalement ne laisser aucun objet susceptible d’attirer la convoitise . sac à main, sacoche, appareil photo, téléphone portable, système de navigation GPS qui semble particulièrement prisé actuellement, liste non exhaustive. Ne pas oublier par exemple de rentrer le soir l’outillage ou le mobilier de jardin de valeur.
Enfin être particulièrement vigilant lors des démarches à domicile
sécurité routière
Nombre d’accidents :
96 accidents en 2003 17 morts 80 en 2004 10 morts 85 en 2005 14 morts
Nombre de blessés :
122 blessés en 2003 120 blessés en 2004 108 en 2005
Les principales causes des 85 accidents :
– vitesse : 29%
– non respect des priorités : 26 %
– alcool : 21 %
Les excès de vitesse sont en hausse :
825 en 2003 554 en 2004 791 en 2005 (391 en 4 mois de 2006)
L’alcool est un gros sujet de préoccupation :
297 infractions en 2003 244 en 2004 339 en 2005 (103 en 4 mois de 2006)
On le voit : les tendances du début d’année 2006 ne sont pas bonnes.
Danger :
proximité
La gendarmerie précise que la plupart des accidents enregistrés au cours des 18 derniers mois sur l’arrondissement sont des accidents de « proximité » : accidents très proches du domicile des victimes, sur des chemins ou des routes qu’empruntaient régulièrement les victimes et dans certains cas lors du trajet : travail-domicile.
A noter aussi que 6 morts (sur 14) ne portaient pas leur ceinture de sécurité.
Mettre du bleu dans le vert
La Compagnie de Gendarmerie de Châteaubriant couvre 33 % du territoire du département, soit 213 000 ha. Pour 114 militaires. Les gendarmes ne peuvent pas être partout à la fois, « même si mon voeu le plus cher est de mettre du bleu dans le vert » dit M. Milanole qui recommande d’être prudent spécialement le Week-end et dans les lieux très fréquentés (aire d’arrêt de Puceul, forêt du Gâvre, étang de Plessé)
Question posée : « La gendarmerie refuse-t-elle de prendre des plaintes, comme cela se fait au niveau national ? ». réponse de M.Milanole : « Non, je n’y aurais aucun intérêt. Si j’avais des chiffres en baisse je risquerais de perdre du personnel. Ici nous prenons toutes les plaintes ou nous envoyons un PV de renseignement judiciaire »
Question posée : « Que fait la gendarmerie pour réduire les nuisances en Centre-Ville ? ». réponse de M. Milanole : « Voyez les autorités de la ville pour qu’elles mettent en place des éducateurs de rue ».
ndlr : Ah bon ? Des éducateurs de rue ? C'est justement ce que not'maire a supprimé en 2001 !
La ferme !
Question posée : « Pourquoi y a-t-il des faits délictueux pour lesquels vous ne donnez aucune indication à la presse locale ? » .
réponse : « parce que c’est le juge ou le procureur qui décide si on peut, ou non, communiquer » dit M. Milanole qui dit avoir élucidé des affaires importantes et ne pas avoir eu le droit d’en parler. « Un jour mes hommes ont pu arrêter deux jeunes qui jetaient des pierres à partir d’un pont. Je l’ai signalé à la presse, sans donner de nom. Et je me suis fait taper sur les doigts ».
Ne pas parler de la délinquance c’est une façon de la faire oublier (sauf par les victimes). Mais cela arrange bien M. not’maire
Incivilités à Châteaubriant
Ecrit le 20 septembre 2006 :
Mais que dit la police ? a dit ren !
Mais que dit
la police ?
Les cambriolages ne sont pas rares à Châteaubriant : deux rue des Hêtres, un rue de Provence, une parfumerie défoncée, des chambres d’hôtel visitées....
Curieusement, la gendarmerie fait le silence sur ces « faits divers » dont elle ne parle pas à la presse locale. Ce n’est que peu à peu qu’on finit par l’apprendre, par la rumeur publique.
Est-ce pour faire croire que la sécurité est absolue à Châteaubriant ? Qui a intérêt à ce silence ??
Bilan délinquance 2006
La gendarmerie de Châteaubriant a communiqué, le 5 décembre, son analyse de la délinquance sur la Communauté de Communes du Castelbriantais (soit 19 communes).
Les maires étaient invités, la presse n’a eu le droit qu’Ã une petite conférence de presse. Pourquoi ? Il y a des choses à cacher ?
Une certitude : la délinquance a augmenté fortement en un an :
+ 7,4 % entre le 1er octobre 2005 et le 1er octobre 2006.
– 1336 faits ont été constatés dans cette période, au lieu de
– 1244 l’année précédente.
Parmi ces faits, il en est qui concernent les vols et dégradations : 618 faits au lieu de 564, soit une hausse de 9,6 % .Il est recommandé aux particuliers de bien protéger leurs maisons et leurs véhicules.
Les gendarmes constatent une forte augmentation de leurs interventions sur fond d’alcool : 480 heures de plus, soit une augmentation de 25 % environ.
Enfin des maires se sont étonnés de l’augmentation, inquiétante à leurs yeux, des déclarations faites en mairie à propos des chiens de défense. Ces chiens, même déclarés, constituent une menace grave pour les habitants et en particulier pour les enfants.
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