écrit le 17 avril 2002
Restau du cœur ; bilan 2001-2002
« Les années passent, les bénévoles sont toujours aussi sympas et accueillants. J’ai eu la bonne surprise cette année qu’il y ait des galettes , elles étaient très bonnes et bien chaudes et la galettière est très sympathique. J’ai très apprécié. Bon courage à tous et grand merci pour cette campagne. Peut-être à l’année prochaine, mais j’espère pas »
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Le Restau du cœur de Châteaubriant a fermé ses portes le 29 mars 2002. Il aura donc été ouvert 16 semaines, ce qui correspond à 30 distributions. Celles-ci ont été assurées par 48 bénévoles : 30 femmes et 18 hommes (soit 5 de plus que l’an dernier, 5 hommes).
Il y a eu cette année 100 familles bénéficiaires dont 69 de Châteaubriant et 31 réparties sur 17 communes. (l’an dernier : 78 familles de Châteaubriant et 33 de 17 autres communes)
Sur les 100 familles 2001-2002 :
60 % de ces familles venaient pour la première année 21 % pour la deuxième année 8 % pour la troisième année 11 % pour la 4e année
25 familles ne pouvaient compter que sur le RMI pour vivre. 46 familles bénéficiaient de la Couverture maladie universelle sans laquelle elles n’auraient pas de droits sociaux en cas de maladie.
100 familles, cela fait 273 personnes (168 de Châteaubriant et 105 des communes environnantes). (au lieu de 300 personnes l’an dernier)
16 bébés
Il y a eu 35 femmes seules avec enfants (et 78 enfants). Les familles non mono-parentales avaient, elles, 67 enfants. Cela fait donc en tout 145 enfants : 16 bébés de moins de 18 mois 129 enfants de plus de 18 mois (il y avait eu l’an denier 20 bébés de moins de 18 mois et 99 enfants de plus de 18 mois)
Hos colis de dépannage, il y a eu 14 982 repas servis pendant cette saison des restaus du cœur à Châteaubriant (au lieu de 14 529 l’an dernier. L’augmentation est de 3, 1 %). Cela s’explique sans doute parce qu’il y a eu davantage d’enfants dans les familles aidées cette année.
Passer l’hiver
La nourriture fournie au Restau du cœur vient essentiellement de la Centrale des Restaus de Nantes (des bénévoles castelbriantais se chargent d’aller la chercher, et de la mettre en rayons dans le local de Châteaubriant). Les grandes surfaces et les boulangeries (de Châteaubriant et Soudan) accordent une aide précieuse toutes les semaines en faisant cadeau de leurs surplus. « Je trouve ça bien présenté et non périmé, mes enfants et nous, nous vous remercions du fond du cœur » est-il écrit dans le livre d’or du restau de Châteaubriant .
Diverses collectes et ramassages ont fourni 16594 F d’une part et 7661 kg de produits alimentaires divers (sans compter les dons individuels comme celui de la personne qui a offert 160 steacks, 160 saucisses, des jouets et des confiseries). Des associations et organismes divers ont fait également des dons : Rotary, Crédit Mutuel, Crédit Agricole, Lions’club, ARCEL , Union des Commerçants, Comité des Fêtes de Villepôt.
« Je remercie les bénévoles de la gentillesse qu’ils apportent à ceux qui ont du mal à s’en sortir » a écrit l’un des bénéficiaires - « Que la foi vous mène au bout du combat et que l’amour soit toujours en vous. Bonne continuation »
Intercampagne
La campagne des restau du cœur est terminée. Pour autant, quand l’hiver est passé, les problèmes des personnes ayant de très faibles ressources ne sont pas résolus pour autant. C’est pourquoi le restau du cœur de Châteaubriant commence son « intercampagne » le 19 avril et va développer « les jardins du cœur ». (voir page suivante)
Otages
La situation de Châteaubriant n’est pas comparable à ce qui se passe dans les grandes villes. Dans une lettre au Premier Ministre, rendue publique, la présidente des Restau du cœur, véronique Colucci, craint de ne pas pouvoir poursuivre cette action l’an prochain. En effet, dans certaines régions " l’afflux des personnes déplacées, étrangers demandeurs d’asile, réfugiés politiques, sans-papiers, provoque une situation qui devient ingérable pour les Restaus du cœur comme pour d’autres associations confrontées à ce problème. Nous considérons être de plus en plus pris en otages par les Pouvoirs Publics qui rejettent sur les Associations leur responsabilité d’aide aux Etrangers. (...)
Nous demandons, comme l’a proposé la Commission Européenne en avril 2001, que soient adoptées des règles permettant l’accès au travail pour les demandeurs d’asile, six mois après la date de dépôt de leur demande d’asile. L’absence d’une telle mesure entraîne, en plus de « l’assistanat » retombant sur nos associations, le développement du travail « au noir », de la délinquance, de la clandestinité et de l’exploitation de ces personnes par des circuits délictueux « Cela n’est pas le cas à Châteaubriant où très peu d’étrangers et de » gens du voyage " fréquentent le Restau du cœur.