Ecrit le 20 septembre 2017
La fédération des acteurs de la solidarité (FARS) a lancé une pétition pour demander au gouvernement de maintenir un volume élevé de contrats aidés. A signer ici :
voir le site CAE
La suppression des contrats aidés a fait trois victimes à l’école publique de Noyal sur Brutz !
La Fars explique que les contrats aidés sont un marchepied efficace. ’Pour beaucoup de chômeurs, être recruté par une entreprise est aujourd’hui mission impossible. Beaucoup vivent la pauvreté depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, avec ses conséquences dramatiques : diminution des ressources, sous-alimentation et problèmes de santé inhérents, habitat précaire et indigne, perte de l’estime de soi. Autant de souffrances et d’obstacles au retour à l’emploi durable.
« Les contrats aidés, en permettant l’accès quasi-immédiat à un emploi, brisent ce cercle vicieux du chômage et de l’exclusion. » La personne travaille, acquiert un salaire et des droits sociaux, développe une expérience professionnelle et des compétences, et, retrouve, enfin, ce sentiment d’utilité et ces liens sociaux dont nous avons tous besoin.
bénéfique pour la société
Les contrats aidés sont aussi une formidable richesse pour notre société. Ces emplois participent en effet au développement social et économique de territoires marqués par le chômage de masse, le déclin industriel et la pénurie d’emplois disponibles. Grâce à eux, nombre d’associations, mais aussi de collectivités locales, peuvent mener à bien leurs missions d’intérêt général, telles que la solidarité de proximité, les activités périscolaires et l’éducation populaire, l’aide aux personnes âgées et aux personnes handicapées, l’accès au sport, aux loisirs et à la culture ou encore des pans entiers de la transition écologique.
La ministre du Travail estime que la politique de l’emploi n’a pas à financer ces missions. Mais qui d’autre, si l’Etat fait défaut, assurera le maintien d’activités assurant à la fois l’accès à l’emploi au bénéfice de personnes éloignées du marché du travail et le soutien d’actions à très forte utilité sociale ?
Nous demandons donc au gouvernement de maintenir un volume élevé de contrats aidés et de mettre en place une concertation ambitieuse, nous associant, pour en améliorer la qualité, notamment via l’accès à la formation professionnelle.
« Nous souhaitons rappeler que plus de 8,8 millions d’entre nous vivent sous le seuil de pauvreté, dans un état d’urgence sociale où les associations et les collectivités locales se retrouvent souvent seules en premières ligne pour sortir les personnes de l’exclusion et garantir la cohésion sociale ».
St Vincent
A Saint Vincent des Landes, 102 personnes, depuis 1985 ont pu bénéficier de contrats aidés. A la signature, il est bien précisé qu’il n’y aura qu’un seul renouvellement et qu’il n’y aura pas d’embauche à la mairie à la fin de la période. La mairie finance une formation de 850€/personne.
18-25 ans : 36
25-45 ans : 48
45 ans et plus : 18
Sur les 102 personnes, 91 personnes ont retrouvé du travail, preuve s’il en est besoin que ce système est efficace.
Plutôt que de réduire le nombre de contrats aidés il convient donc de les préserver, et même d’en accroître le nombre en renforçant l’accès à la formation des personnes en contrat aidé, en concertation avec les associations qui concourent à l’insertion par l’activité économique.