Ecrit le 20 mars 2019
Dans un courrier dont il nous a donné copie, Gilbert Massard s’adresse au maire de Châteaubriant en disant :
« La municipalité invite la population aux traditionnelles réunions de secteur, le thème du mardi 19 mars est sport - culture ... bien qu’étant intéressé par la partie culturelle, et plus spécialement patrimoniale, je ne participerai pas à cette réunion, en raison de la proximité disproportionnée des deux thèmes et du peu de possibilité que j’aurais de pouvoir m’exprimer sur au moins deux sujets aussi clivants que les archives municipales et l’avenir de la chapelle de l’hôpital qui depuis 10 ans (triste anniversaire) a été dépouillée inutilement de tout ce qui en faisait sa singularité et son indéniable aspect historique (9 octobre 1819 pierre de fondation) et présence ininterrompue pendant 270 ans des soeurs hospitalières de St Thomas de Villeneuve »
[Ndlr : La plaque qui était scellée au fond de la chapelle, porte l’inscription : l’an 1819, le 9 octobre, Louis 18 Roi, a été posée la première pierre de cet édifice en présence de MM Barré sous préfet, Connesson Maire, M. Delsard curé, Gautron & Guibourg adjoints, Besnier trésorier de l’hospice & Mme Guesnier Villeruau de l’ordre de St Thomas supérieure, M. Lafond architecte].
Gilbert Massard continue :
« Il apparaît bien que ce sujet irrite les autorités civiles et religieuses, ce qui ne manque pas d’étonner car dès l’achat en 2009 puis en 2012, vous indiquez »que cet édifice présente un intérêt sur le plan culturel, historique et patrimonial « vous assurant aussi le » partenariat de la fondation du patrimoine « pour la restauration de l’édifice et même une » réhabilitation du clos et du couvert « pour une somme conséquente et excessive » vers un édifice voué à une utilisation bien ordinaire
Elle semble bien loin cette déclaration d’une haute autorité : « l’utilisation de cette chapelle respectueuse du lieu et en cohérence avec l’espace symbolique qu’elle représente », ce qui a été le cas pendant plus de vingt ans pour des expos, concerts, conférences...et avec en 2009 un grand projet enthousiasmant sur le thème des pélerinages qui, hélas, ne verra jamais le jour, pour d’obscures raisons de sécurité ! « » Une autre anomalie castelbriantaise est liée aux archives municipales et plus particulièrement l’acquisition en 2007 par la ville du fond Michel Charron. Ces archives concernent outre une collection importante de cartes postales anciennes, des livres régionaux, documents, manuscrits, affiches etc. ... Depuis cette date ces archives sont interdites au public, l’argument est fallacieux car on laisse entendre « que la collection doit encore faire l’objet d’un traitement approprié ! (tri, classement)... » c’est faire injure au travail méticuleux de Michel Charron ( je peux en témoigner) « c’est pourquoi il n’est pas envisagé de le rendre accessible à la consultation publique » or depuis 2007 de nombreuses parutions utilisent largement ces documents sans mention de la provenance « archives municipales » cette situation est pour le moins anormale car l’accès à ces documents ne doit faire l’objet d’aucun favoritisme "
J’ose espérer que vous voudrez bien accorder votre attention à ce qui me semble relever d’un droit légitime à la culture et à notre histoire castelbriantaise.
Gilbert Massard : mars 2019
Ecrit le 19 février 2020
Et le clergé fit enlever le chemin de crois
Six réunions de secteurs à Châteaubriant en ce début de février. La Mée n’a pu en suivre que deux mais les nouvelles ne manquent pas de sel.
Par exemple, il a été question de la chapelle de l’ancien hôpital. Le maire a été accusé d’avoir enlevé le chemin de croix. Il s’est défendu en disant que c’est le clergé qui s’en est emparé. Il semble qu’il a raison mais on comprend mal : cette chapelle était devenue propriété municipale, comment le clergé a-t-il pu être autorisé à enlever les 12 stations ? Un adjoint au maire a reconnu que c’était regrettable. Le curé lui-même aurait dit, après coup, « je reconnais avoir fait une bêtise, MAIS JE NE POUVAIS PAS FAIRE AUTREMENT ». Ah bon ?
C’était un chemin de croix de belle facture, en fonte. Ci-dessus : véronique essuyant la face de Jésus avec son voile.