Ecrit le 9 avril 2014
Une parité très relative
La loi imposait la parité dans les listes des communes de plus de 1000 habitants. Cela a pu poser problème tant les femme sont l’habitude de douter d’elles-mêmes, mais cela a fait progresser les choses. Selon les chiffres de l’INSEE, pour les conseils municipaux, il y avait 21 % de femmes en 1995 et 34,8% en 2008. Elles sont désormais 40 %. Plus de 5 points ont donc été gagnés en un scrutin. Non négligeable. Mais les choses sont à nuancer selon la taille des communes.
Dans les petites communes, où la parité n’était pas obligatoire, on compte 201 481 hommes et 107 821 femmes. Les femmes représentent donc 35 % des élus.
Dans les communes plus importantes, on compte 111 483 hommes et 103 275 femmes. Celles-ci représentent donc 48 % des élus. La raison : la plupart des listes étaient conduites par un homme : par exemple, sur les 4 095 listes enregistrées dans les communes de plus de 10 000 habitants, une sur cinq seulement était conduite par une femme !
Ecrit le 9 avril 2014
Ras le bol de la parité
Une enquête Ipsos réalisée pour le journal Elle indique que, en France, 45 % des hommes et 36 % des femmes estiment que l’on en fait trop sur les inégalités entre hommes et femmes en entreprise et que le féminisme est un combat dépassé (46 % des hommes et 33 % des femmes).
Les idées reçues persistent : les femmes continuent à culpabiliser en ce qui concerne leur carrière. Pour 44 % d’entre elles (37 % des hommes), être une bonne mère sans remettre en cause sa carrière professionnelle n’est pas possible, il faut faire des sacrifices. Pour 1 Français sur 3, une femme ne peut pas à la fois réussir sa vie professionnelle, sa vie de mère et sa vie amoureuse. Pour un tiers des répondants, une femme s’épanouira toujours un peu plus dans son rôle de mère que dans sa carrière professionnelle.
Des femmes qui doutent
En cas de promotion, avec plus de responsabilités, 52 % des femmes se demanderaient si elles en auraient vraiment envie (contre 33 % des hommes), 49 % se demanderaient si elles en seraient capables (35 % des hommes), 32 % se poseraient la question de leur légitimité pour le poste (23 % des hommes) et 30 % se demanderaient si elles s’en sortiraient à la maison (17 % des hommes).
(source : courriercadres du 4.04.2014)
Les conseils d’administration des entreprises publiques et des entreprises cotées en bourse, n’échappent pas à l’obligation de parité : d’ores et déjà , il doit y avoir 20 % de femmes (loi de 2011)