Pas moins de 1200 euros par mois
Texte de l’appel de la fondation Copernic. Jeudi 16 juin 2005.
Une nouvelle convention d’assurance chômage doit être négociée dès septembre 2005 ; nous appelons à faire converger nos forces, et nous signons ensemble, que nous ayons un emploi ou non, pour obtenir :
1° qu’il n’y ait plus aucun revenu inférieur au SMIC mensuel parce que vivre avec moins c’est impossible.
2° qu’on cesse de faire la guerre aux chômeurs et aux chômeuses au lieu au lieu de combattre le chômage et la précarité.
3° que les contrôles toujours renforcés et les radiations cessent.
4° qu’un système généralisé de sécurité économique et sociale garantisse :
une continuité des droits à l’emploi, à la formation, à l’indemnisation
l’accès de tous et de toutes aux mêmes droits, quels que soient l’âge, la situation familiale, le passé professionnel
le libre choix de son emploi et de sa formation
5° que les salarié-e-s disposent de nouveaux droits, qu’ils et elles soient représenté-e-s partout où se décide leur sort, en particulier les chômeurs et les précaires, par leurs organisations, syndicales et associatives.
Nous appelons à nous mobiliser, partout, pour imposer ces exigences. Nous soutiendrons toutes les initiatives qui vont dans ce sens, et en particulier celles qui devront être prises lors de la renégociation de la convention Unedic de l’automne 2005.
http://www.fondation-copernic.org/
Hervé Gaymard a remboursé
Hervé Gaymard a tenu parole :il y a quelques jours, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances a remboursé à l’Etat la somme de 58 894 euros correspondant à la totalité des frais engagés pour l’aménagement de l’appartement de la rue Jean-Goujon, dont la location a entraîné sa démission, le 25 février dernier.
Aucune obligation, autre que morale, ne l’obligeait à le faire, rien d’illégal n’étant reproché à l’ancien ministre, location et travaux ayant été acceptés par le secrétariat général du gouvernement et le cabinet de Jean-Pierre Raffarin.
Le loyer de 14 000 euros, pour 600 m2, accepté aussi par le gouvernement de l’époque, avait fait scandale .....
Baissez nos salaires !
Une baisse des salaires de 3,7 % accroîtrait d’un point le potentiel de croissance de l’économie de la zone euro. Voilà une idée qu’elle est géniale ! Ainsi, après avoir rogné les revenus par l’augmentation du pétrole (+ 63 % depuis décembre), après avoir envisagé d’augmenter les prix du gaz (environ 20 %), après avoir culpabilisé les malades sur les questions de remboursement des soins de santé, après avoir massivement réduit les impôts des plus riches, après avoir réduit l’indemnisation des chômeurs, après avoir largement baissé les charges des entreprises ....... Voilà qu’on nous propose autre chose :
Baisser tous les salaires de 3,7 %
pour faire augmenter la croissance
de 1 point (elle pourrait passer
de 1,2 % à 2,2 %)
Cette proposition, très sérieuse, émane du directeur général pour les Affaires économiques et monétaires, Klaus Regling (1)
Non mais, quelle frilosité ! C’est de 37 % qu’il faut baisser les salaires, pour faire augmenter la croissance de 10 point. Dommage d’ailleurs que l’exercice ait des limites mathématiques, sinon on pourrait faire baisser les salaires de 370 % pour augmenter la croissance de 100 %.
Merveille des merveilles, chacun verserait une prime à son patron (en échange d’un boulot) et tout le monde aurait un boulot. Les entreprises tourneraient à plein régime. On bosserait, on bosserait .....
Sauf qu’il n’y aurait plus personne pour acheter la production, puisque les salariés n’auraient plus de salaire. Alors les entreprises seraient engorgées. Elles devraient cesser de s’encombrer de stocks invendables. Il leur resterait à licencier ! Les gens n’auraient plus de boulot, mais pas d’indemnité de chômage non plus.
Croit-il donc, ce cher M. Klaus Regling, que c’est en baissant les salaires qu’on peut accroître la consommation ? Dans ce cas les pays en voie de développement devraient tourner à plein régime, puisque les salaires y sont ridiculement bas et que l’Etat n’a guère de charges puisqu’il n’assure ni les transports, ni l’éducation, ni la santé, ni ..., ni ....
Combien donc gagne-t-il, ce cher M. Klaus Regling. Mille euros par mois, comme le SMICards ? Allons, allons ..... c’est au moins sept, huit, dix fois plus ? Peut-il comprendre ce qu’est la perte de 37 euros sur un salaire de 1000 euros ?
Ecrit le 6 décembre 2006 :
Salaires : rêve de gosse
Dis pépé Noë l, apporte-moi un bon salaire !
C’est ce que disent, parfois, les papas et les mamans dans la région de Châteaubriant. C’est rare qu’Ã Châteaubriant ils puissent le trouver. En revanche, sur St Nazaire, c’est mieux : selon Ouest-France du 29 novembre, Vincent Colin, DRH de Aker France annonce, en moyenne sur 1000 ouvriers, des salaires bruts de 2100 euros en 2/8 et de 2400 € en 3/8.
Etrangement la grande presse a fait peu d’information à ce sujet : sans doute pour ne pas faire douter un peu plus de l’Europe sociale ! Il vaut mieux amuser le peuple avec la découverte de la nouvelle petite amie de Sarkozy, dont l’agence France-Presse elle-même a révélé le nom !
(1) (source : Le Nouvel Observateur du 6 octobre et Politis du 20 octobre 2005)
Les salaires en Loire-Atlantique
L’ACOSS (1) publie régulièrement des statistiques, sur l’emploi et les salaires, à partir des déclarations annuelles des employeurs. La dernière étude montre que, en 2005, le salaire moyen brut par tête a été de 2010 €/mois, en hausse de 2,7 %. Si l’on déduit l’inflation de 1,8 % il reste une hausse du pouvoir d’achat de 0,9 %.
Mais ce ne sont là que des moyennes !
Elles révèlent des disparités : 2594 € : salaire brut moyen en Ile de France 2010 € : salaire brut moyen en France 1778 € : salaire brut moyen Pays de Loire 1730 € : salaire brut moyen Bretagne
L’écart entre hauts et bas salaires est environ de 2,5 en Loire-Atlantique. En 2003 le quart des salariés les moins payés gagnait en moyenne 650 € /mois alors que le quart des salariés les plus payés gagnait 1610 €.. C’est la tertiarisation des métiers qui fait monter les salaires. La région de Châteaubriant, restée très industrielle, n’en bénéficie pas. Le revenu moyen dans le Pays de Châteaubriant est inférieur de 24 % au revenu moyen de Loire-Atlantique.
(1) ACOSS = agence centrale des organismes de sécurité Sociale - Voir : http://www.insee.fr/fr/insee_regions/pays-de-la-loire/rfc/docs/aes05_07.pdf