Ecrit le 27 novembre 2013
Santé en crise
Le Monde .fr du 21/11 : « les dépenses de santé ont ralenti dans les pays de l’OCDE en raison de la crise, notamment dans les pays les plus touchés par des coupes budgétaires ». Après des années de hausse continue de plus de 4% par an depuis l’an 2000, les dépenses de santé dans l’ensemble de l’OCDE n’ont progressé en moyenne que de 0,2% entre 2009 et 2011. Elles ont même reculé dans 11 des 34 pays membres, par rapport à leur niveau d’avant la crise.
La Grèce et l’Irlande ont subi les baisses les plus importantes, respectivement de 11% et 7% entre 2009 et 2011. L’augmentation des dépenses de santé a nettement ralenti dans d’autres pays tels que le Canada et les États-Unis. Seuls Israë l et le Japon ont enregistré une accélération de leurs dépenses de santé depuis 2009.
En 2011, ces dépenses représentaient en moyenne 9% du Produit intérieur brut dans les pays de l’OCDE. En France, ce taux atteint 11,6% du PIB en 2011, soit le niveau le plus élevé parmi les pays de l’OCDE après les États-Unis (18%) et les Pays-Bas (12%).
Nathalie dans le métro
L’Humanité.fr du 21/11 : Les blagues vont bon train après que la candidate UMP à la mairie de Paris a affirmé dans Elle que « le métro est pour moi un lieu de charme, à la fois anonyme et familier ». « Je prends souvent les lignes 13 et 8 et il m’arrive de faire des rencontres incroyables. Je ne suis pas en train d’idéaliser le métro, c’est parfois pénible, mais il y a des moments de grâce », explique Nathalie Kosciusko-Morizet, au magazine féminin. De quoi provoquer les réactions vives d’autres usagers de ces transports publics, entre franche rigolade et parodies.
Rythmes scolaires
Europe1.fr du 21/11 : Ils grognent, râlent et vitupèrent depuis des mois contre cette réforme scolaire qui va, selon eux, coûter cher et déstabiliser les enfants. Et pourtant, selon une étude réclamée par l’Association des maires de France (AMF), 83% des communes qui sont passées à la semaine de quatre jours et demi se déclarent satisfaites de la mise en œuvre de la réforme.
« Le 21/11, face à plusieurs milliers d’élus de la République, Vincent Peillon a assuré le service après-vente de »sa" réforme. Le ministre de l’Éducation nationale s’attendait à être chahuté, mais il s’en est plutôt bien sorti. Dans l’ensemble, les maires qui ont choisi de passer aux nouveaux rythmes scolaires dès cette rentrée ne le regrettent pas. Au prix de longues concertations, de casse-tête administratifs et financiers, ils se disent satisfaits de la manière dont la réforme se met en place dans leurs communes. []
Tout n’est pas rose pour autant. Lors du débat organisé entre le ministre et les maires, certains, dans l’opposition, ont fustigé le coût de cette réforme, notamment en termes de recrutement de personnels. Vincent Peillon s’est voulu consensuel. Et rassurant. « C’est l’engagement des élus de France dans cette cause des enfants qui a toujours su faire l’unité de la République », a-t-il commenté. Les grands principes réaffirmés, le ministre de l’Éducation nationale a aussi concédé le « besoin d’ajuster » la réforme, annonçant la mise à disposition temporaire de 300 agents auprès des mairies, auxquelles est demandé, a-t-il admis, « un effort sans précédent ».
Le Smic à reculons
Libération.fr du 21/11 : Le prochain gouvernement allemand adoptera le salaire minimum. Angela Merkel l’a confirmé, à contrecœur, devant un parterre de patrons, sans communiquer de détails sur le niveau du futur salaire minimum ni sur sa date d’introduction. Les Sociaux-démocrates ont fait de l’introduction d’un salaire minimum de 8,50 euros de l’heure brut la principale condition à leur participation au prochain gouvernement Merkel. [...]
12,9% des salariés : et 25% des salariées de l’est - touchent à l’heure actuelle moins de 8,50 euros de l’heure. d’après les chiffres de l’Office pour l’Emploi, 1,317 million de salariés touchaient fin juin un ’complément de revenu’ de l’Etat, pour ne pas tomber sous le niveau des minimums sociaux, tout en travaillant. []
Les patrons allemands agitent la menace des suppressions d’emplois... il ne fallait pas s’attendre à autre chose ! « 1,5 Ã 1,8 million d’emplois disparaîtront dans le sillage du salaire minimum », assure le ministère des Finances. Des économistes proches des syndicats estiment à 500.000 le nombre d’emplois menacés par la réforme.
Les syndicats s’inquiètent enfin d’une perte d’influence. Jusqu’alors souverains pour négocier directement avec le patronat les augmentations de salaires, ils seraient tenus à l’avenir de s’orienter sur les hausses du salaire minimum. Ce qui pourrait rendre indécente toute revendication de 4 ou 6% d’augmentation, comme on l’a vu au cours des dernières années.
Récupération
Le Figaro.fr du 20/11 : Le mouvement breton des « Bonnets rouges » a donné des idées à l’association d’extrême droite Réseau identités, qui a déposé la marque dans le domaine des télécommunications, et à la société Armor Lux, qui l’a déposée dans le domaine de l’habillement.
« Suivez l’actualité sociale avec le nouveau site Bonnets-rouges.org », a annoncé l’association Réseau Identités qui révèle qu’elle a déposé « la marque ’Bonnets Rouges’ à la fin du mois d’octobre, afin d’éviter les récupérations et les sectarisations des luttes sociales et des révoltes actuellement en cours en Bretagne et se développant dans d’autres régions ». Et si vous allez sur le lien indiqué :
www.reseau-identites.org
vous tombez directement sur la propagande la plus ouvertement raciste anti-immigration, à la gloire de l’Europe blanche « celte, slave et gréco-romaine », défendant les néo-nazis grecs, le journal Valeurs actuelles, etc. En somme, les Bonnets Rouges au service des Chemises Brunes.
défaillances élevées
Les défaillances d’entreprise devraient atteindre en 2013 un niveau historiquement élevé en France et 2014 ne devrait pas connaître de réelle amélioration sur ce front, prévoit l’assureur-crédit Coface. Dans son dernier baromètre publié le 21/11, il fait état de 52 222 défaillances d’entreprise pour les dix premiers mois de 2013, un total en hausse de 4,2 % sur un an et proche du record récent de 52 589 enregistré en 2009, au plus fort de la crise. La Coface table pour l’ensemble de 2013 sur 62 500 défaillances d’entreprise, soit 2 000 de plus qu’en 2012, au terme d’un troisième trimestre « qui ressemble de manière préoccupante à celui de 2009 ».
La Coface anticipe un exercice 2014 tout aussi délicat pour les entreprises avec une croissance de l’économie française limitée (0,6 %) et une consommation qui restera faible. Sur cette base, le nombre de défaillances devrait se stabiliser à un niveau très élevé, frôlant à nouveau les 62 000 cas.
L’aveu
L’Humanité du 19/11 : Dans un document inédit que publie l’Humanité, un des économistes en chef de la Commission européenne, Jan In’t Veld, mesure les effets désastreux de l’austérité dans les pays de la zone euro. A cause de ces seules politiques, la France aurait perdu 4,78 points de croissance.
Elle n’est pas la seule ! l’allemagne aurait perdu 3,9« ¯points de croissance, l’Italie, 4,86, l’Espagne, 5,39, et la Grèce, jusqu’à 8,05 »¯points. L’effet de l’austérité sur le taux de chômage est aussi saisissant« ‰ : 1,9 »¯point de plus depuis 2011 lui est imputable en France et en Espagne, 1,7« ¯point en Allemagne, et jusqu’à 2,7 »¯en Grèce.