Ecrit le 1 mai 2019
Dans une volonté de désaménagement du territoire, le service médical interentreprises de Châteaubriant a failli disparaître, obligeant les salariés à aller passer leur visite médicale à Nantes ou St Nazaire, avec les risques d’accident et les pertes de temps qui vont avec.
Mais, bonne nouvelle, il est au contraire renforcé, si on en croit les propos de son président, M. Le Flem, le 18 avril dernier. Le territoire s’est étendu aux secteurs de Derval et Nozay et la DIRECCTE a renouvelé son accord pour une surveillance des salariés des hôpitaux de BLAIN, de MAUBREUIL et d’ANCENIS et du centre hospitalier de Châteaubriant-Nozay-Pouancé.
Le SMIE annonce qu’il compte 1175 entreprises adhérentes (dont 85 % ont moins de 10 salariés) soit un suivi de près 15000 salariés.
26 % dans les activités de service
23 % bâtiment travaux publics
17 % commerces non alimentaires
13 % commerces industries alimentaires
11 % en métallurgie
7 % transport de l’eau, du gaz, de l’électricité
2 % bois, ameublement, papier-carton
1 % chimie, caoutchouc, plasturgie.
"” Le nombre d’entreprises surveillées a été de 777 en 2018, contre 762 en 2017 et 729 en 2016.
L’effectif surveillé au 01/01/2018 était de 7454 salariés contre 7429 salariés au 01-01-2017 (7378 salariés au 01-01-2016). Non compris les salariés des hôpitaux et maisons de retraite : plus de 2800 salariés à partir du 1er janvier 2019.
– Les visites intérimaires ont augmenté : 1172 visites contre 1074 en 2017 et 879 en 2016.
A déplorer : les salariés qui ne viennent pas à la visite médicale et qui ne préviennent pas de leur absence : 359 en 2018 contre 377 et 342 les deux années précédentes,
Les années 2014-2015 ont été difficiles d’un point de vue financier, et tout s’est amélioré depuis 2016, l’année 2018 a été bénéficiaire de 67 000 €.
Le SMIE compte 14 salariés répartis en 4 pôles à Châteaubriant et Derval : médecins, infirmières, secrétaires et un directeur à temps partiel. Compte tenu de l’accroissement de la charge de travail, un directeur à temps complet est envisagé.
Pour l’instant le SMIE a des locaux à Châteaubriant rue des Tanneurs, et loue des bureaux à la Maison des Services au Public à Derval, Les salariés de Nozay doivent aller à Derval, Un pied à terre est recherché à Nozay. Dans les locaux d’un ancien centre commercial proche de la mairie, ou dans des locaux disponibles proposés par le Super U de Nozay, à voir.
Pour Châteaubriant, depuis la fermeture de la Maison de l’Emploi, il y a des locaux disponibles. Le SMIE a acheté et fera les travaux nécessaires. déménagement prévu fin juin 2019.
Les missions des services de santé au travail sont définies dans le code du travail (article L. 4622-2 du code du travail). Elles sont exclusivement préventives :
« les services de santé au travail ont pour mission exclusive d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail ».
Pour mener à bien ces missions, les services de santé au travail mettent en œuvre les actions suivantes :
â–º Conduite d’actions de santé au travail, dans le but de préserver la santé physique et mentale des travailleurs tout au long de leur parcours professionnel .
â–º Conseils aux employeurs, aux travailleurs et à leurs représentants sur les dispositions et mesures nécessaires afin d’éviter ou de diminuer les risques professionnels, d’améliorer les conditions de travail, de prévenir la consommation d’alcool et de drogue sur le lieu de travail, de prévenir le harcèlement sexuel et moral, de prévenir ou de réduire la pénibilité au travail et la désinsertion professionnelle et de contribuer au maintien dans l’emploi des travailleurs .
â–º Surveillance de l’état de santé des travailleurs en fonction des risques concernant leur sécurité et leur santé au travail, de la pénibilité au travail et de leur âge, notamment en effectuant un suivi individuel dans le cadre des examens médicaux et en étudiant les postes de travail. Seul le médecin du travail est compétent pour apprécier l’aptitude ou l’inaptitude au poste de travail et rendre des avis préconisant des adaptations des postes de travail .
â–º Participation au suivi et à la traçabilité des expositions professionnelles ainsi qu’Ã la veille sanitaire.
A Châteaubriant les principaux risques nécessitant une surveillance médicale renforcée sont : d’abord le bruit, puis les agents biologiques et les agents cancérogènes, mais aussi la silice, le travail de nuit, l’amiante, le bois, les vibrations mécaniques et le benzène.
Organiser la prévention
Dans son rôle de prévention le SMIE rappelle qu’il est nécessaire de s’appuyer sur les neuf grands principes généraux qui régissent l’organisation de la prévention.
– Éviter les risques, c’est-à -dire supprimer le danger ou l’exposition au danger,
– Évaluer les risques qui ne peuvent être évités, c’est-à -dire apprécier l’exposition au danger et l’importance du risque afin de prioriser les actions de prévention à mener,
– Combattre les risques à la source, c’est-Ã -dire intégrer la prévention le plus en amont possible, notamment dès la conception des lieux de travail, des équipements ou des modes opératoires.
– Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé, en tenant compte des différences interindividuelles, dans le but de réduire les effets du travail sur la santé.
– Tenir compte de l’état d’évolution de la technique, c’est-Ã -dire adapter la prévention aux évolutions techniques et organisationnelles.
– Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux, c’est éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres.
– Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral et au harcèlement sexuel, tels qu’ils sont définis aux articles L. 1152-1 et L. 1153-1 .
– Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle, et n’utiliser les équipements de protection individuelle qu’en complément des protections collectives si elles se révèlent insuffisantes.
– Donner les instructions appropriées aux travailleurs, c’est-Ã -dire former et informer les salariés afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.
SMIE Châteaubriant : 02 40 28 00 69
Souvenirs ...
Les accidents du travail en France relèvent de la loi du 9 avril 1898 qui a instauré un système d’indemnisation forfaitaire. En 2018, 633 000 accidents de travail se sont produits. En raison notamment d’une désindustrialisation et d’une diminution de la dangerosité de nombreux appareils, le nombre d’accidents du travail avec arrêt (et leur fréquence par rapport au nombre d’heures rémunérées) sont en régulière diminution.