Ecrit le 7 juillet 2010
Le saumon génétiquement modifié
Il faut en théorie 3 ans au saumon atlantique pour atteindre la maturité, mais en implantant du matériel génétique provenant d’une espèce proche de l’anguille, des scientifiques américains sont parvenus à réduire ce délai à seulement 18 mois.
Selon eux, ces saumons stériles pourraient faciliter et sécuriser l’élevage en fermes aquacoles, grâce à une croissance optimisée et une absence de risque de reproduction avec les saumons sauvages.
L’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA) examinerait actuellement les éventuels dangers liés à la consommation de ces poissons, Si elle donne son aval, ils pourraient être proposés dans les supermarchés dans moins d’un an. Et l’animal devrait être vendu sans mention spécifique, c’est du moins de cette manière que la législation américaine a été prévue.
Les défenseurs de l’environnement s’inquiètent pourtant déjà des répercussions de ces manipulations génétiques sur la santé humaine, tout comme de possibles mutations qui permettraient aux animaux s’échappant des élevages aquacoles de se reproduire dans le milieu naturel.
Pour Lord Melchett, de la Soil Association (oeuvrant contre les productions intensives, certifiant les produits bio et privilégiant le commerce local, ndlr), cette nouvelle technologie n’est pas sans risque : « Quand vous bombardez un animal avec les gènes d’une autre espèce, l’ADN devient instable et il n’y a aucune garantie que ces poissons demeurent stériles. Les risques pour les saumons sauvages sont grands, et bien réels ».
Résumons : du poisson élevé en piscine, dopés par des gènes « hormone de croissance », saupoudré quotidiennement d’aliments à la poudre de perlimpinpin et d’antibiotiques, mmmmh, tout ça avec des recettes industrielles gardées secrètes. Bon appétit les amis !
Ecrit le 7 juillet 2010
Des œufs et des poulets : Salmonella cruella !
Dans une étude parue en avril 2010, l’EFSA (autorité européenne de sécurité alimentaire) dit que les infections d’origine alimentaire les plus courantes dans l’Union européenne sont dues à des bactéries telles que Campylobacter, Salmonella, Listeria etc.
Campylobacter pouvant être présente dans les intestins des oiseaux sains, la viande de volaille crue est souvent contaminée. Et la consommation de poulet pas assez cuit, ou d’aliments prêts à consommer qui sont entrés en contact avec du poulet cru, est la source la plus fréquente de cette infection. Elle provoque de la fièvre, de la diarrhée et des crampes abdominales, et peut entraîner des séquelles
Salmonella est aussi une bactérie que l’on retrouve fréquemment dans les intestins des oiseaux et des mammifères. Elle peut infecter l’homme via les denrées alimentaires, et spécialement la viande et les œufs. La salmonellose, provoque généralement de la fièvre, de la diarrhée et des crampes intestinales. Si la bactérie atteint le système sanguin, elle peut alors provoquer des infections mettant la vie du malade en danger
Les risques pour la santé publique de l’infection par Salmonella chez les poules pondeuses sont associés à quatre voies d’exposition différentes : les œufs de table contaminés à l’intérieur, les œufs de table contaminés à l’extérieur, les produits à base d’œufs et la viande des poules de réforme. Et la réorientation d’œufs de troupeaux infectés vers la production de produits à base d’œufs soumis à un traitement par la chaleur est susceptible d’augmenter les risques pour la santé, car « la pasteurisation peut ne constituer une barrière absolue à la contamination par Salmonella » dit l’EFSA. Nous v’là bien !