Ecrit le 03 avril 2019
Conseil Municipal ce 3 avril 2019 à Châteaubriant, le précédent datait du 27 février.
Aire d’étape
Le camping-car se développe de plus en plus en France. Châteaubriant dispose d’un point d’accueil depuis longtemps, auprès du camping-municipal, mais à dire vrai sans grand attrait. Ce 3 avril, il a été décidé de céder, pour un euro, un terrain de 3500 m2 situé au Parc François Mitterrand, tout près de l’étang de Choisel, à proximité de mini-golf, du Triportech, du Centre de Loisirs et de la voie piétonne conduisant à la piscine AquaChoisel, non loin du Bois de la Galissonnière et du Centre ville. La Com’Com’ fera les aménagements nécessaires : vidange des eaux grises et noires, recharges en eau, électricité, wifi.
Chauffage
Les installations de chauffage et d’eau chaude à Châteaubriant représentent 35 sites, le marché d’exploitation et de maintenance arrive à expiration au 1er octobre 2019. La ville lance une consultation pour son renouvellement.
Assainissement
Le contrat de service public d’assainissement avec Veolia s’achève le 31 décembre 2019. Au conseil du 13 décembre 2018, il a été décidé de lancer un appel d’offres pour le renouveler pour 8 ans. Mais le cabinet Espelia, qui conseille la ville, pense que de nouvelles technologies pourraient augmenter la capacité épuratoire de la station de la Goupillère : décanteur, méthaniseur. Pour cette raison le cabinet recommande de limiter la durée du nouveau contrat à 3 ans « pour préparer les études nécessaires », en effet la charge polluante à la station de la Goupillère dépasse occasionnellement la capacité maximale de la filière urbaine, « il paraît opportun de comprendre le pÄ¥énomène et de réaliser les investissements complémentaires si nécessaire ».
Règlement local de publicité
La ville de Châteaubriant va engager une opération importante : la révision du règlement local de publicité dans une démarche de protection des paysages et du cadre de vie notamment en limitant la pollution visuelle, en améliorant les conditions de circulation et la sécurité routière (dégager les intersections importantes) et en traitant les formes de publicité qui ne figurent pas dans le règlement actuel : micro-affichage publicitaire sur devantures, dispositifs numériques, bâches publicitaires. Il sera question en particulier d’encourager les économies d’énergie et de réduire la pollution lumineuse en prescrivant l’extinction nocturne des dispositifs lumineux.
Un vide-école
En raison de la fusion de l’école maternelle Marcel Viaud et de l’école élémentaire des Terrasses sur le site de l’école Marcel Viaud à compter de la rentrée scolaire de septembre 2018, une partie du matériel et du mobilier de l’ancienne école des Terrasses a été répartie dans les différents établissements scolaires de la Ville de Châteaubriant. Il y aura le 25 mai un « vide-école » sur le modèle d’une vente au déballage dans l’enceinte de l’ex-école élémentaire des Terrasses afin de vendre le matériel restant : Bureaux, chaises, tables, tableau, étagères, cartes géographiques ou thématiques, livres, matériel créatif, jeux d’enfants etc, en compte de l’état de vétusté du matériel et du mobilier.
Pour Nelly Boucherie, de la Voie Citoyenne, « il faudrait d’abord proposer ce matériel aux associations qui en auraient besoin. Ensuite les recettes des ventes ne devraient pas intégrer le budget global mais celui destiné aux écoles. Par exemple une aide financière pour une structure de l’éducation le RASED qui concerne toutes les écoles de la ville ».
Saison culturelle
En ce qui concerne les tarifs de la saison culturelle à Châteaubriant au théâtre de Verre, Nelly a déclaré : « Bien que les tarifs soient majoritairement accessibles pour un programme de qualité, il n’y a pas de tarif réduit pour les spectacles les plus chers, ceux de catégorie A et B (36€ et 30€) . Cela veut dire que les personnes qui ont moins de ressources peuvent plus difficilement faire le choix de sortir au théâtre de Verre pour des spectacles avec des têtes d’affiche ou des artistes de renommée nationale. c’est comme s’il y avait des spectacles réservés à une certaine catégorie de personnes »...
Budget primitif 2019
Pour 2019, la municipalité prévoit
– un maintien des taux de fiscalité (mais attention, les bases de calcul augmentent au niveau national donc il y aura augmentation mécanique des impôts locaux)
– maîtrise de la masse salariale
– emprunt de 1 250 000 € maximum.
Les principaux investissements 2019 :
– fin des travaux de la première phase de la rue des 27 Otages (entre la rue de la Renaissance et la rue des Fauvettes) : soit 400 000 €
– fin de l’aménagement d’un cheminement doux, entre les étangs de Choisel et la piscine AquaChoisel, avec éclairage public basse consommation. 200 000 €
– aménagement du Parc d’exposition de Béré : 250 000 € - pour qu’il puisse accueillir des manifestations importantes, en plus de la Foire de Béré.
– participation au Centre Culturel de la Ville aux Roses : 180 000 €
– parcours vélo Nord/sud : 100 000 €
– parvis du Marché Couvert : 350 000 €
– rénovation du bardage et de l’isolatiopn extérieur de la « salle marron » de la Ville aux Roses : 120 000 €
– divers travaux d’accessibilité, notamment à l’église de Béré et au cimetière de Béré : 220 000 €
Pour la Voie Citoyenne, Bernard Gaudin commente : « le centre social (pour la partie affectée à l’association Rencontres ), le parcours vélo nord/sud (même si on peut s’interroger sur le montant), la rénovation du gymnase Ville aux roses, le plan global de déplacement, le marché couvert (avec une réserve sur le fait que nous ne connaissons pas la destination de ce bâtiment), et l’accessibilité, nous sommes favorables ».
A contrario la rénovation de la rue des 27 otages n’a pas de notre point de vue un caractère prioritaire le montant final de l’opération sera très élevé (autour d’1,5 million d’euros) ; l’aménagement du champ de foire n’a pas non plus un caractère prioritaire, et nous portons un jugement très critique comme beaucoup d’habitants sur le rapport coût/utilité des aménagements en cours sur le site de Choisel (le coût total affiché est de 542 000 euros). Ces trois engagements ne sont pas de 1re nécessité dans un budget contraint.
« Investir pour réhabiliter rénover les bâtiments municipaux, les rendre moins énergivores, les remettre sur le marché de l’habitat à l’exemple des immeubles rue Pasteur et rue du château, Investir pour créer une maison des associations, pour reprendre le projet d’école de centre-ville, pour engager plus rapidement un plan cyclable avec des aménagements légers sont pour nous des orientations d’investissements prioritaires ».
Au 31 décembre 2018 l’encours de la dette est de 8926 k€ soit 707 €/hab. A la fin de l’année 2019, il devrait être de 8903 k€ avec une capacité de désendettement de 4,2 ans, ce qui est plutôt bien.
En ce qui concerne la maîtrise de la masse salariale, Bernard Gaudin a déclaré : « Sur 162 agents, 7 sont en catégorie A, 12 en catégorie B et 143 en catégorie C. Une structuration qui nous questionne sur le faible nombre de personnes en catégories A et B. Compte tenu du niveau d’exigence des métiers, du besoin permanent de montée en compétences, nous estimons qu’il y a un enjeu autour des évolutions des emplois et de la formation et donc des coûts supplémentaires de formation et de qualification pour s’adapter. Pour nous, maîtrise de la masse salariale ne veut pas dire diminution, réduction ou économie. Mais au contraire un investissement à produire dans le domaine des emplois et qualifications ». Catherine Ciron a précisé qu’en 2018 un important plan de formation a été mis en place.
Argent de poche
Comme la Com’Com’ , la ville de Châteaubriant mettra en place le dispositif « argent de poche » en présentant les choses ainsi : « des jeunes mineurs recherchent des premières mises en situation professionnelle, afin notamment à satisfaire des demandes d’autonomie pour le financement de leurs loisirs ». Au vu de ce qui est proposé, l’aspect « mise en situation professionnelle » n’est qu’un prétexte puisqu’il ne s’agira que de petits travaux : « mise sous pli, entretien d’espaces verts, travaux de peinture. ... » et sur une durée limité : 5 demi-journées dans l’année, chaque demi-journée étant rémunérée 15 €uros, ce qui représente environ 4,30 €/heure . beaucoup plus que ce que perçoit un stagiaire de longue durée dans une entreprise (3,75 €/h).
« Vous parlez de recherche par les jeunes de mise en situation professionnelle. Des dispositifs de mise en situation professionnelle, il en existe déjà beaucoup : les stages de 3e, les stages pour les élèves des classes pré professionnelles, l’apprentissage, la garantie jeunes, le service civique... et j’en oublie. Et c’est parfois difficile pour des jeunes d’obtenir ces stages indispensables pour valider leur formation.Si la Ville veut contribuer à l’insertion professionnelle, elle peut parfaitement s’insérer dans ces dispositifs. On ne voit pas, on ne comprend pas pourquoi vous en rajoutez un ».
NDLR : des questions peuvent légitimement se poser sur l’intérêt des travaux proposés à ces jeunes, et sur la qualification de leur encadrement. Par ailleurs, encore une fois, la municipalité de Châteaubriant choisit les mesures individuelles avec quelques jeunes du Conseil Municipal des Jeunes, quelques jeunes qui bénéficieront du dispositif « Argent de poche ». Pendant ce temps-là , dans les quartiers, les jeunes n’ont aucun lieu pour se rencontrer, pour rencontrer des adultes, pour prendre en mains leurs activités et leurs loisirs. Il n’y a pas plus de maison de jeunes que de maison de quartier ou de maison des associations !