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Ecrit le 10 octobre 2001
ADAPEI : Des projets
L’ADAPEI à CHÂTEAUBRIANT, on connaît ses établissements mais C’EST AUSSI DES PROJETS :
1. Une Section Annexe au C.A.T. est en cours de constitution par convention avec le Centre hospitalier de Châteaubriant. Elle permettra le temps partiel entre activité professionnelle au C.A.T. et des activités plus légères, au Foyer Occupationnel du Centre Hospitalier, adaptées à des personnes dont la santé ne permet plus une activité productive à temps plein
2. Faire aboutir un projet d’accueil temporaire pour enfants handicapés de 6 à 20 ans. Cela permettrait aux parents d’enfants qui peuvent être lourdement handicapés de souffler quelques semaines dans l’année, de faire face à toute situation d’urgence familiale qui requiert temps et énergie.
3. Reconstruire un foyer d’hébergement d’adultes qui soit conforme à leurs besoins : des chambres suffisamment vastes, des équipements sanitaires adaptés . Le foyer actuel fut réalisé il y a 25 ans et ne correspond plus aux besoins des résidents.
Ces projets n’aboutiront pas sans déploiement de l’énergie associative qui a permis les réalisations précédentes...
(écrit le 10 juillet 2002)
Un collectif de 14 associations du secteur médico-social de Loire Atlantique a lancé un appel aux usagers, aux professionnels, aux familles, aux amis des personnes handicapées intellectuelles, en manifestant le mardi 2 juillet 2002 à Nantes.
L’accompagnement des personnes handicapées intellectuelles est en effet compromis :
– Menaces pour la rentrée,
– Places en moins pour les enfants et adolescents
– Réduction des moyens, restriction de l’engagement financier de l’Etat dans la construction des nouveaux C.A.T. comme celui de Châteaubriant.
– Suppression de postes
– dégradation de la qualité de l’accueil
Trois enfants et .... rien
Lors de l’assemblée générale de l’ADAPEI (association des amis et parents de l’enfance inadaptée), le président Pierre Urvoy a évoqué la situation de trois enfants qui auraient dû entrer à l’IME (institut médico-éducatif) de Châteaubriant et à qui toute issue est interdite.
L’admission d’un enfant présentant un handicap intellectuel dans une structure médico-sociale nécessite en effet l’examen de sa situation par différentes instances qui vont du niveau local au niveau départemental : la Commission départementale de l’Éducation Spéciale (CDES). médecin, pédiatre éventuellement, psychologues, enseignants, éducateurs, se concertent avant que le dossier de l’enfant soit présenté à cette instance qui prononce l’orientation nécessaire.
Or trois enfants du pays de Châteaubriant viennent de se voir refuser en C.D.E.S. l’orientation I.M.E. ou S.E.S.S.A.D (service de soins à domicile). alors que les différents professionnels, y compris ceux siégeant dans la dite instance, en reconnaissent la nécessité.
La DDASS (direction départementale des actions sanitaires et sociales), représentée dans cette instance, s’y est opposée pour des raisons budgétaires : l’effectif budgétaire de l’IME de Châteaubriant étant atteint (68 enfants auxquels s’ajoutent 14 enfants pris en charge par le Service de Soins Spécialisés à Domicile (SESSAD), toute nouvelle admission aurait dû se faire en sureffectif avec les moyens financiers nécessaires.
Ces sureffectifs étaient financés les années précédentes après négociations entre l’ADAPEI et la DDASS afin de ne pas laisser d’enfant sur le bord du chemin.
Mais le mode de gestion des établissements médico-sociaux a changé : on ne finance plus au nombre de journées réalisées par un établissement, mais on tient compte d’un budget annuel global, une enveloppe fermée fixée par le ministère de la santé et qui ne saurait être dépassée...
" Mais, car il y a un MAIS, cette enveloppe a été calculée sur les budgets prévisionnels passés et non sur l’activité réelle, les besoins qu’il a fallu satisfaire et qui furent financés.
Les parents de ces trois enfants ne peuvent donc pas faire la demande d’admission à l’I.M.E. et la DDASS n’a donc plus besoin de financer les moyens budgétaires complémentaires que ces admissions en sureffectif nécessiteraient ! Pas de demande = pas de frais supplémentaires... Le problème est réglé en amont ! C’est une première ! Que deviendront ces enfants ? Quelles chances auront-ils d’avoir l’accompagnement spécialisé qui permettrait de valoriser leur potentiel afin qu’il aient toutes leurs chances dans la vie ? « dit Pierre Urvoy. » Sur le mode humoristico-caustique : je suggère à l’hôpital de casser tous ses thermomètres : il n’y aura donc plus de fièvre, plus de malade, et on fera des économies en médicaments ! Je suggère également à l’Éducation Nationale de refuser l’admission d’enfants à l’école si des restrictions budgétaires s’imposent ! Pensez aux diminutions d’impôts promises... On n’arrête pas le progrès, l’imagination est au pouvoir chez les technocrates ! A vos banderoles : On n’a pas fini de défiler dans les rues. « Balisé » Plus sérieusement, me reviennent les mots d’une maman d’enfant handicapé, Françoise Viennot (Handy, Rare et Poly) : « Le parcours d’un enfant normal est balisé. Le nôtre est à inventer. Personne ne peut imaginer ce qu’est la vie de parents d’enfants handicapés »
Aujourd’hui ce parcours vient très concrètement d’être compliqué pour ces trois familles du pays de Châteaubriant. Et pour combien d’autres ailleurs ? Je précise que ces orientations ont été prises sous le gouvernement Jospin, en décembre dernier et que 6 mois de négociations n’ont pu les faire modifier.
Par ailleurs, cette situation pose un problème sérieux en terme de droit : Un malade qui s’estimerait mal soigné peut porter plainte contre son médecin ou contre un hôpital. Cela se voit couramment. Mais les parents de ces trois enfants ne peuvent rien réclamer : Sans la reconnaissance du handicap de leur enfant, par la CDES, ils n’ont aucune possibilité de recours. Ils n’ont même pas le droit au droit ? " ...........dit encore Pierre URVOY
Année Européenne
des Personnes Handicapées
L’année 2003 sera l’année européenne des personnes handicapées et la France s’est déjà dotée d’un comité national de coordination chargé d’organiser sa participation à l’événement. Il est chargé de formuler des propositions sur les actions susceptibles d’être conduites dans ce con- texte. Il doit aussi donner son avis sur les demandes d’assistance financière au titre des mesures éligibles aux fonds européen. Le président est M. Jean-Luc SIMON, président du groupement français des personnes handicapées et membre du Conseil mondial de l’organisation mondiale des personnes handicapées (OMPH). Le comité comprend 29 autres membres.
Plus de cinq cent millions de personnes sont handicapées dans le monde, en raison de diminutions mentales, physiques et sensorielles. Approximativement 80 % de la population handicapée mondiale vit dans les pays développés.
Les personnes handicapées souffrent souvent de discriminations en raison de préjugés et d’ignorance ; elles ont également des difficultés d’accès aux services essentiels. C’est une crise du silence qui affecte non seulement les personnes handicapées elles-mêmes et leurs familles, mais aussi le développement économique et social des sociétés entières, où un large potentiel humain reste souvent inexploité.
Considérant que les handicaps sont souvent causés par les activités humaines ou simplement par un manque de soin et d’assistance de la part de la communauté internationale entière, les Nations Unies estiment qu’il est nécessaire de mettre fin à cette situation douloureuse.
Ecrit le 13 novembre 2002
L’ADAPEI (association des amis et parents de l’enfance inadaptée) a beau être une association d’inspiration « sociale », il lui arrive de se conduire comme « patron » vis-Ã -vis de ses salariés. C’est pourquoi, à l’appel de la CFDT et de la CGT, une grève, qui est prévue massive, aura lieu le mardi 12 novembre 2002 de 12 h à 24 heures. Les motifs sont donnés par le tract distribué à cette occasion :
" Depuis quelques temps, l’employeur diminue la représentation des salariés au sein du Comité d’entreprise (CE) :
– Elections octobre 2001 : moins deux titulaires et deux suppléants au CE.
– Juillet 2002 : Note interne au bureau du CE visant à remettre en cause les modalités de fonctionnement du CE (commission formation - fonctionnement du bureau) alors que nous avons dépassé les 1000 salariés et que ce fonctionnement existe depuis les années 80.
– De plus en plus de tensions apparaissent dans le cadre des séances plénières du Comité d’Entreprise :
_ ** en raison des dossiers non fournis à temps aux commissions afin qu’elles puissent donner un avis.
_ **par des non-réponses à des questions posées. (dossiers heures supplémentaires. etc ... )
** par le constat de prises de positions parfois divergentes de la part de la Direction Générale, ce qui ne donne pas de lisibilité pour l’avenir.
Pour chacun des salariés, cela se traduit par une remise en cause des acquis dans le cadre de la convention collective et par une impression grandissante de ne pas être reconnu en tant que professionnel
Menace pour les congés trimestriells
– Non prise en compte des heures supplémentaires - accord ARTT (janvier à mars 2000)
– Règle du 1 / 10e non appliquée pour le calcul de la rémunération des congés
Les salariés rappellent donc à l’employeur qu’ils doivent être respectés et considérés d’une part dans leurs missions professionnelles sur le terrain et d’autre part dans leur fonction de représentation (délégués du personnel, élus au Comité d’entreprise, et au comité hygiène et sécurité)
Ils rappellent qu’ils ont besoin de travailler dans un climat serein pour préserver la qualité des prises en charge, qu’ils ne peuvent pas faire les frais de la politique de l’association qui ouvre des établissements sans assurance de financements suffisants et que le contexte politique et économique ne peut être « l’alibi » à toute réforme et à tout changement vers le bas pour les salariés
Voilà donc les raisons de la grève intersyndicale du mardi 12 novembre 2002