Ecrit le 19 juin 2019
Depuis 2015, la CRSA : Conférence Régionale de la Santé et de l’autonomie des Pays de Loire : organise différents temps de rencontres sur le territoire castelbriantais pour améliorer les parcours de santé des citoyens en réunissant les acteurs de santé dans leur diversité. De ces rencontres entre acteurs est né un collectif d’acteurs santé souhaitant faire vivre une dynamique de réseau pour que les praticiens et les acteurs se connaissent mieux sur le territoire, travaillent plus facilement ensemble et à terme, améliorent les parcours de soins et santé des usagers du territoire. Il travaille, entre autres, à la construction d’un Contrat Local de Santé du territoire.
Une journée de réflexion a eu lieu le 4 avril dernier autour de trois thèmes :
– gériatrie
– femme, mère, couple parental, enfant
– lien ville-hôpital
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gériatrie
Plusieurs points ont été abordés :
– Les aidants à domicile : comment les soutenir, comment éviter l’épuisement.
– La gestion de l’avant et de l’après hospitalisation,
– La prévention et la gestion des chutes à domicile pour les personnes âgées,
– La place actuelle faite aux personnes âgées en situation de handicap,
– L’hébergement temporaire,
– La valorisation du travail mené par les associations de santé sur le territoire.
Des idées ont été avancées :
– La création d’une plateforme d’accompagnement et de répit, comme sur d’autres territoires,
– La création d’une instance ou un espace d’échange pour croiser les regards entre les professionnels du social, du médico-social et du médical sur des situations complexes.
Femme, mère, couple parental, enfant
L’hôpital de Châteaubriant a la qualification « amis des bébés ». La ville de Châteaubriant est « ville amie des enfants ». Ces titres ronflants suffisent-ils ?
L’hôpital de Châteaubriant assure la chirurgie gynécologique, le suivi de grossesse, la sexologie autour de la grossesse et du post-partum, les consultations allaitement et addictologie, l’aide à la parentalité, la prise en charge du diabète gestationnel
mais les risques liés aux sorties précoces de maternité sont insuffisamment pris en charge, La prise de rendez-vous pour les consultations pédiatriques est parfois difficile. Et surtout, les acteurs-santé s’accordent à regretter l’absence de ressource médicale et paramédicale pour prendre en charge les enfants en difficulté. La PMI (Protection Maternelle et Infantile) ne dispose plus de médecin depuis un an et ne peut donc assurer la prévention vaccinale, qui bascule sur les médecins généralistes déjà surchargés. La prise en charge pédopsychiatrique souffre également du manque de moyens. l’attente moyenne est de 2 ans avant la prise en charge en CMP (centre médico psychologique), même constat pour les prises en charge par l’orthophoniste.
Les participants à l’atelier soulignent la difficulté de garantir une prise en charge de qualité pour les enfants à cause de la pénurie professionnelle (manque de médecins généralistes, pas assez de professionnels de santé dans les PMI, départs en retraite, etc.). côté santé mentale, les problèmes des enfants sont plutôt bien identifiés aujourd’hui mais la prise en charge des problèmes reste difficile (exception pour les enfants autistes).
Lien ville-hôpital
Le troisième thème a porté sur le lien entre la ville de Châteaubriant et l’hôpital : « Mieux communiquer pour mieux soigner. Quels outils d’avenir et quels objectifs se donner ? ». Il s’agit surtout d’outils de communication : dossier médical partagé, serveur de résultats en imagerie médicale, répertoire opérationnel des ressources. l’accès au service Doctolib, quand il sera opérationnel, permettra la prise de rendez-vous par internet pour les consultations externes afin d’améliorer la visibilité de l’activité et la rapidité de prise de rendez-vous.
Quatre besoins ont été identifiés en termes de communication :
– Retour d’hospitalisation
– Utilisation d’outils communs sécurisés
– Anticipation des sorties
– Coordination des professionnels
Conclusion :
Les échanges furent riches. Plusieurs opportunités ont vu le jour mais le chemin est encore long avant de répondre à toutes les questions posées.
Ecrit le 3 juillet 2019
Contrat local de santé
La Communauté de communes Châteaubriant-Derval a demandé l’avis du Conseil de développement sur l’intérêt de la mise en place d’un CLS (Contrat Local de Santé) sur notre territoire.
Pour apporter des éléments concrets aux élus plutôt que de d’apporter des réponses théoriques, les membres du groupe santé sont allés rencontrer des acteurs locaux sur des territoires voisins qui ont déjà mis en place un Contrat Local de Santé, ou qui sont en phase de renouvellement, voire au démarrage.
« Les élus que nous avons rencontrés nous ont tous dit qu’ils avaient un rôle à jouer sur les questions de santé : » Avoir une Maison de Santé Pluri-professionnels c’est bien mais cela ne règle pas tous les problèmes. " De ces différents entretiens, il est ressorti que pour que cette démarche fonctionne, elle doit reposer sur l’implication et la mobilisation de tous : les élus, les professionnels de santé et la population à travers les associations oeuvrant dans le domaine de la santé et de la prévention.
Pour les élus et les professionnels de santé, du social et du médico-social, le Contrat Local de Santé est une opportunité de faire valoir une légitimité politique, des expertises et des réseaux professionnels, de pérenniser des emplois, et d’améliorer l’attractivité du territoire.
Le groupe santé du Conseil de développement reste en veille sur les évolutions de la démographie médicale sur notre territoire et les initiatives prises par différents acteurs dans différentes régions pour trouver des solutions.
La télémédecine
Depuis 2012, l’aRS (Agence Régionale de Santé) a piloté et financé le déploiement de la télémédecine en Pays de Loire, c’est à dire les actes suivants :Retour ligne automatique
la téléconsultation,Retour ligne automatique
la téléexpertise, la télésurveillance, Retour ligne automatique
la téléassistance et la régulation.
En 6 ans, 63 projets et activités ont été soumis à l’aRS et 41 projets, aujourd’hui opérationnels, ont été retenus et financés.Retour ligne automatique
l’année 2018 a marqué un tournant dans le déploiement de la télémédecine avec la déclinaison du plan régional de renforcement de l’accès territorial aux soins, au travers de la priorité « Mettre en œuvre la révolution numérique en santé pour abolir les distances ».
L’objectif est d’équiper les EHPAD, les établissements de santé, et des centres de santé en zones sous denses, afin de réduire les hospitalisations inutiles et d’améliorer la qualité du suivi des patients et des résidents. Le plan « Ma santé 2022 » conforte cette orientation en faisant du virage numérique une priorité.