Ecrit le 8 mai 2019
Issé : SAUVONS LE PRESBYTERE
L’ancien presbytère construit en 1781 dans le bourg d’Issé sur un terrain donné par le Prince de Condé a appartenu à la commune de 1905 à 2011. A cette date, il a été cédé à la Résidence du Don pour un euro symbolique, sous quelles condi-tions ? Pour quel projet ?
Ce patrimoine de la commune risque fort, faute de mobilisation des Isséens, de disparaître. En effet un projet en cours prévoit sa démolition pour permettre la construction de petites unités pour personnes âgées non dépendantes.
Bonne idée ces petites maisons, mais leur construction est totalement compatible avec la conservation d’un bâtiment historique de caractère qui pourrait aisément être remis en état en faisant appel à toutes les bonnes volontés et qui pourrait être utilisé par les services administratifs de la maison de retraite et pour les activités des résidents (sport, activités manuelles etc).
En sa qualité d’ancien presbytère ne serait-il pas judicieux d’y prévoir une pièce réservée au culte ? Actuellement la messe a lieu dans la salle dédiée aux diverses activités sus nommées.
Le projet de logements intermédiaires ou individuels a été l’occasion d’un sondage organisé par le bureau de l’association « Résidence du Don » en mai 2018.
Dans ce questionnaire quatre fois les termes « proximité de la résidence » sont mis en avant, à aucun moment il n’est question de « dans l’enceinte » de la résidence. Bien sûr, il n’est pas évoqué le sujet de la destruction du presbytère pour permettre la construction de ces-dits logements. Il est clair que ce sondage, dont personne n’a eu les résultats, était volontairement axé dans le seul sens voulu par l’association, on demandait même si les personnes aimeraient venir avec leur animal de compagnie ; leur voiture, auraient besoin d’un garage... Qui pourrait répondre négativement à ces propositions alléchantes ?
Ce genre de ’manipulation’ est d’autant plus scandaleux que l’agent comptable avait été très claire lors de l’assemblée générale : « la Résidence du Don n’a pas les moyens financiers de prévoir des investissements de ce type ». Alors, comment construire ?
On comprend pourquoi les responsables ont préféré se tourner vers le Crédit Mutuel pour arriver à leurs fins via la Fondation cémavie qui voit là une bonne occasion d’investissement. Cette fondation affirme que c’est tout à fait à but non lucratif. C’est évident, mon cher Watson !
Que désirons nous laisser aux générations futures ? La commune d’Issé, ancien chef lieu de canton, ne se doit-elle pas de préserver un tel patrimoine ?
Que pensent les élus locaux (enfin ceux qui ne font pas partie du bureau de l’association) ? Monsieur le Maire en premier. Leur silence rend perplexe. Ne devraient-ils pas regretter d’avoir cédé un monument pour qu’il soit démoli ? Peut-être était-ce une façon de dire « c’est pas nous »
En tout cas l’histoire pourra se souvenir de ces gens qui font fi du passé en ne considérant que le présent comme important. C’est ce qu’on appelle regarder par le petit bout de la lorgnette ! La présidente elle-même n’a-t-elle pas affirmé que sa belle-mère attendait ce genre de logement depuis trois ans ? L’intérêt personnel passerait-il avant le respect de l’histoire de la commune ?
réagissons vite pour sa protection avant que les démolisseurs n’arrivent.
En déposant nos avis en mairie, peut être, ainsi aurions-nous gain de cause comme à Derval où le délégué de pays pour la Fondation du Patrimoine a agi notamment pour la Chapelle de l’ancienne maison de retraite de Derval.
cémavie, cékoi ?
Une banque qui réalise des investissements immobiliers de façon non lucrative ! Quelle révolution dans les mots. On voudrait bien en savoir davantage. Il se dit que ce projet « cémavie » toucherait les maisons de retraite de Issé, Joué sur Erdre et Rougé (celle-ci serait reconstruite à proximité de l’actuelle) avec création de pôles spécialisés : les plus valides dans une maison de retraite, les malades d’Alzheimer dans une autre ce qui éloignerait les résidents de leur commune d’origine et surtout de leur entourage familial et amical.
Des changements affecteraient aussi le personnel avec suppression des animatrices (dont le rôle est pourtant si apprécié) et d’autres modifications, par exemple la fourniture de repas en liaison froide.
A part ça la plaquette du projet cémavie présente les choses de façon très attrayante, donc on demande à voir !