Ecrit le 10 janvier 2007
CGT et CFDT tracent la route
Traditionnellement la route Rennes-Angers passait par Châteaubriant. Mais le député-maire de l’époque, Xavier Hunault, ne s’en souciait guère et son fils Alain Hunault, président de la Com’Com’ du Castelbriantais ne s’y intéresse pas davantage. De ce fait les Conseils généraux d’Ille et Vilaine et de Maine et Loire, s’occupent tout seuls du nouveau tracé même si une petite partie passe par la Loire-Atlantique.
Selon la CFDT (Pascal Bioret) et la CGT (Serge Adry), cette voie Rennes-Angers est déjà en 2 x 2 voies sauf ... au milieu ! Entre Martigné Ferchaud et Pouancé. Parce que, là , il y a un blocage.
La future route serait composée de deux rubans de 7 m de large, séparés par une bande de 3 m. En 2002 plusieurs tracés possibles ont été présentés aux habitants.
Depuis cette date il semblait que le tracé 1 avait été abandonné car il traverse la forêt d’Araize. Et puis, finalement, il semble avoir la faveur quasi-générale.
Le tracé 2 qui coupait la commune de Villepôt a été abandonné. D’autres tracés par le Nord ont aussi été abandonnés. Des réunions publiques ont eu lieu en avril 2006 à Pouancé, Villepôt et Martigné-Ferchaud à partir de documents flous : un vague dessin en couleurs avec des fuseaux routiers de 1000 m de large, sans qu’on sache vraiment par où ils passent.
Le seul tracé qui reste donc à l’étude traverse la forêt d’Araize :
il induit des impacts forts sur le milieu naturel dans la traversée de la forêt où il faudrait élargir considérablement la route existante, sabotant ainsi un des plus beaux paysages de la région Bretagne-Anjou.
Des mesures compensatoires ont été promises (ouvrages pour la faune, replantations)
Les syndicats CFDT et CGT de Châteaubriant, soucieux du développement économique du territoire castelbriantais, et désireux de favoriser l’arrivée de nouvelles usines, plaident pour un autre tracé (voir tracé n° 3 sur la carte ci-contre).
« Ce tracé, (qui rallongerait l’itinéraire de 3 min), ne serait pas plus onéreux que les autres tracés. Il aurait l’avantage de favoriser le désenclavement de Châteaubriant et de permettre le contournement de Soudan. Situé en Loire-Atlantique il permettrait d’obtenir des subventions du CG44 » dit Pascal Bioret.
Des pétitions vont être lancées dans toutes les entreprises où existent des sections syndicales. CFDT-CGT souhaitent en outre le soutien « ferme et précis » de l’ADIC (association des industriels). Les pétitions seront aussi proposées sur le marché.
Ndlr : on s’étonne du silence des instances intercommunales au sujet de cette route. Une action déterminée des « politiques » aurait pourtant du poids ..... Le développement économique de la région est à ce prix.
Ecrit le 24 janvier 2007
Les paysans bornent la route
Depuis de nombreux mois, le tracé de la 2x2 voies Rennes - Angers bloque sur la traversée de la forêt d’Araize. Par ailleurs, le désenclavement du pays de Châteaubriant est clairement posé.
Les sections syndicales CFDT et CGT après réflexion et concertation entre elles font une énième proposition. (relire La Mée du 10 janvier 2007)
La Confédération paysanne s’étonne et tient à rappeler qu’il est certes important de trouver une solution permettant un développement des activités économiques du Castelbriantais mais rappelle également que l’agriculture y participe activement ; grâce à une agriculture d’élevage dynamique contribuant pleinement à la création d’emplois et de richesses pour le Pays de Châteaubriant. D’autre part, un grand nombre d’entreprises agricoles sont présentes sur ce territoire.
En conséquence, la Confédération paysanne s’oppose à ce type de tracé arbitraire et souhaite une solution concertée et acceptable par tous les travailleurs du Castelbriantais.
(communiqué de la Confédération Paysanne,
17 janvier 2007)
Ecrit le 28 mars 2007
Le serpent de la nationale 171-771
Rappelez-vous : 8 janvier 1990 à Nantes importante réunion avec le Baron Olivier Guichard (président de la Région Pays de Loire) et plein de beau monde, maires, conseillers généraux, président du Port autonome de Nantes, président du Conseil Economique et Social. Ordre du jour : l’amélioration de la Nationale 171 (Laval-St Nazaire par Châteaubriant). Il y est dit qu’il faut attendre le Contrat de Plan Etat-Région de 1992. Le député Michel Hunault se déclare satisfait.
Le 29 novembre 1990 est réalisé un APSI (avant-projet sommaire d’itinéraire). Michel Hunault monte au créneau : il exige une 2 x 2 voies sur tout l’itinéraire.
Mais le temps passe ... et, pour ennuyer le maire de l’époque (Martine Buron), Michel Hunault crée une association pour faire pression à ce sujet, le 26 mai 1992. « Un joli coup politique » commente la presse locale.
Passons sur les péripéties, les reculades, les volte-faces, les manœuvres en tout genre. Le député annonce une grande nouvelle, à la Foire de Béré de septembre 1995 : la 2 x 2 voies, c’est pour bientôt ! Mais le sous-préfet douche son enthousiasme : cette portion en 2 x 2 voies ne fera que 1800 m. Une première partie de voie, hors gel, de 7 m de large, est mise en service en mai 1999 entre Châteaubriant et La Croix-Laurent. En août 1999 est inauguré le créneau de dépassement de 1,8 km entre la sortie de Châteaubriant et le rond-point qui mène à Louisfert. Ouf, ça roule (un peu) mieux !
Arrivons à la Foire de Béré 2003. LÃ , merveille des merveilles, le serpent de mer refait surface : le préfet, M. Boucault, annonce la réalisation d’un nouveau créneau de dépassement du côté de Louisfert (1,2 km pour 2,8 millions d’euros, peut-être en 2005), la rocade Sud de Châteaubriant (pour 4,6 millions d’euros, démarrage des travaux en 2004 ? ), et la déviation de Treffieux pour 2005. Mais les années passent, les contrats de plan Etat-Région passent aussi et ... rien. Le député Michel Hunault est pourtant président de la commission Transports du Conseil Régional. Mais il a « oublié » d’inscrire la Nationale 171 dans le contrat de plan 2001-2006. Heureusement que Henri Baron, alors Conseiller Régional, veille et fait inscrire le projet, en surnombre.
Mais voilà que la mairie de Châteaubriant passe aux mains d’Alain Hunault. Son frère Michel s’empresse alors pour tenter de trouver une solution. Dans le cadre du Contrat signé avec l’Etat pour la période 2000-2006, la Région Pays de Loire inscrit des crédits le 19 juillet 2004 pour la déviation de Châteaubriant.
Mais, depuis, la responsabilité de cette route est en partie restée à l’Etat (Nozay-Savenay) et a été en partie transférée au Conseil Général de Loire-Atlantique (Nozay-Châteaubriant). Sur cette dernière portion la N 171 s’appelle désormais D 771. Mais l’Etat honore ses engagements passés et lance les acquisitions de parcelles. Et il promet de verser au Conseil Général les fonds qu’il avait promis.
Alors, où en sommes-nous ? Une réunion s’est tenue à Treffieux le 22 mars 2007, sous la présidence de d’Elisabeth Doineau conseillère générale de Mayenne, et de Jean-Paul Pierrès de Châteaubriant. Réunion confidentielle pourrait-on dire puisque les élus et techniciens parlaient à voix très basse ! Il a fallu tendre l’oreille sans être sûrde tout saisir !
Voici les projets :
Entre Savenay et Bouvron,
il y aura une route à deux voies mais les terrains achetés permettront la mise en place d’une 2 x 2 voies si nécessaire. Le maire de Bouvron, Marcel Verger, a dit quelque chose. Mais, comme les autres, il n’a pas eu la correction de parler distinctement !
Cette route ne sera pas faite tout de suite : l’appel d’offres a été infructueux.
Pour la déviation de Bouvron, une déclaration d’utilité publique a été signée en janvier 2007. Mais les crédits inscrits sont insuffisants pour assurer tous les travaux.
Pour le contournement de Treffieux,
le projet précédent ayant été rejeté en 2004, un nouveau tracé, par le sud, a été pensé avec une chaussée à 2 voies sur 2,2 km, pour un coût de 5,7 millions d’euros. Il faut refaire une enquête publique. Avant l’été ? Ou en septembre 2007 ? Les élections retardent les choses.
Le créneau de dépassement
d’une longueur de 1,2 km, il se fera entre la D 775 (route de Derval) et la D 40 (route de Louisfert), avant la fin de 2007, pour un coût de 2,8 millions d’euros. Toutes les acquisitions foncières sont réalisées, notamment grâce au maire de St Aubin des Châteaux.
La déviation de Châteaubriant
rejoindra le carrefour de la route d’Angers (La Fayère) avec celui de la N 171 (carrefour Alexandre ménard). Il reste deux acquisitions qui posent problème. Un ouvrage d’art devra être réalisé au dessus de la voie SNCF. La déviation fera 3,7 km dont une portion à trois voies. coût 9 millions d’euros. L’Etat verse sa participation. « Elle est insuffisante mais nous complèterons » dit M. Deniaud Vice-président du Conseil Général.
Ainsi, petit à petit la route s’améliore mais il aura fallu plus de 15 ans. Le député Michel Hunault, malgré ses responsabilités régionales et ses amis au gouvernement, n’a pas pu obtenir à temps les financements nécessaires.
Châteaubriant-Maine et Loire
Tronçon pas encore travaillé. Il faudra faire le lien avec la route Rennes-Angers. Celle-ci, selon l’accord unanime des élus d’Ille et Vilaine et Maine-et-Loire devrait continuer à passer par la forêt d’Araize. Une route de raccordement devrait permettre de désenclaver Châteaubriant. Un tracé de la Rennes-Angers, passant plus près de Châteaubriant et Soudan, ne semble pas devoir être retenu. Le Conseil Général de Loire-Atlantique se veut facilitateur mais n’a pas pouvoir de décision.