Ecrit le 6 mai 2009
Saint Hubert, Forêt de Javardan
A chaque assemblée générale l’aDT fait découvrir une structure d’hébergement du Pays de Châteaubriant. Après la Blandinais, le Grand Val et La Jahotière, c’était le tour du Relais St Hubert en plein cœur de la forêt de Javardan.
Au bout d’une allée privée de 1250 m se trouve la grande bâtisse en pierres datant de l’ancienne verrerie de Javardan, en Fercé. Le relais peut être loué pour 4 jours, pour mariages et réceptions. Une cuisine bien aménagée est à la disposition de ceux qui veulent faire leur cuisine comme de ceux qui préfèrent faire appel à un traiteur. La vaste salle en pierres, chauffée par un antique fourneau (et des radiateurs modernes !) peut accueillir 99 personnes.
Il n’existe pas vraiment de logement sur place mais Mme Mayer accepte les caravanes et les tentes sur la prairie en bordure de la forêt.
Calme absolu, fleurissement, liberté d’organisation : que demander de mieux ?
Contact : Mme Mayer - Saint-Hubert - Javardan - 44660 FERCE tél. : 02.40.28.87.52
anne-marie.mayer573@orange.fr - http://www.sainthubert-javardan.com
Ecrit le 6 mai 2009
Verrerie de Javardan, histoire
Brève généalogie
Le plus lointain ancêtre au XVI ème est Philibert Massari membre de la confrérie des nobles artisans verriers « in arte vétraria », ils avaient un savoir faire et grande réputation, le roi Louis XIV les fit venir en France en grand nombre !... c’est ainsi qu’au XVIIe siècle, dans notre région s’établirent les familles : Borniolo, Massari et Sarode venant de Altare, petite ville du nord de l’Italie.
Les « Massari » du fait de leur métier « anoblissant » furent autorisés à « franciser » leur nom et à porter la particule.
On retrouve donc en 1650, Horace de Massar qui fût sans doute le premier maitre verrier de Javardan, et son fils Marc Antoine, qui exerça de 1686 à 1694.
Jean François de Massar, qui se faisait aussi appeler « seigneur de la Raimbaudière » né en 1697, exerça jusqu’Ã sa mort en 1762. Il est l’auteur d’un précieux document « livre de raison d’un gentilhomme verrier »
Jean-Paul de Massar né en 1778, à cette époque (1789) suppression de la particule, certains conservent encore le nom « Massar » d’autres « par tradition » maintiennent la particule à la fin du nom « Massard »
La verrerie de Javardan
Le « livre de raison » nous livre de précieuses indications (achats, dépenses, salaires des ouvriers, ventes ) sur cette époque florissante de la verrerie de Javardan ou régnait une intense activité et dont la réputation dépassait largement la région : Alençon, Orléans, Vitré
La production était très diversifiée : carafes, bouteilles, tasses noires, encriers, verres à cidre, verres fins, gondoles, colberdes, bocaux, pommadiers, matras, figuettes le tout en cristal, chamborin, pinette et fougère.
Toute cette activité générait de substantiels bénéfices, comme le montre le livre des comptes ou l’on trouve entre autre les dépenses détaillées concernant le péché mignon de Jean François « l’angélique de Châteaubriant » gourmandise qui lui coutait le salaire mensuel d’un ouvrier
Liés à des faits tragiques lors de la révolution, les « Demolon » furent les derniers verriers de Javardan.
Aujourd’hui il ne reste plus grand-chose de cette époque, on y voyait il n’y a encore pas si longtemps un creuset dans lequel on fondait le verre (1500°) et surtout un précieux témoignage de ce savoir faire, dans le pavillon St Hubert, deux vitres obtenues selon la manière ancestrale dite « procédé des cylindres ».
Le château de Châteaubriant et le musée Dobrée conservent quelques pièces de ce savoir faire ancestral.