Ecrit le 10 octobre 2018
Flambée des cimetières
LePoint.fr du 02/10 : La flambée des prix de l’immobilier parisien n’affecte pas que les vivants. Dans les cimetières de Paris, le prix des places a explosé ces dernières années : il faut compter plus de 15 000 euros pour deux mètres carrés, d’après la chambre régionale des comptes.
La Ville de Paris gère quelque 20 cimetières : 14 intra-muros et 6 en périphérie de la commune. Ces derniers disposent encore au total d’environ 20 000 emplacements libres. Au total, la Ville de Paris ne dispose que de 150 places libres intra-muros pour un total de 5 000 demandes. Depuis 2007 donc, la municipalité a augmenté les prix dans une tentative de régulation. A Paris, la place en cimetière coûte environ 15 528 euros depuis 2017, contre 11 086 euros en 2008. En périphérie, on est passé de places dont les prix allaient de 2 770 euros à 5 542 euros en 2008 Ã une fourchette allant de 3 873 à 7 760 euros en 2017.
L’explosion des tarifs a conduit de nombreuses familles à modifier leurs demandes . Mais les inégalités subsistent. Selon la chambre régionale des comptes, du fait des tarifs élevés des concessions funéraires, seules les classes de population les plus aisées peuvent se permettre d’en acheter.
La population parisienne recommence à vieillir et la demande de places en cimetière repart de plus en plus à la hausse.
Licenciée par les Ehpad
L’Obs du 03/10 : Hella Kherief, aide-soignante à Marseille, a été licenciée de l’hôpital privé dans lequel elle exerçait au lendemain de la diffusion d’un reportage d’« Envoyé spécial ». Elle était l’un des seuls témoins à avoir accepté de témoigner à visage découvert.
Dans l’émission, elle raconte comment elle fut licenciée pour insubordination d’un précédent établissement appartenant au groupe Korian. Elle avait simplement demandé des couches supplémentaires pour les patients. L’affaire est toujours en cours aux prud’hommes.
« Le lendemain de la diffusion du reportage, Hella m’a téléphoné. Triste, révoltée », raconte Julie Pichot, réalisatrice de l’enquête d’« Envoyé spécial ». « On venait de lui annoncer la fin de sa période d’essai. Comme ça, un matin après une nuit de boulot, sans explication. »
Hella Kherief avait commencé à travailler quelques jours dans cet établissement privé « au sein duquel elle faisait des vacations depuis deux ans ». « Un hôpital au sein duquel elle se sentait bien, avec une équipe solide et des moyens. » Un établissement qui n’appartient « ni au groupe Korian, ni au groupe Orpea », concernés par l’enquête diffusée dans l’émission.
« Elle a osé parler. Non pas pour dénigrer les Ehpad privés lucratifs mais pour dénoncer l’insoutenable », écrit Julie Pichot. « Elle a mis des mots sur l’indicible. Elle nous a montré en images l’indigne pour éveiller les consciences. »
« Voilà ce qu’il se passe aujourd’hui quand on ose lancer l’alerte. Il faut soutenir les lanceurs d’alerte et soutenir Hella Kherief qui demande simplement à continuer son travail d’aide-soignante. »
Balkany s’augmente
HuffPost du 04/10 : le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany (LR) a fait voter une augmentation de son indemnité d’élu de 56% en conseil municipal, le 26 septembre. Il justifie cette augmentation par le fait qu’il ne touche plus son indemnité de député depuis juin 2017, en raison de la loi sur le non cumul des mandats.
« Depuis qu’on a interdit le cumul des mandats... ben voilà ... Vous voyez, j’ai fait don de ma personne pendant 25 ans, pendant que j’étais député. Vous m’avez eu à l’Å“il », lâche l’élu devant un conseil municipal osant quelques « oh » faussement compatissants.
Patrick Balkany, maire de cette commune huppée des Hauts-de-Seine depuis 2001 après l’avoir déjà dirigée entre 1983 et 1995, a fait passer son indemnité de 2720 euros bruts mensuels à 4257 euros, soit le maximum autorisé pour une commune de cette taille. Mais il touche en réalité plus que cela, puisqu’il reçoit une retraite de député (en moyenne 2700 euros nets en 2015) ainsi qu’une indemnisation de 2000 euros pour son poste de vice-président de Paris-Ouest-La défense.
Anciens chavistes
Courrierinternational.com du 20/09 : Ils sont vénézuéliens et très riches. Leurs fortunes proviennent de l’âge d’or du chavisme, ces années [entre 2004 et 2008] où le pétrole se vendait cher et où d’immenses chantiers de travaux publics leur ont rapporté gros, à grand renfort de surfacturation et de pots-de-vin. Les uns sont de jeunes et ambitieux chefs d’entreprises qui ont grandi à l’ombre du pouvoir. d’autres sont d’anciens hauts responsables du régime, qui se sont servi de leur charge pour toucher des pots-de-vin de plusieurs millions.
Au cours de la dernière décennie, ils ont tous choisi l’Espagne comme lieu de résidence. Une enquête d’El PaÃs a mis en évidence que depuis les quinze dernières années, une dizaine de personnes liées au chavisme ont fait entrer dans le pays plus de 160 millions d’euros.
La moitié de ces sommes ont été investies dans l’immobilier, avec une prédilection pour des appartements chics au centre de Madrid, des logements situés dans des lotissement de luxe et d’énormes haciendas pour chasser et pour cultiver de nouvelles relations.
Ce réseau vénézuélien étend ses ramifications jusque dans de discrètes places financières internationales, en passant par Miami. A Andorre par exemple, de hauts fonctionnaires chavistes ont placé plus de 2 milliards d’euros, selon une enquête de la justice de la principauté.
1 million de morts par an
LesEchos.fr du 02/10 : La Chine va entrer dans la cinquième année de sa guerre contre la pollution, mais le combat est encore loin d’être terminé. Selon une nouvelle étude de l’Université chinoise de Hong Kong, la pollution atmosphérique ampute chaque année l’économie chinoise de 267 milliards de yuans (33 milliards d’euros) et est responsable de la mort prématurée de plus d’un million de personnes.
L’étude chiffre l’impact sur la santé publique mais aussi sur les rendements agricoles, la pollution à l’ozone réduisant la photosynthèse des plantes et réduisant la croissance de ces dernières. Environ 20 millions de tonnes de riz, de blé, de maïs et de soja sont ainsi perdues chaque année en raison de l’exposition à l’ozone. Cumulés, les coûts économiques liés aux problèmes de santé publique (dépenses hospitalières, absences au travail...) et les pertes de récoltes s’élèveraient donc à 267 milliards de yuans, soit environ 0,66 % du PIB annuel du géant asiatique.
Le régime communiste a promis de rendre le ciel bleu à une population de plus en plus sensible aux enjeux de pollution. Le gouvernement a même érigé la lutte contre la pollution comme l’une des trois « batailles essentielles » de 2018, avec la lutte contre la pauvreté et le désendettement. Mais la Chine a récemment décidé de desserrer certaines contraintes, alors que l’activité économique montre des signes d’essoufflement.
Selon un plan officiel publié ces derniers jours, le nombre de journées « hautement polluées » doit ainsi être réduit d’environ 3 % cet hiver à pékin et dans les régions environnantes, et non de 5 % comme cela avait été fixé initialement...