Ecrit le 23 décembre 2015
100 Trucs ni Muche
Il était une fois une petite fille, d’une dizaine d’années. Elle tomba dans un environnement d’art et de théâtre, quelque part, dans un petit bourg perché, au nord du Pays de La Mée, à 116 m d’altitude au-dessus du niveau de la mer. Oui ! Fercé !
Et puis le collège Robert Schuman et le club théâtre de l’établissement. Un espace de vraie vie. « J’étais très introvertie, dit Blandine Massard, et tout à coup je devenais visible, je me sentais vivre, vibrer dans l’existence ». Ce temps de respiration l’a aidée dans sa scolarité mais c’est surtout au lycée Guy Môquet, quelques années plus tard, qu’elle en a trouvé le bienfait, aidée en cela par deux enseignants, M et Mme Massip. « J’ai trouvé là un équilibre, le moyen de m’exprimer, d’être au monde ».
Après le baccalauréat, lors de ses études de Philo, Blandine a formé avec d’autres étudiants nantais le groupe d’amateurs " 100 Trucs ni Muche’’ qui a bouleversé sa vie. Comédienne, clown, chanteuse, plasticienne, elle est désormais tout cela et a roulé sa bosse en divers lieux. Elle se souvient avec bonheur d’un séjour en Roumanie en itinérance. ’’Nous
avons choisi un village, comme ça, parce que nous l’avons aperçu du train. Dans nos sacs à dos il y avait de quoi faire des ateliers pour les enfants. Nous avons été admirablement bien reçus dans ce village retiré. Chaque famille voulait nous avoir dans sa maison’’.
Puis ce fut un centre de découverte pour les enfants à St Pierre de Quiberon (arts plastiques, voile, théâtre ) puis une formation internationale du jeu de l’Acteur avec Anne Sicco à l’oeil du silence , à Cahors. Pour un intense travail sur le corps. « J’ai fait beaucoup de stages que j’auto-finance » dit Blandine. Elle est même allée au Mali pour des activités avec les enfants (Photos, danse, théâtre) et le spectacle ’’Battements d’elles’’ .
A Toulouse, en 2000, la compagnie 100 Trucs ni Muche est devenue professionnelle : elle s’installe désormais à Châteaubriant où elle commence à prospecter. « Je souhaite trouver un lieu où je puisse convier les artistes pour leur offrir le temps de créer » dit-elle. Car finalement l’artiste est écartelé entre deux extrêmes. D’un côté il doit produire un spectacle, pour trouver le moyen financier de vivre. Mais d’un autre côté il a besoin de temps pour exprimer, transmettre, ce qu’il a profondément en lui.
La Compagnie 100 Trucs ni Muche a déjà des propositions bien construites :
- - des ateliers pour les enfants, tous les mois de janvier à juin. Travailler sur l’écoute de soi, du groupe. Travail de l’imaginaire, expression du corps Premier atelier le 16 janvier 2016.
- - quatre stages pour les adolescents (au dessus de 16 ans) et les adultes. Le premier : 30-31 à Châteaubriant.
- - des scènes ouvertes appelées ’’soirées équinoxe « -* - des créations pour la petite enfance : thématiques de verticalité, de chute, des contraires (dedans-dehors, visible-invisible, loin-proche) » Cela me fait plaisir de faire quelque chose pour ma région " dit-elle encore. Contact : Blandine Massard : 07 82 636 230.
Pour en savoir beaucoup plus, voir le riche site internet
Ecrit le 8 juin 2016
Marche de lents
Le samedi 2 juillet, première édition d’un atelier libre et accessible à tous : une heure pour honorer la lenteur, au milieu d’un mouvement ambiant soutenu, en étant côte à côte avec d’autres lents, être au rythme des éléments, se mettre au diapason des saisons, écouter la réalité du dedans et du dehors. Avec la Compagnie 100Trucs ni Muche (07 82 636 230) et avec La Mée ça gère ( 07.68.18.53.35). Gratuit ! Inscrivez-vous si vous souhaitez qu’ait lieu cet atelier !
Ecrit le 29 juin 2016
Il y a une énorme différence entre la télévision, le cinéma et le théâtre. La télévision c’est le bruit de fond, celui qu’on entend, ou qu’on n’entend pas, en faisant la vaisselle ou en attendant l’heure du sommeil, plaisir souvent passif, solitaire ou en comité restreint. La télévision, dans un bar, c’est déjà autre chose : on choisit son spectacle (n’est-ce pas les sportifs ?), on se déplace, on partage parfois bruyamment la colère ou l’enthousiasme des autres. Le cinéma c’est la même chose. Le théâtre, lui, est encore plus vivant : les acteurs on les voit, presqu’on les touche et, un jour, on saute le pas, on ose jouer soi-même !
De plus en plus de troupes de théâtre offrent à tous cette possibilité de jouer. Citons par exemple : l’association 100Trucs ni Muche et le théâtre Messidor, sans oublier toutes les troupes des environs, à Rougé, St Julien, Moisdon, Soudan, Vay et ailleurs. Le théâtre devient, pour tous, un moyen d’expression corporelle. On apprend à respirer, à développer le langage du corps, et le langage des émotions, à poser sa voix, à combiner les sons et leurs effets, à se taire aussi...
100 Trucs ni Muche
La Compagnie 100 Trucs ni Muche, basée à Châteaubriant, propose des stages pour adultes et adolescents dès 16 ans et ateliers mensuels pour les enfants, et bientôt pour les adolescents. Elle a tissé un partenariat avec deux associations de la petite enfance d’Erbray et Rougé ainsi qu’avec l’aRCEL et travaille avec l’association Rencontres « Nous favorisons le travail corporel à travers diverses techniques : le chant, la danse, la parole, le clown soit seul, soit en groupe » explique Blandine Massard. « Exprimer son monde intérieur, libérer la part de fantaisie qui est en nous ». Blandine a lancé une séance d’essais parent-enfant, elle a eu un écho favorable par exemple avec le jeu du miroir : le parent et l’enfant se regardent, faisant les mêmes gestes, comme si l’un était le miroir de l’autre. « c’est un jeu permettant un échange entre deux personnes, généralement chargé d’émotion et d’intimité » dit-elle. Il y a aussi le jeu du sculpteur, l’un sculpte l’autre comme de la glaise, ce qui donne des positions corporelles inattendues. Et le jeu des résistances : l’un fait tout pour retenir l’autre. Il se cramponne à ses jambes, ses bras pour l’empêcher d’avancer.
Seul problème : trouver une salle à Châteaubriant ou dans les environs, pour organiser ces activités.
Pour la petite enfance, 100TNM a entamé un partenariat en février dernier en vue d’une création de spectacle « Moi, je danse » avec deux associations de Rougé « Arc en ciel » et d’Erbray « les petits lutins ». La première sera jouée pour ce petit public en exclusivité le 9 septembre à Erbray. Un autre spectacle sur la thématique des jeux des contraires (vu/caché, pro-che/éloigné...) est en cours de création en partenariat avec la Halte garderie de Chauvigny et la Compagnie de danse « Enpap’liées ».
1-2-3 juillet 2016
1er juillet : spectacle Striknine dans le burn’out. Au bar La Charrue à Châteaubriant à 21h. 02 44 05 11 72
« elle se croit stricte, elle est acide, elle se croit sage, sa folie la consume, elle se croit superpuissante elle dégringole. Son piédestal est sa solitude, elle est celle qui se croit au centre et chute dans le trou. Ses troubles la déboussolent et ses os sonnent comme son accordéon ».
2 juillet, Marche des Lents à Châteaubriant en partenariat avec La Mée ça gère : Rendez-vous 10.30 derrière la mairie pour une promenade d’une heure, len-te-ment, len-te-ment, prendre le temps de se poser, laisser la respiration se calmer voir le monde autrement. Une expérience à la fois personnelle et collective, intérieure et extérieure, passive et activequi pourrait être renouvelée quatre fois/an. Gratuit et accessible à tous.
07 68 18 53 35 ou 07 82 636 230
2 juillet : scène ouverte à Soulvache avec cinq propositions de formats divers, à 20h30. La Grande rieuse. Un beau champs de fleurs. Vlad théâtre/poésie. Striknine dans le Burn Out (extrait). Contes d’Algérie Nadia Bousnoune (extrait). Participation libre et nécessaire. 06 49 28 22 16
3 juillet : spectacle chez l’habitant (on ne vous dit pas où, mais si vous en voulez autant contactez 100TNM).
100Trucs ni Muche - 07 82 636 230
Site internet
Ecrit le 6 juillet 2016
Marche des lents
Oser. Oser se retrouver à quelques-uns, sur la place du marché, derrière la mairie de Châteaubriant, ce 2 juillet 2016, pour la première Marche des Lents.
Oser faire ensemble des mouvements d’échauffement. Oser s’aligner pour parcourir ensemble 30 mètres à l’heure, sous le regard interrogateur des badauds se demandant s’il s’agit là d’une forme nouvelle de manifestation.
Oser bouger son corps imperceptiblement, se concentrer sur ses sensations, éprouver la stabilité du sol, humer l’odeur des fleurs, saisir les bruits des passants, sentir les muscles qui s’impatientent, laisser vagabonder l’esprit. Eloge de la lenteur quand tout s’agite autour de vous.