Ecrit le 19 février 2014
22 février - 13 heures : Toujours non
Notre-Dame des Landes L’État et les pro-aéroport menacent à nouveau de passer en force. Ils prétendent débuter, dans les mois qui viennent, la destruction des espèces protégées et les chantiers de l’aéroport. Une nouvelle vague d’expulsions pourrait survenir.
Sur place, le mouvement est plus vivant encore qu’à l’automne 2012 : les liens sont plus étroits, les champs plus cultivés et les habitats plus nombreux. Au delà , plus de 200 comités locaux se sont créés, en solidarité avec la lutte et pour la faire essaimer.
Une manifestation aura lieu samedi 22 février, à Nantes, (13 h devant la préfecture, au Pont Morand) pour montrer qu’il n’est pas question de toucher au bocage et de commencer les travaux ! Appel lancé par la coordination des opposants (50 associations, syndicats, mouvements politiques et collectifs) : le COPAIN 44 : Les Naturalistes en lutte - Des habitant-e-s de la ZAD... Co-voiturage à partir de Châteaubriant : 10h30au théâtre de Verre
L’Etat cède aux patrons, aux pigeons, aux extrémistes de la manif pour tous .... cela rappelle étrangement le jour où, en 1983, au moment de créer un grand service public de l’éducation. François Mitterrand avait cédé aux partisans de l’école privée. Et maintenant l’Etat pourrait ne pas céder aux paysans qui défendent leurs terres à Notre Dame des Landes pour essayer de faire une autre agriculture !!!!
Ecrit le 19 février 2014
Protection de la nature
Les associations de protection de la nature et de l’environnement contestent devant la justice les autorisations que le préfet de Loire-Atlantique a accordées le 20 décembre 2013 aux porteurs de projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes. Ces autorisations rendues nécessaires au titre de la « loi sur l’eau » et des règles de protection des espèces sont illégales : pour faire passer ce projet particulier, l’Etat s’autorise à violer ses propres règles générales de protection de l’envi-ronnement !
En effet l’État a refusé d’entendre les avis défavorables des instances scientifiques chargées d’examiner ces dossiers (collège des experts scientifiques, Conseil national de protection de la nature). Il n’a pas non plus pris en considération le travail d’inventaire réalisé par le collectif des Naturalistes en lutte, montrant que l’étude de l’état initial du site était lourdement insuffisante. Pour Guy Bourlès, vice-président de la LPO 44 et de la coordination régionale LPO Pays de la Loire, « plusieurs espèces protégées vont être détruites sans même avoir été identifiées par les maîtres d’ouvrage. Les inacceptables lacunes des inventaires constituent une violation claire de la loi ».
En outre, la méthode de compensation validée par les arrêtés ne permet pas de garantir que le fonctionnement écologique des zones humides détruites soit remplacé, encore moins sur la durée de la concession (55 ans).
Ecrit le 26 février 2014
A voir : le saccage de la presse à Nantes
" La manifestation du 22 février a connu une mobilisation inégalée. 520 tracteurs, venus de tous les départements limitrophes ont été comptés, deux fois plus que le 24 mars 2012 à Nantes. Cela marque une implication massive du monde paysan. Les tracteurs vigilants sont prêts à intervenir sur la zad (zone à défendre). Il y avait 63 bus venus de toutes les régions de France, deux fois plus encore que lors de la chaîne humaine du 11 mai 2013. C’est le signe d’une mobilisation nationale et de la connexion entre Notre Dame des Landes et d’autres luttes contre les grands projets inutiles et imposés.
Il y avait entre 50 et 60 000 personnes, plus encore que lors de la manifestation de réoccupation du 17 novembre 2012. Il s’agit de la plus grosse mobilisation du mouvement.
Le défilé a été festif, créatif et déterminé, avec des batukadas, salamandres, tritons géants, masques d’animaux marquant le refus de la destruction des espèces protégées et des mesures dites de compensation. Des prises de paroles et animations ont eu lieu jusqu’Ã 18h square Daviais.
La préfecture avait choisi de mettre Nantes en état de siège et de nous empêcher d’être visibles dans le centre ville. C’est la première fois qu’on interdit à une manifestation d’emprunter le Cours des 50 Otages. Une partie du cortège est passée par l’île Beaulieu. Une autre a essayé de passer par le trajet initialement prévu et a fait face à une répression policière violente avec tir de flashball, gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes. Cela n’a pas empêché les manifestants de rester en masse dans les rues de Nantes jusqu’Ã la fin. (...) Les différentes composantes de la lutte restent unies sur le terrain. L’opposition ne fait que croître depuis 30 ans. Le gouvernement n’a pas d’autre choix que d’abandonner le projet d’aéroport ! "
(communiqué de l’ACIPA)
A part cela, il est dommage que des « casseurs » aient terminé cette manif pacifique et risquent de desservir le mouvement. A l’incitation de qui ? Du ministère de l’Intérieur ? (toutes les polices se valent, quelle que soit la couleur politique) ou de la multinationale Vinci ? Faut-il renoncer à manifester parce que la manif risque de dégénérer ? Non ! Mais on ne peut que condamner sans réserves les exactions commises par certains, et on ne peut les justifier par la colère qui s’exprime dans ce dossier.
Pour en savoir davantage sur cette manifestation
Signé : B.Poiraud
Les Verts : nous avons toujours été clairs sur ce projet
Analyse économique de Notre Dame des Landes
Ecrit le 19 mars 2014
Jacques Auxiette menace
Au sujet de la manifestation du 22 février, contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, des Castelbriantais ont témoigné de ce qui leur est apparu comme une provocation, des dégradations bien orchestrées pour déconsidérer une protestation massive. A la suite de cette manif, Jacques Auxiette, président de la Région Pays de Loire manie la menace vis-Ã -vis d’organisations comme Accueil Paysan, le GAB (groupement d’agriculture biologique), les CIVAM (centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural), en leur demandant de se désolidariser de la manifestation, en leur rappelant que « votre organisation est bénéficiaire de nombreux fonds publics, notamment régionaux ». En somme, plie ou ... couic !