Ecrit le 15 mai 2019
Lobbying Coca-Cola
20minutes.fr du10/05 : La firme américaine Coca-Cola aurait dépensé 8 millions d’euros en France pour influencer des professionnels de santé et des chercheurs. L’objectif est de détourner l’attention des effets des sodas et autres boissons sucrées sur la santé. Cet argent est allé à « des experts et à diverses organisations médicales, mais aussi sportives ou événementielles ».
« En France comme ailleurs, ces financements relèvent dans leur grande majorité de la communication ou du sponsoring pur, et non d’un authentique travail scientifique. » Selon Le Monde, tout part d’une enquête sur le lobbying de la multinationale, publiée en 2015 par le New York Times. Devant le scandale, la firme promet la transparence et publie sur son site les noms des experts et la liste des activités qu’elle a financées aux Etats-Unis. « Diététiciens, nutritionnistes ou médecins du sport : la plupart des dix-huit personnes nommées sont des professionnels de santé : les plus légitimes pour déconseiller la consommation de boissons sucrées à leurs patients, mais aussi dans les médias et les colloques ».
Une étude d’une revue spécialisée en santé publique, le Journal of Public Health Policy, publiée le 8 mai, révèle que la multinationale aménage de multiples clauses pour exercer une influence sur les travaux scientifiques qu’elle sponsorise. La multinationale se réserve ainsi « le droit d’empêcher la publication de tout résultat qui lui déplairait ».
Remboursement
LEXPRESS.fr du10/05 : Des parents d’élèves d’une école de San Francisco ont organisé une collecte de fonds destinée à financer une institutrice malade du cancer du sein. L’enseignante est tenue par la loi locale de rembourser le salaire de son remplaçant, soit près de 200 dollars par jour (environ 180 euros).
Cette situation « n’est pas propre à San Francisco », assure une porte-parole du district scolaire, expliquant que l’obligation de remboursement s’applique dans toutes les écoles de Californie, conformément au code de l’éducation en vigueur dans cet Etat depuis 1976.
En vertu de l’accord conclu entre le district et les organisations syndicales à San Francisco, chaque enseignant a droit à dix jours de congés-maladie payés par an. Les jours non pris peuvent se cumuler d’année en année. Une fois épuisés ces jours, les enseignants malades peuvent encore bénéficier de 100 jours de congés prolongés, durant lesquels ils reçoivent « l’intégralité de leur salaire moins le coût de leur remplaçant ». Enseignante en deuxième année de maternelle, l’institutrice, qui exerce dans l’école depuis 17 ans, souffre d’un cancer du sein et a demandé aux médias s’intéressant à son cas de protéger son anonymat. La collecte de fonds organisée sur Internet par les parents de l’école élémentaire Glen Park a permis de lever près de 14 000 dollars et est désormais close.
Les syndicats veulent renégocier ce système mais « nous travaillons dans un système éducatif public qui est financièrement atone », estime le président de l’Association des enseignants de Californie.
Lutte contre la pauvreté
L’Obs du 09/05 : Les Restos du cœur ont appelé jeudi à « un plan européen de lutte contre la pauvreté », en s’inquiétant d’une possible baisse des fonds consacrés à l’aide alimentaire. « On ne peut pas agir seuls, il faut un plan européen », a assuré le président des Restos, Patrice Blanc, pour qui « il faut que le droit à l’alimentation soit intégré dans le socle européen des droits sociaux ».
A l’occasion de la Journée de l’Europe, le 9 mai, et à 3 semaines des élections, Patrice Blanc s’est inquiété pour l’avenir du Fonds européen d’assistance aux plus démunis (FEAD), « qui touche actuellement 16 millions de personnes en Europe » et permet « de financer des produits alimentaires pour les plus démunis ».
Une proposition de la Commission européenne, intégrant le FEAd à un fonds social plus large, aurait selon lui pour effet de « diviser par deux ce fonds ». « Ce serait catastrophique. Rien qu’en France, une personne sur trois en situation de grande pauvreté bénéficie de ce fonds », alors que « dans un certain nombre de villes ou de milieux ruraux la situation empire ».
« On distribue plus de repas que les années précédentes, notamment dans la période d’été » et « la moitié » des bénéficiaires des Restos du cœur « ont moins de 25 ans », a ajouté le président de l’association qui distribue chaque année 130 millions de repas. La situation « ne s’améliore pas pour les familles, avec une hausse des enfants à la rue, dans des squats ou des situations très précaires ».
Il a appelé les Etats européens à « respecter réellement leurs engagements » internationaux. « Il faut une réponse nationale mais aussi européenne puisque dans les familles à la rue il y a des migrants qui viennent d’autres pays européens, c’est une question qui traverse les différents pays », a-t-il ajouté.
Patrice Blanc a également souhaité que l’UE propose « une politique ambitieuse de lutte contre le gaspillage alimentaire », et l’a appelée à « protéger et encourager le bénévolat » avec une « simplification des procédures » et une « condamnation du délit de solidarité » qui est « contraire aux valeurs européennes ».
Sous haute protection
ledauphine.com 3/05/2019 : Après avoir dévasté la Côte d’Azur en 2013, détruit Dacca en 2015 et sauvé Tokyo en 2017, un grand exercice international de simulation d’impact d’astéroïde s’est achevé vendredi dans un cataclysme : la métropole de New York a été détruite.
Malgré huit ans de préparation, les humains ont tenté de dévier l’astéroïde mais ont échoué. L’exercice a commencé lors d’une conférence près de Washington, avec l’alerte initiale suivante : un astéroïde de 100 ou 300 mètres de diamètre a été repéré et a, d’après des premiers calculs grossiers, une probabilité de 1% de frapper la Terre le 29 avril 2027.
Tous les jours, quelque 200 astronomes, ingénieurs et spécialistes des situations d’urgence ont reçu de nouvelles informations, formulé des propositions et attendu les décisions des maîtres du jeu, conçu par un ingénieur aérospatial de la Nasa.
Au fil des mois, la probabilité que l’astéroïde se fracasse sur la Terre est passée à 10%... puis à 100%. La Nasa décide d’envoyer une sonde, en 2021, pour observer de près la menace. En décembre 2021, les astronomes sont formels : l’astéroïde se dirige droit sur la région de Denver (Colorado), qui sera totalement détruite.
Les grandes puissances spatiales (Etats-Unis, Europe, Russie, Chine, Japon) décident de construire six vaisseaux « impacteurs » : des sondes qui doivent frapper l’astéroïde pour dévier sa trajectoire. La fabrication prend du temps, il faut coordonner les orbites et les impacts ne sont prévus qu’en août 2024. Trois impacteurs réussissent à frapper l’astéroïde.
Mais un morceau de 60 mètres continue à foncer vers la Terre. Les Etats-Unis envisagent d’envoyer une ultime mission avec une charge nucléaire qui aiderait à dévier le rocher -ce qui avait sauvé Tokyo au dernier exercice- mais des désaccords politiques stoppent le projet. Il ne reste plus qu’Ã se préparer.
Six mois avant, on affine la zone d’impact : la région de New York. Deux mois avant, les astronomes sont certains : le bolide va détruire la ville...
Prochain exercice en 2021
Il va entrer dans l’atmosphère à 69 000 kilomètres par heure et exploser une quinzaine de kilomètres d’altitude au-dessus de Central Park. L’énergie explosive sera 1.000 fois celle d’Hiroshima.
Le souffle détruira tout dans un rayon de 15 kilomètres -la zone « de non survie »-, rapportent les scientifiques. Manhattan sera un champ de ruines. Les vitres exploseront jusqu’Ã 45 km à la ronde. Les dégâts s’étendront jusqu’Ã 68 km.
Le prochain exercice aura lieu en 2021 à Vienne. Paul Chodas n’exclut pas que l’Europe soit cette fois dans la ligne de mire.