Ecrit le 14 décembre 2016
(communiqué de presse)
Le climat social au Conseil régional des Pays de Loire est victime de la campagne de François Fillon : le grand bazar continue dans le « laboratoire » filloniste.
Depuis quelques semaines le climat social s’est dégradé au sein du Conseil régional.
Les syndicats dénoncent une réorganisation non concertée.
Que Bruno Retailleau ait décidé de réorganiser les services pour les adapter aux nouvelles priorités fixées par sa majorité politique, c’est normal. Cette réorganisation a été annoncée comme devant se faire en tenant compte des compétences et des souhaits de chaque agent et après une véritable concertation avec les représentants du personnel. Pour les syndicats, ces principes n’ont pas été respectés. La plupart d’entre eux ont marqué leur désaccord, au sein des instances paritaires, en s’abstenant ou en votant contre ce projet de réorganisation.
La déstabilisation de l’administration régionale est renforcée par la fuite massive des compétences.
Aujourd’hui, sur les postes de direction, 16 agents sur 24 ont choisi de partir depuis les élections régionales.
Les agents publics sont injustement déconsidérés.
Malgré des propos de façade élogieux, les déclarations publiques mensongères de Bruno Retailleau sur le temps de travail à la Région ont profondément choqué les agents régionaux. Il leur est insupportable d’entendre leur président expliquer dans la presse et les médias nationaux qu’il « les a remis au travail ».
La Région des Pays de la Loire est victime de la campagne de François Fillon.
Parce qu’il voulait absolument prouver dans le débat national des primaires de la droite qu’augmenter le temps de travail des fonctionnaires ne poserait pas de problème, Bruno Retailleau a pris des libertés avec la réalité : il a prétendu avoir porté le temps de travail de 33 à 35h ce qui était faux. Les agents du Conseil régional travaillent en moyenne plus de 35 heures et les mesures prises par le nouvel exécutif sont symboliques et dérisoires. Comme la presse a pu le rapporter, elles consistent pour l’essentiel en la suppression de deux jours de congés exceptionnels qui avaient été accordés par François Fillon avant 2004 !
Sur ce point, Bruno Retailleau a dû reconnaître son erreur et présenter des excuses. La Région est-elle à ce point secondaire pour son président qu’il prenne le risque de semer le trouble dans ses services pour servir ses intérêts politiques nationaux ?
Quand les faits, à Nantes, contredisent Bruno Retailleau à Paris auprès de François Fillon, le « laboratoire » a mauvaise mine
Bruno Retailleau a beau être un des plus proches conseillers de François Fillon, le grand écart entre Paris et Nantes est flagrant. A Paris, le président de la Région défend l’idée de supprimer 500 000 fonctionnaires. En Pays de la Loire, la réalité est bien différente. Le budget dédié aux « charges de personnel » a augmenté de 2,4% en 2016, et il est prévu qu’il augmente de 3,7% en 2017 (avec de nouveaux recrutements).
Cela prouve que la proposition de François Fillon, qui devrait mathématiquement conduire à la suppression de plus de 270 emplois en 5 ans dans l’administration régionale, est aussi irréaliste que dangereuse.
Le « laboratoire » filloniste des Pays de la Loire a décidément mauvaise mine
Christophe CLERGEAU (fin de communiqué)
Ecrit le 14 décembre 2016
Ouverture du tram-train à la concurrence
La majorité du Conseil régional va proposer au vote, lors de la session budgétaire des 14-15-16 décembre, une délibération par laquelle elle entend ouvrir à la concurrence les lignes TER des Pays de la Loire. Elle n’ignore pas que la législation ne permet pas, en l’état, une telle mise en concurrence. Elle cherche donc, par une énième provocation inutile, à faire un coup politique en lien avec la campagne présidentielle dans laquelle Bruno Retailleau est engagé.
De nouveau, la communication prend le dessus sur l’action. De nouveau, Bruno Retailleau choisit de diviser notre région et d’opposer les Ligériens entre eux. Il prend en otage les Pays de la Loire pour servir ses intérêts politiques nationaux.
Au moment même où la Région discute de la nouvelle convention avec la SNCF (qui devait se terminer au 21/12/16), la période aurait dû être mise à profit pour concerter largement, avec les usagers, les cheminots et les élus locaux, afin de créer un consensus sur les défis et les enjeux que cette nouvelle convention doit relever. La communauté régionale aurait été ainsi en situation de davantage peser sur la SNCF.
c’est une autre méthode qui est retenue : à la concertation avec les acteurs et les usagers est préférée une délibération politicienne déconnectée des enjeux et des réalités. Nous demandons donc à la majorité régionale de retirer ce rapport de l’ordre du jour de la prochaine session.
Signé : Viviane Lopez (communiqué)