Nous avions un site internet consacré à l’incendie de l’abattoir Tendriade le 12 septembre 1999 à Châteaubriant. Nous avons dû le fermer suite à une mise en demeure de la société Tendriade (voir article 515).
Les textes sont cependant ici, car ils font désormais partie de l’histoire industrielle de Châteaubriant. Nous n’y mettons nullement en cause la qualité des produits « Tendriade » mais seulement l’attitude de la Direction dans les suites qu’elle a données à l’incendie du 12 septembre 1999.
Groupe de veille et groupe de choc
Le Comité de Bassin d’emploi de Châteaubriant (CBE) s’est réuni en session plénière le vendredi 18 février 2000 pour définir une stratégie d’ensemble, face à la décision du groupe Tendriade. Martine BURON a rappelé que l’abattoir de Châteaubriant est le dernier outil d’abattage en Loire-Atlantique, qu’il a des installations performantes et, de plus, relié à une station d’épuration qui lui est propre. Il existe ici une main d’œuvre qualifiée dans ce domaine très particulier, main d’œuvre très recherchée actuellement, au delà du bassin de Châteaubriant .
Outres ses conséquences sociales, le départ de Tendriade porte un coup à la filière agro-alimentaire. Pour conforter celle-ci, Martine BURON souhaite que les Pouvoirs Publics apportent le maximum d’aides au projet d’extension de VIOL.
Le représentant de l’ADIC (association des industriels), Damien VOILLEMOT a suggéré de « transformer une contrainte en opportunité » . Il a rappelé que les entreprises castelbriantaises ont des difficultés pour trouver des salariés (tout simplement parce que ceux-ci sont attirés vers St Nazaire où les salaires mensuels sont supérieurs d’au moins 1500 F). « Nous pouvons embaucher, mais il faut que les salariés de Tendriade se positionnent rapidement. Il nous faudrait une liste des personnes disponibles, avec leur spécialité. Il faudra sans doute aussi prévoir quelques formations »
Bernard GAUDIN, pour la CFDT, a souhaité qu’on ne se limite pas à un échange de listes, mais qu’il puisse y avoir un lieu de rencontre entre les chefs d’entreprises et les salariés intéressés. Les autres syndicats sont sur la même ligne.
André ROUL (adjoint au maire) a demandé que soient organisées des formations « à la carte » et que les entreprises s’engagent à embaucher les salariés après leur formation (il y a eu des déceptions dans le passé)
Marcel PLANTARD et Jean FRANCO (pour le Comité de Bassin d’emploi) ont insisté sur le fait que la région de Châteaubriant a une richesse de production agricole, qui respecte l’environnement. « Il nous faut valoriser nos atouts ». Nous sommes en effet situés entre deux régions, Bretagne et Pays de Loire, qui sont les plus importantes en matière agro-alimentaire. Il faut que nous en profitions.
Henri BARON, conseiller régional, a souhaité que le pays de Châteaubriant puisse soutenir les activités existantes, en créer et en attirer d’autres, « vendre notre pays ». Il a proposé la mise en place d’un « groupe de veille » (au service du personnel de Tendriade) et d’un « groupe de choc » au service du développement « groupe forcément restreint pour pouvoir donner un coup d’accélérateur sans attendre la signature du Contrat de Plan »