Voir le rapport de l’OMS :
http://www.who.int/whr/2007/07_overview_fr.pdf
Le monde a radicalement changé depuis 1951, année où l’OMS
a fait paraître sa première série de dispositions réglementaires
juridiquement contraignantes qui avaient pour but d’éviter la
propagation internationale des maladies. La situation était alors
relativement stable de ce point de vue. On ne se préoccupait que des six
maladies « quarantenaires » : le choléra, la fièvre jaune, la fièvre récurrente,
la peste, le typhus et la variole. Les pathologies nouvelles étaient rares et,
pour beaucoup d’affections des plus connues, des médicaments miracles
avaient révolutionné le traitement. Pour leurs déplacements internationaux,
les gens prenaient le bateau et les nouvelles, le télégraphe.
Depuis cette époque, des changements profonds sont survenus dans l’occupation de
la planète par l’espèce humaine. En ce qui concerne les maladies, la situation n’a plus
rien de stable. L’accroissement démographique, le peuplement de territoires jusque-lÃ
inhabités, l’urbanisation rapide, l’agriculture intensive, la dégradation de l’environnement
et l’utilisation malencontreuse des anti-infectieux ont bouleversé l’équilibre du monde
microbien. Chaque année, une nouvelle maladie fait son apparition, ce qui ne s’était jamais
vu dans l’histoire. Avec plus de 2 milliards de passagers transportés chaque année par
les compagnies aériennes, les possibilités de dissémination internationale rapide des
agents infectieux et de leurs vecteurs sont beaucoup plus importantes.
On est devenu beaucoup plus tributaire des produits chimiques, tout en se rendant compte
des dangers qu’ils représentent pour la santé et pour l’environnement. L’industrialisation
de la production et de la transformation des aliments, de même que la mondialisation de
leur commercialisation et de leur distribution ont pour conséquence qu’un seul ingrédient
avarié peut conduire au rappel d’une très grande quantité de produits dans une multitude
de pays. Une autre tendance est particulièrement inquiétante, à savoir que les principaux
anti-infectieux sont en train de perdre leur efficacité beaucoup plus vite que l’on ne parvient
à en mettre au point de nouveaux.
L’ampleur de ces menaces est beaucoup plus grande dans un monde caractérisé par
une forte mobilité, l’interdépendance économique et l’interconnexion électronique. Les
moyens de défense classiques aux frontières ne peuvent plus protéger d’une invasion
par une maladie ou un vecteur. Avec la diffusion des nouvelles en temps réel, la panique
peut gagner les populations tout aussi facilement. L’activité économique et commerciale
subit les contrecoups des désastres sanitaires bien au-delà des lieux où ils se produisent
La vulnérabilité est universelle
Au moment où le monde est confronté à nombre de menaces nouvelles
ou récurrentes, le Rapport sur la santé dans le monde de l’année 2007
s’est fixé un objectif ambitieux : montrer comment, par une action collective
de santé publique au niveau international, il est possible de créer,
pour l’humanité, les conditions d’un avenir plus sûr.
Voir le rapport de l’OMS :
http://www.who.int/whr/2007/07_overview_fr.pdf
Dentifrices toxiques
On n’a jamais fini de découvrir les merveilles des produits extraits de l’industrie chimique. Selon un article du magazine indépendant UFC-Que Choisir (septembre 2007) :
« Un taux de 3.5% de dyéthylène glycol (DEG) a été détecté dans le dentifrice vendu en France sous la marque Toothpaste New U4 et fabriqué en Chine pour la société néerlandaise Max Brandt Marketing BV ».
Cette concentration peut être toxique, surtout pour les enfants de moins de 4 ans. Les consommateurs qui ont acheté ce produit doivent le jeter. L’importateur et le distributeur l’ont retiré du marché.
L’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a engagé une procédure pour interdire la fabrication, la vente et la distribution gratuite (dans les avions, hôtels...) de dentifrices auxquels du DEG a été incorporé.
En cas d’ingestion par un enfant de quatre fois la quantité habituellement utilisée pour un brossage, il faut appeler le centre antipoison.
Le dyéthylène glycol, mélangé avec de l’eau, donne de l’antigel .... Il y a une vingtaine d’années des Autrichiens en avaient ajouté à leur vin pour le rendre plus onctueux .... Pouah !