Bonne cave, bon vin
relance par téléphone
Textile
Bricomarché
Ecrit le 6 octobre 2004
Le « petit » commerce
Le « petit commerce » voir page 578n’est pas une notion homogène parmi les pays industrialisés. Ainsi il peut être associé, par exemple en Allemagne et en Belgique, à une surface de vente inférieure à 400 m2 alors qu’en Australie et aux Etats-Unis, les statistiques font plutôt référence à des commerces employant moins de 20 salariés. Dans certains pays le concept n’existe pas comme en Suède (où l’on distingue plutôt commerce organisé et commerce indépendant) ou n’existe plus car totalement détrôné par la grande distribution comme en Nouvelle Zélande. En France sont considérées comme « petites » les entreprises commerciales ayant de 0 à 3 salariés inclus.
Dans la plupart des pays étudiés (1), la tendance est au déclin du petit commerce, notamment alimentaire, mais à des stades d’évolution différents.
En Suisse, le petit commerce (magasins dont la superficie est inférieure à 150 m2) a quasiment disparu : sa part de marché s’élève, à peine, à 1.5 %. Dans le domaine alimentaire, cette part est négligeable (0.2 %).
En Italie, malgré une diminution constante du nombre de magasins, en 2002, près de 73% des ventes de détail sont encore réalisées par le commerce traditionnel dont 48% pour les dépenses alimentaires et 85% pour les dépenses non alimentaires.
France
En France en 2003, on dénombrait 36 899 boulangeries et boulangeries artisanales contre 39 422 dix ans plus tôt (soit une baisse de 6,4%). Pourtant la consommation de pain n’a pas baissé et celle de pâtisserie a augmenté. Explication : la concurrence des rayons boulangeries et pâtisseries de la moyenne et grande distribution.
Entre 1993 et 2003, le commerce de viande et de produits à base de viande enregistre une baisse de son nombre d’établissements de 21% (26 270 établissements en 1993 contre 20 716 en 2003). De même, le commerce de poissons, crustacés et mollusques qui comprenait 4 786 établissements en 1993 n’en compte plus que 3284 en 2003 (-31% sur 10 ans). Les charcuteries artisanales enregistrent la chute la plus importante sur cette période (-43%) passant de 14 556 établissements en 1993 à 8 321 en 2003. Deux explications : une baisse de la consommation des ménages en poisson et surtout en viande et le choix des ménages qui se porte vers des produits préparés adoptés pour leur prix ou leur temps de préparation limité.
Le nombre de commerces d’alimentation générale est en forte baisse depuis 1993 : il est passé de 42 281 en 1993 à 25 497 en 2003. Ici, les commerces d’alimentation générale semblent victimes de la hausse du nombre de supérettes. Un rapide calcul montrerait en effet que pour une supérette créée 18 magasins d’alimentation générale disparaissent. Sur la période 1993-2003, seul le nombre de commerces de boissons a augmenté (+16% en 10 ans). Le secteur des fruits et légumes et celui des produits laitiers ont respectivement perdu 23 et 39% de leurs établissements.
Le nombre de magasins du commerce d’équipement de la personne est orienté à la baisse. Ainsi, l’habillement passe de 71 076 magasins en 1993 à 58 763 en 2003, soit une chute de plus de 17% en dix ans. De même, les magasins de chaussures étaient 15 455 en 1993 et ne sont plus que 12 262 en 2003 (-21%).
Dans la maroquinerie, on passe de 4 090
magasins en 1993 à 3 008 en 2003 (-26,5%). Le textile semble mieux résister en ne perdant presque pas de magasins sur cette période.
De 1993 à 2003, le nombre de librairies passe de 24 786 à 21 335, soit une baisse de 14% en dix ans. Depuis 1997, le nombre de petits magasins d’optique et de photographie est resté stable mais il connaît actuellement une crise du fait de l’évolution technologique (appareils photo numériques)
Entre 1993 et 2002, la consommation de plantes et de fleurs reste pratiquement constante.
Concurrence
Partout dans le monde les relations entre petits commerces et grande distribution dépendent leurs positions respectives sur le marché.
Petits et grands commerces partagent le plus souvent des préoccupations communes (concurrence de grands groupes étrangers, rentabilité du secteur, développement du commerce-internet, normes environnementales, etc.), même si peuvent exister des divergences d’opinions sur certains points (par exemple, l’extension des horaires d’ouverture ou l’assouplissement des conditions d’ouverture dominicale). Aussi, la protection du petit commerce n’est que rarement un objectif en soi pour les Pouvoirs Publics.
Par ailleurs, il arrive que des mesures pénalisent le petit commerce traditionnel : au Japon, une récente loi (Large Store Location Law, entrée en vigueur le 1er juin 2000) assouplit les procédures d’ouverture des grandes surfaces - la superficie soumise à autorisation est passée de 500 à 1000 m2 en vue de rationaliser le secteur de grande distribution, jugé archaïque et peu compétitif ; en Italie, un dispositif d’aide à l’investissement est réservé aux moyennes et grandes surfaces ou aux boutiques des centres commerciaux, implantées dans les zones les moins favorisées.
Toutefois, des mesures ont souvent été prises dans différents pays pour encourager, non le petit commerce en tant que tel mais, plus globalement, le développement des centres-villes : aide au financement des projets de développement urbain en Allemagne et au Japon, création de pôles de gestion de l’immobilier commercial en Belgique, création de sociétés de développement commercial au Québec, réhabilitation de certains quartiers à Dublin, etc...
Place du petit commerce : déclin
Dans la plupart des pays industrialisés la tendance est au déclin du petit commerce de vente au détail, notamment alimentaire. Toutefois, cette tendance se manifeste différemment selon les pays. On peut alors distinguer trois groupes de pays.
– Le premier groupe est caractérisé par un certain maintien du commerce de proximité aux côtés de la grande distribution. En Australie, en Italie, en Espagne et au Portugal, le commerce traditionnel a encore un poids économique prépondérant, au moins dans sa partie non alimentaire. En Australie, les ventes des petits commerces (employant moins de 20 salariés) représentent encore 34.3% des ventes au détail globales. En Espagne, les petits commerces représentent encore une part importante du chiffre d’affaires et de la croissance du secteur de la vente au détail, tant au niveau alimentaire (30%) que non alimentaire (60%). Ils font partie de la vie quotidienne des Espagnols et le nombre de petits commerces continue de s’accroître régulièrement. Au Portugal, le secteur alimentaire est dominé par les commerces de type supermarché, les épiceries n’ayant réalisé que 11% du chiffre d’affaires total alimentaire en 2002. A contrario, le commerce de détail non alimentaire reste à 80% tenu par des petites entreprises familiales et des commerçants indépendants.
– Dans le second groupe, composé de l’Allemagne, de la France, de la Belgique, des États-Unis et du Japon, le commerce de détail est encore composé d’un grand nombre de petits points de vente, mais le poids économique de ces petits commerces (en termes de vente, de chiffre d’affaires, d’investissement) diminue constamment et est déjà devenu relativement faible : la part du chiffre d’affaires du petit commerce dans le commerce de détail global (alimentaire et non-alimentaire) est de 9.3% en 2002, en Belgique ; 17% en 2000, en Allemagne ; 18.8% aux Etats-Unis, selon une première estimation pour 2002 ; 15.5% en 2002, au Japon.
– La Suisse et la Nouvelle-Zélande forment le dernier groupe, caractérisé par la quasi-disparition du petit commerce. En raison du faible poids de ce dernier, les relations entre grande distribution et petit commerce ne sont pas conflictuelles. En Suisse, la part de marché du petit commerce (magasins dont la superficie est inférieure à 150 m2) s’élève, à peine, à 1,5 %. Dans le domaine alimentaire, cette part est négligeable (0.2 %). En Nouvelle-Zélande, la grande distribution est omniprésente, le commerce de proximité étant désormais confiné à de rares petits commerces d’alimentation générale autorisés aux carrefours et dans certaines zones prédéterminées par les municipalités. La disparition de ce type de format de vente semble largement acceptée. Toutefois, certaines municipalités pallient les inconvénients liés à la disparition des commerces de proximité en offrant des transports en taxi à leurs résidents ne pouvant plus conduire et des possibilités de livraison à domicile.
Distribution
En Catalogne existe un impôt spécifique prélevé sur les grandes surfaces supérieures à 2500 m2, dont le but est de financer les coûts sociaux : préservation des zones piétonnes et des marchés municipaux, constructions d’infrastructures pour pallier les inconvénients de la proximité des grandes surfaces commerciales, tels que l’impact visuel par exemple. Concurremment, la Generalitat allouera en 2004 14 millions d’euros pour stimuler le petit commerce au travers de son Plan de Dynamisation du Commerce Urbain. L’accent est mis sur l’importance de l’association des commerçants. Un autre point important de ce programme est d’encourager le regroupement de commerçants indépendants sous la même enseigne, le même nom et la même image afin de faciliter les activités promotionnelles et les possibilités d’expansion.
Si plusieurs pays (notamment Espagne, Portugal, Irlande) ont pu prendre des mesures destinées à enrayer la progression de certains formats de vente (surtout le format hypermarché) ou octroyer aux petits commerces indépendants la faculté d’ouvrir plus longtemps que les grandes surfaces, notamment le dimanche (Royaume Uni, Belgique, Australie et Danemark), rares sont les politiques spécifiques mises en œuvre pour réguler les relations entre ces deux formats de vente au détail.
Seuls le Portugal et certaines des régions autonomes d’Espagne (en particulier la Catalogne) ont lié les mesures à l’encontre des grandes surfaces à des mesures en faveur du petit commerce. Le Portugal a en effet promulgué une nouvelle loi réglementant les licences commerciales des grandes surfaces, entrée en vigueur le 4 avril 2004. Celle-ci met en place un certain nombre de « contreparties » en faveur du petit commerce à travers la création d’un fond de modernisation du commerce.
Aux États-Unis les pouvoirs publics s’inquiètent des effets pervers de la grande distribution sur l’environnement local et la pratique des bas salaires. Au Japon la préoccupation des pouvoirs n’est pas de protéger les petits commerçants mais de défendre l’intérêt du consommateur et de protéger l’environnement.
Dans le même esprit, en Italie, un dispositif d’aide à l’investissement est réservé aux moyennes et grandes surfaces ou aux boutiques des centres commerciaux qui s’implantent dans les zones les moins favorisées.
Re-dynamiser les Centres-Villes
Les petits commerces bénéficient généralement de nombreuses mesures en faveur des PME (mesures fiscales, aide financière, formations diverses...) et de politiques publiques touchant à l’aménagement du territoire. Il s’agit pour les autorités nationales et locales essentiellement de re-dynamiser les centre villes. En Belgique, la Région de Bruxelles Capitale mène, dans 12 noyaux en déclin, une expérience pilote de revitalisation par la création d’une gestion de centre-ville - Town Center Management. Cette expérience tend à démontrer que le déclin des noyaux commerciaux peut être enrayé par la mise en place d’une « gestion proactive » tant dans le domaine de l’immobilier commercial (détection des surfaces vides, intermédiation avec les propriétaires de ces surfaces) que dans celui de l’implantation de nouvelles enseignes.
Au Québec, la loi 103 du 18 décembre 1982 a permis la création des Sociétés de développement Commercial, entreprises autonomes à but non lucratif qui regroupent commerçants, professionnels et entreprises de services, implantés dans un périmètre défini, et qui a pour objectif le développement économique d’une zone déterminée.
Dans le même esprit, la ville de Toronto favorise les regroupements locaux de petits commerçants.
Aux États-Unis, lors de l’installation d’une grande surface, seule la municipalité qui l’hébergeait, obtenait de nouvelles sources de revenus via la taxe foncière, alors que les municipalités voisines pouvaient en être affectées négativement du fait de la moindre fréquentation de leurs commerces, voire même de la désertification de leurs communes. Le nouveau partage de la taxe foncière, entre les différentes municipalités d’une région donnée, permet désormais de restreindre la concurrence entre ces villes et de mieux partager les fruits de la croissance entre les banlieues et les centres-villes. A ce jour, deux régions ont adopté un tel système au Minnesota et au New Jersey.
En Irlande, des projets de « planification intégrée », visant la régénération et la modernisation de certains quartiers ou de certaines rues, voient actuellement le jour.
Châteaubriant
A Châteaubriant le commerce de centre-ville souffre incontestablement de l’ouverture de nouveaux commerces en zone industrielle où les gens se pressent : les rues du centre-ville se désertifient. Le samedi devient un jour de faible vente. Le marché du mercredi reste dynamique mais celui du samedi, à part un ou deux jours d’engouement lors de son installation derrière la mairie, n’est ni plus ni moins important que lorsqu’il était situé place de l’église. La brocante mensuelle semble avoir fait long feu.
Un certain nombre de pas de porte ont trouvé preneur : les gens pensent encore qu’il est facile de réussir dans le commerce. Ces feux de paille donnent aux Castelbriantais un sentiment de dynamisme pas toujours justifié (la rue Porte Neuve, cependant, semble vivre mieux). Seuls tiennent vraiment les commerces implantés depuis longtemps et qui proposent une qualité de service.
Les habitudes des clients changent. Depuis quelques mois, s’ils sont obligés de faire des achats, ils en réduisent le montant. « On sent que les gens n’ont pas d’argent » disent les commerçants pour qui le commerce est « très calme » en ce moment.
Les horaires d’achat changent : un courant le matin dès l’ouverture, un petit mouvement en début d’après-midi et le soir après la sortie des classes, avec des creux dans la journée mais des clients jusqu’Ã 12h30 et 19h30. Cette amplitude pose des problèmes aux commerçants, pour eux-mêmes et pour leur personnel.
Pas plus cher
Toute la publicité commerciale (contrôlée par les grandes surfaces commerciales) tend à conditionner le consommateur, persuadé que les « petits » commerçants vendent des produits plus cher. C’est vrai dans certains cas, mais pas toujours : les consommateurs, pour peu qu’ils se donnent la peine de comparer, constateront que le « petit » commerce de centre-ville est souvent à prix égal voire moins cher que la grande surface (cela a été constaté par exemple sur imprimante, machine à laver, téléphone) avec des délais de livraison rapides et un excellent service après-vente.
Entre de beaux fruits, achetés en grande surface, qu’on ne mange pas parce qu’ils pourrissent avant d’avoir mûri, et les mêmes beaux fruits trouvés, mûrs à point et au même prix dans une petite alimentation, il n’y a pas de comparaison. De même, en ce qui concerne les fleurs, celles qu’on trouve chez un fleuriste durent beaucoup plus longtemps.
Notons que la concurrence, maître-mot du commerce, est souvent prise en défaut : il semble y avoir par exemple une entente sur les prix du carburant.
(1) Sources :
– Revue Commerce et Distribution
n° 14, juillet 2004
– Et « Les entreprises de petit commerce en France de 1993 à 2003 » par N. Cochez
Ecrit le 23 mars 2005 :
Comment scier la branche sur laquelle on est assis
Comment
les marques-repères tuent l’emploi de nos enfants
Avez-vous remarqué l’augmentation dans vos rayons des marques distributeurs ? Vous voyez de quoi je parle ? Les piles « Carrefour » , la Purée « Leclerc » ou bien encore le lait « Auchan ». En général d’excellents produits, au rapport qualité-prix irréprochable. Quand on a un budget serré, ce sont les marques maintenant préférées des Français. Pourquoi acheter une marque quand le même produit existe à coté et coûte moins cher (pas beaucoup moins cher, mais toujours au dessous de la marque concurrente) !
Merci Edouard
Cela semble être le bon choix. Pensons d’ailleurs à remercier « Edouard » (Leclerc !) qui se bat (pour nous !) contre la vie chère. Si c’est pas beau de vouloir faire baisser les prix, et par la même, baisser ses marges. Bien entendu, dit-il, il ne paiera pas moins cher les produits qu’il achète aux producteurs (c’est juré : la main sur le cœur).
Ce nouveau et généreux pacte social proposé par Edouard, et appuyé par une campagne d’affichage type « Mai 68 », nous assure d’un prix de plus en plus bas et donc de bénéfices moindres pour les grandes surfaces !
Soit je n’y comprends plus rien, soit n’ayons pas peur des mots Edouard est devenu complètement c.. !
Super Edouard
Trêve de plaisanterie, vous ne pensez pas que ce noble combat aboutira jamais à une baisse des bénéfices d’Edouard. Eh oui si les Français ne se battent plus comme en Mai 68, faites-lui confiance, il va descendre dans la rue et tel l’abbé Pierre va redresser notre pouvoir d’achat. Et cela tout en faisant baisser sa marge et donc son bénéfice. Bizarre mais il me semble que l’argent du commerce n’est plus tout à fait réparti de façon équitable (voir l’article de la Mée du 23 février 2005 « Qui gagne quoi ? »). Eh oui, comme dit Francis « C’était mieux avant ».
En effet l’équivalent du Chiffre d’affaire de Carrefour était réparti sur 10 ou 20 Commerces, ce qui faisait vivre 10 ou 20 familles de façon honorable (voire plus qu’honorable). Ces 10 ou 20 commerces employaient 20 ou 40 employés. Faites le calcul et réfléchissez. Qu’est-ce qui vous semble le plus équitable : répartir ce chiffre d’affaire sur 20 personnes ou bien donner l’intégralité de ce bénéfice à 1 ou 2 personnes (dont Edouard). Comme cela on peut se rendre compte de la non-répartition (mondialisation) de plus en plus flagrante des revenus et des bénéfices.
Coucou
Bon d’accord je m’éloigne de mon sujet.. Petit à petit l’oiseau fait son nid. Irrémédiablement les marques-distributeurs (Les piles « Carrefour » , la Purée « Leclerc » ou bien encore le lait « Auchan » et autres « produits U ») prennent la place des marques. Réfléchissons encore un peu et demandons-nous ce que ce petit geste que nous faisons tous les jours peut modifier dans notre futur ! Vous voyez, comme on a pu se dire que mettre de la bombe désodorisante dans les WC pouvait détruire la couche d’ozone. Eh oui juste un petit geste au quotidien, qu’il suffit de faire répéter par des millions de personnes.
Lorsque vous achetez une marque-distributeur, c’est tout simplement l’emploi de vos enfants, voire votre propre emploi que vous mettez en danger. Eh oui, vous avez bien dû le remarquer : l’année dernière vous aviez le choix entre plusieurs marques de piles ; depuis quelques mois les concurrents ont disparu ! Il n’y a plus dans les rayons que la marque de piles du distributeur.
Faites un test sur les produits les plus indispensables (eaux, lait, riz, purée, piles, ampoules...) et constatez par vous-même que la concurrence disparaît. LÃ où l’on pouvait trouver 3 ou 4 marques, nous n’en avons plus que deux, voire sur certains produits uniquement la marque du distributeur !
Dommage parce que votre mari qui travaillait chez VARTA (eh oui, les piles qui étaient encore en rayon l’année dernière), il vient de recevoir sa lettre de licenciement aujourd’hui. L’usine est partie en Chine, c’est moins cher et Edouard il parle parfaitement bien le mandarin !
Et maintenant que vos revenus baissent, vous n’avez plus le choix ! Vous êtes maintenant obligés (financièrement) d’acheter des marques-distributeur..... la boucle est bouclée !
Ludovic LANOË
Portiques : La prochaine fois
j’irai à Biosphère
Les portiques antivol du magasin X de Châteaubriant sont mal réglés et sonnent intempestivement au passage de clients, innocents de tout larcin, qui, de plus ou moins bonne grâce, se plient au rituel des allées et venues devant la caisse : avec, puis sans leur sac ; avec, puis sans leur caddie ; avec, puis sans leurs clés, leur montre... que sais-je... Jusqu’Ã ce que l’objet incriminé soit découvert ou que le portique demeure silencieux....
Le petit jeu peut se produire
une trentaine de fois par jour.
Samedi dernier je n’étais pas d’humeur à tenter l’expérience... J’ai donc refusé de me prêter au ballet traditionnel demandé par la caissière...
Arrivée du vigile, courtois, certes, mais insistant : « qu’avez-vous de neuf sur vous ?... C’est peut être votre montre... Enlevez-la, on va vérifier... »
Et si ce n’était pas ma montre ?... Nouveau refus, légitime, de ma part... jusqu’Ã l’arrivée de la maréchaussée appelée par le magasin et nouveau petit ballet : je passe sous le portique de l’entrée qui ne sonne pas ; celui de la sortie sonne...
Encadrée par trois gendarmes et le vigile et sous les yeux de la nombreuse clientèle du samedi après-midi, je monte dans un bureau où on me demande d’ôter ma montre au bracelet neuf (supposé mal désactivé) mais le portique reste muet ; de même qu’au passage de mon blouson, puis de ma personne délestée de ces deux objets (après inspection de la barrette attachant mes cheveux et de la semelle de mes chaussures...)
résultat : une heure perdue
et pas un mot d’excuses !
Et la remarque du vigile : « puisque vous n’aviez rien volé, pourquoi est ce que vous n’avez pas accepté de faire ce qu’on vous demandait ? »
Justement ! parce que je n’avais rien volé !
Au delà de l’anecdote, se pose la question des pratiques de certaines grandes surfaces. Il est sans doute moins coûteux de faire effectuer des aller-retour ridicules sous un portique à une clientèle a priori coupable et qui doit donc faire la preuve de sa bonne foi que de faire régler correctement l’appareil.
En ce qui me concerne, les portiques du magasin X de Châteaubriant n’auront plus le loisir de sonner (ou pas) à mon passage. J’irai ailleurs.
NB : rappel de la loi : seul un officier de police judiciaire peut procéder à une fouille de vos bagages ou de vos poches.Dans le cas exposé ci-dessus, le client pourrait intenter une action en justice contre le magasin et demander réparation pour atteinte à sa réputation.
Hélène Chapas
Ecrit le 9 novembre 2005 :
Bonne Cave, Bon vin
L’entreprise « La Cave, Les Spécialités », qui a deux caves, l’une à Châteaubriant et l’autre à Nantes, a eu les honneurs du Nouvel Observateur (n°2132) pour son carnet « Spécial Vin ». Une demi-page présentant La Cave, son historique et une sélection des meilleurs vins de la région ligérienne, récompense un travail commencé il y a 20 ans. « La Cave » a déjà été distinguée par L’Express (23 février 2004), Ouest-France (Novembre 2004), Presse-Océan (12 mars 2005) et Le Petit Futé Nantes (édition 26 de 2005). ........... A votre santé !
Relance par téléphone
Dimanche et jours fériés : qui n’a pas été relancé au téléphone, un dimanche ou un jour férié, par un commercial en mal de placement d’un objet miraculeux ?
Si vous répondez : « Mais c’est dimanche aujourd’hui ! », votre interlocuteur rétorque : « Oui, mais moi je travaille le dimanche ». Plaignez-le, alors, d’être obligé de faire cela, et de déranger les gens chez eux, un dimanche. Il vous raccrochera au nez ! Peut-être qu’il est surveillé par derrière ? Ou enregistré ? Qui sait ?
En tout cas où allons-nous si les promotions commerciales commencent à se faire le dimanche. Pauvres salariés, pauvres consommateurs ! On ne respecte plus rien.
BP
Textile
En 2005, les Français n’ont pas profité de la levée des quotas sur les vêtements
Les prix au détail des articles d’habillement ont baissé en moyenne de 2 % en France en 2005, selon le Centre textile de conjoncture et d’observation économique (CTCOE) de l’Institut français de la mode.
L’arrivée massive, en janvier 2005, des produits importés de Chine, a donc eu un impact faible pour le consommateur.
La forte progression des livraisons chinoises en France a pourtant bien eu lieu : + 53,4 %.
« Distributeurs et marques ont été confrontés à une hausse importante des coûts de l’énergie et de l’immobilier qui ne les incite pas à baisser leurs prix », explique le CTCOE. Le ministère complète : « Ils peuvent avoir profité des conditions d’achats exceptionnelles pour améliorer ou restaurer leurs marges »
De toutes façons, tout est bon pour expliquer aux consommateurs qu’ils n’ont aucune raison d’espérer une baisse substantielle des prix
Bricomarché déménage
sa surface de vente actuelle est de 2 877 m2. Il transfère 2 003 m2 sur les parcelles Section AY n° 47, 86, 87, 77, 88 et 89 et demande une extension de 874 m2. Sa surface de vente future sera donc de 2 877 m2 :
– Surface de vente couverte et chauffée : 2 642 m2
– Surface de vente extérieure 235 m2
Le nouveau terrain se trouvera à peu près à l’emplacement de l’Intermarché qui a été détruit (pour être reconstruit à proximité).
Ecrit le 1er novembre 2006
Le marché aux morts
Le 1er novembre est Jour de Toussaint. Jour de fête religieuse mis à profit par l’adjoint au maire de Châteaubriant, commerçant, pour vendre des fleurs à mettre sur les tombes du cimetière.
Est-ce pour ne pas concurrencer son commerce : notre homme a décidé que le marché de Châteaubriant, qui a lieu habituellement le mercredi, serait avancé d’un jour, ce qui n’arrange pas les commerçants qui, eux, se trouvent au marché de La Guerche le mardi. Ils l’ont fait savoir vigoureusement dans une pétition portée en mairie.
Le marché est cependant annoncé pour mardi 31 octobre 2006 au lieu de mercredi !
Le drame du petit commerce « indépendant »
Voir ici :
http://www.humanite.fr/journal/2006-10-25/2006-10-25-839242
http://www.humanite.fr/journal/2006-11-02/2006-11-02-839673
http://www.humanite.fr/intuition/recherche.php?motcles=sup%E9rette&x=0&y=0
Ecrit le 15 novembre 2006
Ouvrez ... ouvrez le dimanche et les jours fériés
La plupart des grands magasins ont ouvert le 11 novembre. Pour attirer les clients Super U a annoncé un cadeau de 10 € à condition que le chariot dépasse les 100 €.. Une bonne occasion pour faire les achats de Noë l, à condition de pouvoir aller jusque là . Mais ensuite le directeur pourra dire : « Voyez, mes clients souhaitent que le magasin soit ouvert même le dimanche et les jours fériés »
Ecrit le 19 septembre 2007
Refus pour défi-Mode
Le magasin défi-mode (sur la zone Vent d’Ouest à Châteaubriant) demandait un agrandissement, pour passer de 490 m2 à 735 m2. il a été refusé par la Commission départementale d’équipement commercial du 11 septembre 2007
Ecrit le 23 avril 2008
Bradeo bradé ?
Le magasin Bradeo, qui a ouvert à Châteaubriant, en zone industrielle, à la place de Pier Import, à l’été 2007, va déjà mettre la clé sous la porte en juin 2008. Lorsqu’on consulte la carte d’implantation de cette enseigne, Châteaubriant n’y figure déjà plus.
Le Commerce en septembre 2009 : la situation s’aggrave
Ecrit le 20 février 2019
Pas de food-truck ni de machin chouette
(Courrier d’une lectrice : Laë titia).
Depuis des années, je porte des projets dans le centre-ville, centre-ville que nous voyons se vider de commerces et de visiteurs.
Il y a moins d’un an, j’ai pris la co-responsabilité d’un restaurant géré par l’association la Glaneuse, rue de Couë ré, L’Atelier du Goût. Nous y proposons des ateliers culinaires, et une restauration de qualité pour l’instant du mardi au vendredi midi.
Malgré la qualité, nous souffrons d’un manque de clients, comme d’autres amis restaurateurs... et bon nombre de commerçants.
Heureusement que nous sommes soudés et solidaires car des journées à zéro on en connaît (mais c’est un sujet assez tabou) !
Nous attendons donc les touristes pour remonter la pente et renflouer nos caisses, puisque les Castelbriantais ne sont pas souvent dans le centre.
Nous avons découvert un projet de food truck au château et je ne suis pas la seule, très loin de là , à penser que c’est une très mauvaise idée !
En deux mots, nous pensons que les touristes vont rester au château et, s’ils descendent en ville, ils descendront pour une balade digestive ! NOUS ON LES ATTEND A NOS TABLES !
De plus, cet appel à projets soulève d’autres problèmes : pourquoi on nous demande notre avis lors des réunions cœur de ville et que là , le conseil départemental sans concertation nous ’impose’ un projet, est-ce son rôle ? Est-ce que ce projet est fiable pour l’entrepreneur du futur Food Truck ? Quel est le sens de cela et l’impact sur le commerce local...
Bien entendu, le conseil départemental sera convié à un droit de réponse et nous demanderons à la presse d’être présente à un temps d’échange sur le sujet très prochainement. Mais, nous avons besoin de soutien, de vos signatures pour être mieux entendus.
pétition : https://frama.link/food-truck