Ecrit le 29 octobre 2003
Jardins familiaux : Le maire a dit oui
On se souvient qu’Ã Châteaubriant l’association Rencontres a sollicité un terrain pour faire des « jardins familiaux ». L’association, qui a écrit au maire, a bon espoir car, dit-elle « Par courrier en réponse à notre demande, la Mairie examinera le dossier lors d’acquisition de terrains dans le cadre du P.L.U. (...) Nous souhaiterions que la mise à disposition puisse permettre aux jardiniers de débuter au printemps prochain ».
Vote unanime du sénat
L’association Rencontres a de la chance : un vote du sénat peut accélérer les choses. En effet, le sénat a décidé mardi 14 octobre à l’unanimité de « donner une impulsion » aux jardins collectifs, ces espaces de verdure dans les villes, salués à droite comme à gauche pour leurs bienfaits tant sociaux qu’écologiques face à l’urbanisation croissante des modes de vie.
Au terme d’un débat consensuel, les sénateurs ont approuvé une proposition de loi de Christian Cointat (UMP), qui vise à donner une meilleure protection juridique aux potagers familiaux (1), et une meilleure reconnaissance légale aux jardins d’insertion et aux jardins partagés.
Selon le rapporteur de la commission des Affaires économiques, Hilaire Flandre (UMP), les jardins familiaux représentaient au début des années 90 de 100.000 à 200.000 unités et couvraient une surface totale de 2.500 à 5.000 hectares.
« La poésie du béton et de l’asphalte n’attire plus guère les foules. Le monde se minéralise, s’atomise, s’informatise, et les Français se tournent de plus en plus vers le monde du vivant : les jardins, la forêt, la campagne », a ainsi constaté M. Cointat.
« C’est un bonheur que d’être réuni ici pour débattre des jardins », a souligné de son côté Jean-Pierre Sueur (PS), voyant dans ces jardins collectifs « l’antidote au mal des villes ».
Avec plus d’emphase, la sénatrice du Nord Marie-Christine Blandin (Verts) a déclaré :
« Celui qui bêche, sème, arrose et entretient devient acteur modeste mais à part entière de l’application française du protocole de Carthagène sur la biodiversité ».
Le gouvernement, par la voix de la secrétaire d’Etat au développement durable Tokia Saïfi, s’est félicité de cette initiative sénatoriale « qui ne peut susciter qu’approbation et encouragement ». « Les jardins, qu’ils soient familiaux, d’insertion ou partagés sont sources d’équilibre social, facteurs de vie locale et de cadre de vie », a souligné Mme Saïfi.
Fort de cet appui gouvernemental, le maire de Châteaubriant a donc accepté d’examiner le dossier de l’association Rencontres .
(1) Les jardins collectifs, estimé entre 100.000 et 200.000 unités pour une surface totale de 2.500 à 5.000 hectares, sont classés en trois grandes catégories : jardins familiaux, jardins d’insertion et jardins partagés.
– Jardins familiaux : créés à la fin du XIXe siècle sous l’impulsion de l’abbé Lemire (député du Nord), en vue d’assurer l’autosubsistance alimentaire de populations modestes. Divisés en parcelles (200 m2 en moyenne), ils sont gérés par des associations.
– Jardins d’insertion : apparus il y a une vingtaine d’années avec pour objectif la réinsertion de personnes en difficulté sociale ou professionnelle (chômeurs, RMIstes, handicapés, personnes isolées, jeunes en difficulté scolaire, anciens détenus...), avec le concours d’un animateur bénévole ou salarié. Parmi les associations les plus connues on trouve, à Châteaubriant, le CRDA et les Restaus du cœur.
– Jardins partagés : inspirés d’une expérience à New York où les habitants se sont approprié des terrains délaissés pour en faire des jardins. Ouverts aux passants, non cloisonnés en parcelles individuelles.
Deux fleurs
Un jury Régional présidé par Yolande Scheer vient d’attribuer une deuxième fleur à la ville de Châteaubriant (la première fleur a été attribuée en 1999), en tenant compte de l’ensemble paysager de la ville. Il a été particulièrement séduit par le fleurissement des ronds-points à l’entrée de la ville
Châteaubriant emploie 20 personnes au service espaces verts (dont 16 sur le « terrain ») sous la direction de Xavier Belouard qui a pris la succession de Jean Arrouet. 60 000 plantes dans les serres (40 000 annuelles et 20 000 bisannuelles), 25 massifs, 330 vasques (dont 190 suspensions). L’entretien total représente 190 hectares avec les espaces engazonnés et les bois de Tugny et de la Galissonnière.
Ecrit le 5 avril 2006
Jardins associatifs
Cela fait longtemps que l’association « Rencontres » recherche un terrain pour faire des jardins associatifs destinés en priorité aux personnes de la ville qui ne disposent pas d’un espace privatif. Ne trouvant pas de terrain privé, l’association a demandé un terrain public à la municipalité. L’attente fut longue ; la mairie se justifie en disant : « Il a fallu attendre de savoir où nous mettrions le cimetière paysager, et ne pas risquer de pénaliser la foire de Béré ».
En janvier 2005, un terrain de 300 m2 a été mis à disposition de l’association, pour créer un jardin collectif, première ébauche de ces « jardins familiaux » qui vont voir le jour en avril-mai 2006.
Au fil du temps les 60 familles intéressées se sont réduites. Il n’en reste plus que 35, mais qui tiennent bon. Vingt-neuf d’entre elles étaient présentes à la réunion du 18 mars 2006.
La municipalité a attribué à l’association un terrain de 3 hectares et a mis 20 000 € au budget 2006 pour les travaux à effectuer. Le terrain sera partagé en 68 parcelles, selon un dessin un peu concentrique. Les parcelles feront 80 ou 160 m2. Le coût de location sera de 30 € / an pour les parcelles de 80 m2, et de 40 € / an pour les parcelles de 160 m2, en plus de l’adhésion annuelle à l’association (5 €).
Dans un premier temps il y aura 4 abris de jardin (collectifs) et deux puits. Par la suite chaque parcelle pourra disposer de son cabanon, qui sera construit selon les indications portées sur le règlement associatif. « Ce jardin sera un lieu de vie, un lieu d’animation » dit le président Fernando Riesenberger. « il fait partie du projet-famille élaboré avec la Caisse d’Allocations Familiales ».
Le règlement précisera la façon de cultiver les parcelles, d’économiser l’eau, de respecter les autres. Le projet s’inscrit dans le cadre de cultures respectueuses de l’environnement. « L’usage d’engrais et produits phytosanitaires sera très déconseillé ».
« Il s’agira aussi de favoriser le brassage des populations, et des âges, associer aussi bien les jeunes que les personnes âgées, les résidents du Foyer Ehrétia comme ceux du Domicile-Amis.. Même si 4 personnes d’une même famille demandent un jardin, ces 4 parcelles ne seront pas contiguë s ! Nous souhaitons que ce jardin s’ouvre à toute la ville, même s’il y a priorité pour les résidents des HLM ».
Il s’agira aussi de jardins destinés à fournir des produits frais. « Le gazon sera limité à 10 m2 par parcelle. Les grands arbres seront interdits. En revanche les petits arbres fruitiers seront autorisés »
« Nous souhaitons développer l’entraide, l’échange de plantes, de graines. Nous envisageons l’achat d’un motoculteur. »
Actuellement il reste 5 ou 6 parcelles disponibles : Prendre contact avec l’association Rencontres au 02 40 81 16 50.
Voir Conseil Municipal du 23 mai 2006
Rencontres : 20 ans de liens tissés
Mais où étiez-vous ? La période était-elle mal choisie ? Pourtant le programme était de qualité, il avait été préparé avec une large participation d’habitants du quartier, et avec les conseils d’animatrices de la CAF. Les spectacles étaient presque tous gratuits ou à très petits prix, des affiches ont été apposées partout, la presse locale a annoncé les animations ....
Et puis voilà ... le festival Mée Tissé a attiré trop peu de monde. Trop peu en regard du travail effectué par les militants.
Qu’est-ce qui explique cette désaffection ?
Le terrain était bien situé, les chapiteaux étaient accueillants. Mais les jeunes sont venus en trop petit nombre. Beaucoup d’habitants du quartier Ville aux Roses ne se sont pas déplacés. Même chose pour les habitants des autres quartiers. Les Turcs sont-ils venus ? Non plus.
Le temps était-il trop beau ? Y avait-il trop de manifestations à la même époque ? En tout cas tous ceux qui se sont déplacés ont été satisfaits, ravis de la bonne qualité des spectacles et de l’ambiance de festival
Un drame
Rencontres est née, il y a 20 ans. Vingt ans de liens tissés dans ce pays de la Mée.
L’histoire a commencé par un drame, le 11 novembre 1984, deux morts et cinq blessés turcs dans un salon de thé rue de Couë ré à Châteaubriant. « Consternation, révolte, manifestation silencieuse » se souvient Jean-Paul Roche. « Ce crime traduisait une grande ignorance, un manque de relations entre gens d’origines diverses. Nous nous sommes dit qu’il fallait faire quelque chose. La première fête de l’amitié a eu lieu au foirail en mai 1985 ». L’association fut déclarée le 5 février 1986 sous la présidence de Jean-Paul Roche.
En 1987, chez Soeur Marie Anne Landron eurent lieu les premières aides aux leçons (soutien scolaire).
« La création de l’association a permis de mieux se comprendre et apprécier. Sans cela des gens ne se seraient jamais rencontrés et n’auraient pas travaillé ensemble pour un idéal d’amitié » rappelle l’actuel président, Fernando Riesenberger, en poste depuis 1994.
« A la fin 1999 je pensais pour ma part que c’était fini. En effet, avoir la responsabilité d’organiser toute l’activité de chez soi et aller tous les jours à l’école pour le suivi scolaire, c’était dur » se souvient Fernando.
Par chance, fin 1999, la municipalité conduite par Martine Buron, propose à l’association la création d’un emploi jeune et le local de l’ancienne bibliothèque-annexe.
De 2000 à nos jours l’évolution de l’association fût croissante. Elle est passée du soutien aux leçons à l’accompagnement scolaire, avec des activités culturelles, comme les ateliers d’écriture, les contes, la musique, les arts plastiques, la danse et bien d’autres, suivant les moyens dont dispose l’association, et selon l’intérêt des jeunes, et les disponibilités des intervenants.
Les jardins familiaux
c’est un objectif depuis 2001. L’aboutissement a eu lieu ce mois de mai 2006, avec une subvention de la M.S.A, de la Fondation de France, et un partenariat avec la municipalité conduite par M. Alain Hunault principal financeur de ce projet.
En 2005, un nouveau projet Familles vie locale, a été mis en place par convention avec la CAF, et la participation du Conseil de développement, programme Leader + . « Je remercie également le Conseil Général, le Conseil Régional, Jeunesse et Sports, et le FASILD pour le soutien financier à l’association » a dit Fernando.
Merci à l’école Claude Monet, au Collège de la Ville aux Roses, à l’école René Guy Cadou, et à tous les partenaires des moments d’activités annuels.
L’animation culturelle est un travail difficile, agir avec les enfants, les jeunes et les adultes est exigeant, mais aussi passionnant. « J’adresse mes remerciements aux animateurs pour leur travail, et à tous ceux qui donnent de leur temps bénévolement pour la bonne marche de l’association, et aux intervenants qui participent à la réussite de nos projets, et qui ne seront jamais payés à leur juste valeur, car nous n’avons pas les moyens de mieux faire ».
Rencontres est la seule association intervenant en direct auprès des habitants. Elle souhaite développer ses actions, de façon souple, sur d’autres quartiers. Pour cela il lui faut davantage d’espace, davantage d’animateurs.
Éducation populaire
Créée à l’origine pour lutter contre toute forme de racisme et discrimination, pour les mêmes droits et devoirs de tous, dans le respect de la culture d’origine de chaque communauté, Rencontres est devenue peu à peu une association d’éducation populaire. Ses actions prennent en charge toute la population et en premier l’animation Educative périscolaire.
L’accompagnement scolaire contribue à la réussite scolaire de l’enfant et favorise son épanouissement personnel en développant ses propres capacités et en lui apportant les appuis et les ressources qu’il ne trouve pas ou n’utilise pas dans son environnement.
L’association réfléchit au moyen d’associer plus étroitement les familles : rencontres régulières ? Contrat moral ? Animation du quartier ?
L’implication des parents dans leur rôle éducatif est facteur de meilleure intégration et un moyen de réussite. En aucun cas l’association ne se substitue à eux en les déchargeant de leur responsabilité éducative mais elle propose les supports éducatifs qui favorisent un « plus » culturel : jeux, livres, ateliers d’écriture, contes, bibliothèque, spectacles, musique.
L’ouverture au monde extérieur, par la musique, les expositions, spectacles, débats, est un moyen d’ouvrir la cité et les quartiers à l’évolution de la culture.
L’avis de Marie Anne
Marie Anne Landron, en retraite à la congrégation de St Gildas des Bois, est revenue spécialement pour la fête. En cinq jours elle a renoué les contacts avec les familles, salué les enfants, visité les appartements ou la maison nouvellement construite, etc.
Elle a regretté, elle aussi, la trop faible participation de la communauté turque. « A part quelques-unes, ils sont restés à coté, agglutinés par affinités ». Heureusement des jeunes femmes turques ont pris une part active à la cuisine et les enfants ont pleinement profité des ateliers de dessin ... ou de chocolat, de la musique ou des clowns.
« J’ai visité la mosquée et rencontré l’imam » dit Marie-Anne « puisse-t-il faire avancer la concorde et la paix ».
« On peut dire que la vie ressemble à une broderie. Point par point on réalise un DESSEIN ».