Ecrit le 11 juillet 2018
On manque de médicaments
Dans les pharmacies, les risques de pénurie sont de plus en plus fréquents. Selon l’agence du médicament (ANSM), en 2016, les laboratoires ont signalé 400 risques de rupture ; en 2017, ce chiffre s’élevait à 30 % de plus. Un médicament est déclaré en rupture dès qu’une pharmacie est « dans l’incapacité de le dispenser à un patient dans un délai de 72 heures ». Selon l’aNSM, c’était le cas de 404 spécialités en 2013, 438 en 2014 et 391 en 2015. Cela concerne particulièrement les anti-infectieux, les médicaments du système nerveux et les anticancéreux. résultat : il n’est pas rare qu’un pharmacien perde 2 à 3 heures par jour à appeler les laboratoires et les médecins pour trouver des traitements de substitution.
A peine 20% des matières premières sont produites en Europe
En cause : une fabrication de plus en plus mondialisée des médicaments. Il y a trente ans, 80 % des matières premières était produites en Europe, aujourd’hui à peine 20 %, l’essentiel venant d’Asie et d’Israë l. En conséquence, les contrôles sont multipliés et un simple retard peut bloquer toute la chaîne de production. Depuis le 5 juillet une commission d’enquête sénatoriale planche sur la question de la pénurie. Elle remettra un rapport fin septembre pour tenter d’y remédier.