Ecrit le 8 mai 2019
Les imprévus du Brexit
laTribune.fr du 01/05 : Le gouvernement britannique avait signé pour plus de 100 millions de livres des contrats de fret maritime pour cet été en cas de crise d’approvisionnement de biens liée au Brexit. Mais la procédure étant sans cesse reportée, Theresa May a décidé d’annuler les contrats, et perdu les avances.
Les contrats passés par le gouvernement « étaient un élément essentiel des mesures destinées à parer aux imprévus, garantissant que des marchandises telles que les médicaments pourraient entrer au Royaume-Uni en cas de perturbations liées à un Brexit sans accord », a déclaré une porte-parole du gouvernement. Après avoir passé en revue ses plans, le gouvernement a estimé que « les contrats de capacité de fret pour la période estivale ne sont plus nécessaires et ils ont donc été résiliés », a-t-elle ajouté.
Le National Audit Office (NAO), organe chargé de contrôler les dépenses gouvernementales, a estimé que Londres devrait payer 56,6 millions de livres sterling (65,9 millions d’euros) pour compenser financièrement les compagnies de ferry si les contrats étaient rompus prématurément.
Le ministère des Transports britannique avait passé des contrats avec trois compagnies de ferry (Britanny ferries, DFDS et Seaborne Freight) pour un montant de 107 millions de livres (120 millions d’euros) afin de limiter les perturbations en cas de Brexit sans accord. Mais le contrat avec la société britannique Seaborne pour 13,8 millions de livres (15,3 millions d’euros) avait été annulé après des révélations de presse indiquant que la compagnie n’avait ni navires ni historique commercial. Le gouvernement britannique a par ailleurs été contraint de verser une indemnité de 33 millions de livres à Eurotunnel, afin qu’il retire une plainte judiciaire liée à l’attribution de contrat à ces compagnies de ferry.
Demandes payantes
LEXPRESS.fr du 30/04 : Le président américain a ordonné à son administration de rendre payantes les demandes d’asile et de gérer les dossiers en maximum 180 jours. Donald Trump veut donc faire payer les demandeurs d’asile quand ils déposent des demandes de permis de travail, et interdire aux personnes entrant - ou essayant d’entrer - aux États-Unis de manière illégale d’obtenir des permis de travail temporaires avant que leur demande d’asile ne soit approuvée. La circulaire présidentielle demande aussi aux responsables américains de révoquer les permis de travail des migrants ayant reçu des ordres d’expulsion définitifs.
Trump a décrété l’état d’urgence pour contourner le Congrès et débloquer des milliards de dollars afin de financer son projet controversé de mur à la frontière.
Professeurs armés
L’Obs du 02/05 : Le parlement de l’Etat américain de Floride vient d’adopter une loi autorisant les enseignants à porter une arme à feu en classe, une mesure extrêmement controversée et dont l’efficacité reste à prouver.
L’objectif de la nouvelle loi, qui devrait être promulguée sans hésitation par le gouverneur républicain de Floride, est d’éviter une nouvelle tuerie en milieu scolaire, après celle dans un lycée de Parkland où un ancien élève avait tué 17 personnes le 14 février 2018. Elle prévoit que les professeurs puissent s’armer sur la base du volontariat, après avoir suivi une formation au maniement des armes de 144 heures.
Absentéisme
LEXPRESS.fr du 03/05 : Le député LREM Aurélien Taché a été sanctionné au mois d’avril pour absentéisme, une mesure rare au palais Bourbon. Le député aurait manqué sans justification quatre séances hebdomadaires de la commission des affaires sociales où il siège.
Les règles en matière d’absentéisme à l’Assemblée sont claires, mais rarement appliquées. Le règlement de l’Assemblée indique qu’un député absent à plus du tiers des scrutins publics sur une session peut se voir infliger une l’amende de 4320 euros, et de 8500 euros s’il manque plus de la moitié des scrutins publics.
Un député perçoit une rémunération brute de 7 209,74 euros, soit environ 5 500 euros nets. Elle se décompose en une indemnité de base (5623,23 euros bruts), une indemnité de résidence (168,70 euros) et une indemnité de fonction (1447,98 euros, soit 25 % du total).
C’est une autre règle qu’Aurélien Taché s’est vu rappeler. Si, sur un mois, un député est absent à plus de deux commissions parlementaires, il peut être contraint de s’acquitter d’une amende équivalente à 25 % de son indemnité de fonction pour chaque réunion manquée. Dans le cas du député LREM, ses quatre absences lui ont fait perdre quatre fois 25 %, soit la totalité des 1447,98 euros de son indemnité de fonction.
Humusation des corps
LaCroix.com du 02/05 : Le processus d’humusation va devenir légal dans l’État de Washington, où le gouverneur démocrate vient de signer un texte de loi en ce sens. Cette méthode serait un « effort réfléchi pour réduire notre empreinte environnementale ».
Le processus, tel qu’il est décrit sur les sites militants pour l’humusation, semble simple. Le corps du défunt, simplement enveloppé dans un linceul biodégradable, est déposé sur un lit de cinquante centimètres de broyats de bois d’élagage. Il est recouvert ensuite de trois mètres cubes de copeaux humidifiés qui dégagent une chaleur naturelle de 70 °C. Au bout d’un an, sous l’action de l’air et des micro-organismes présents dans le sol (bactéries, champignons, vers), le mort et son linceul seront transformés en un mètre cube d’humus. L’idée, selon ces sites, est de " mobiliser la biomasse, y compris celle des dépouilles humaines, pour refaire des sols autofertiles.
En France en 2016, la sénatrice du Rhône Élisabeth Lamure avait sollicité le ministère de l’intérieur sur la question de l’humusation. Le ministère avait considéré que la pratique « soulèverait des questions importantes, tenant notamment à l’absence de statut juridique des particules issues de cette technique ».
L’humusation poserait également la question de sa compatibilité avec l’article 16-1-1 du Code civil, qui dispose que « les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence ».
Bière chaude
LEXPRESS.fr du 28/04 : Une députée mexicaine veut faire voter une loi interdisant, à Mexico, la vente de bière fraîche afin de limiter la consommation d’alcool.
« Si la bière n’est pas réfrigérée, alors tu es obligé de la consommer à la maison », a-t-elle expliqué. Selon une étude, la capitale « présente le taux de consommation d’alcool le plus élevé parmi les jeunes ».
La plupart des jeunes s’approvisionnent, lorsqu’ils sortent entre amis, auprès des nombreux commerces de la mégapole qui vendent des boissons réfrigérées. La proposition de loi prévoit d’imposer aux commerçants de vendre à « température ambiante » les boissons dont la teneur en alcool est supérieure à 7 % .
A la seule perspective de boire une bière chaude, alors que la capitale subit actuellement une vague de chaleur, les internautes mexicains se sont déchaînés. Certains ont proposé sur Twitter que les populaires tacos soient désormais vendus « glacés » afin de lutter contre l’obésité, un des principaux problèmes de santé publique au Mexique.