Ecrit le 2 avril 2014
Du côté des ABRF
Une délégation de l’Union départementale CGT-FO de Loire Atlantique était reçue vendredi 21 mars 2014 par deux membres du Cabinet du Premier Ministre : M. François HADA, Conseiller pour les affaires réservées et Mme Zoé CHOIMET, Conseillère technique pour les transports.
Patrick HEBERT a expliqué que l’usine ABRFI est l’un des principaux leaders de la construction ferroviaire en France avec un outil de production tout à fait performant et compétitif, notamment au regard de la concurrence européenne et de certains pays à plus faibles coûts sociaux (Pologne, Slovaquie).Il a aussi regretté que les négociations engagées pour la reprise des ABRFI par la société russe UVZ n’aient pas abouti pour des considérations d’ordre géopolitique.
La délégation Force Ouvrière a ensuite évoqué le marché de la construction d’une centaine de wagons-trémie finalisé par un contrat du 30 octobre 2013 avec la Société Millet. Cette commande est bloquée faute de l’attribution d’un prêt par le secteur bancaire malgré l’intervention de la Banque Publique d’Investissement qui est prête à garantir 70 % du prêt.
Il est inconcevable qu’une situation conflictuelle animée par des conflits d’intérêts au niveau de la Direction des ABRFI ne permette pas de faire aboutir cette commande essentielle pour assurer la pérennité du site et des 81 emplois.
Patrick HEBERT a aussi évoqué l’engagement pris par M. Gilles BONTEMPS, représentant de la Région Pays de la Loire, en charge des transports et M. Emmanuel AUBRY, secrétaire Général de la préfecture, représentant l’Etat, lors de l’audience accordée le 28 février 2014 à Châteaubriant à l’occasion de l’inauguration de la ligne Tram-Train. Lors de cette audience les représentants de l’Etat et de la Région s’étaient engagés à formaliser par écrit et sous la forme d’un communiqué le fait que l’Etat et la Région donnaient leur accord pour l’attribution d’un financement à hauteur de 500 000 euros chacun, soit la moitié des deux millions d’euros nécessaires pour engager la construction des wagons commandés par la Société Millet. Cet engagement n’a, à ce jour, pas été respecté puisque nous sommes toujours dans l’attente de la réception de ce communiqué.
M. HADA a expliqué qu’il interviendrait auprès de la Direction, de la Région des Pays de la Loire et du secrétaire général de la préfecture de Loire-Atlantique pour nous apporter une réponse.
En l’absence de toute autre solution crédible, l’Union départementale CGT-FO de Loire Atlantique se prononce pour que les ABRFI soient repris avec l’aide de l’Etat par la SNCF et ses filiales de manière à assurer la pérennité du site et des emplois. (communiqué)
Ecrit le 10 mai 2014
ABRF : désastre ou ultime reprise ?
Mercredi 7 mai, l’entreprise ABRFi de Châteaubriant a été déclarée en cessation de paiement. Que décidera le tribunal de commerce ? Le dépôt de bilan ou la liquidation ? Gilles Bontemps, vice-président du Conseil Régional le déplore, regrettant ’’que le sauvetage, auquel nous avions apporté, avec l’Etat, notre soutien, n’ait pas été possible compte tenu de la grave crise de gouvernance au sein de la direction de l’entreprise’’ dit-il dans un communiqué. En effet, l’actionnaire principal des ABRFi a bloqué, depuis des années, toute évolution. On se demande d’ailleurs comment cela pu être possible dans une entreprise qui, depuis longtemps, appartenait à ses salariés. Comment l’un des cadres dirigeants a-t-il pu devenir majoritaire ? Comment a-t-il pu conduire l’entreprise au bord du gouffre ? On évoque maintenant l’éventuelle reprise par des cadres de la boîte ...
Note du 12 mai 2014
Selon l’AFP : Les deux filiales de l’équipementier ferroviaire AORF en liquidation
judiciaire
Les deux filiales de l’équipementier
ferroviaire AORF, Ateliers Bretons de réalisation ferroviaire Industries
(ABRFI), à Châteaubriant (Loire-Atlantique) et SDH Ferroviaire à Saint-Denis
de l’Hôtel (Loiret) ont été placéesen liquidation judiciaire par le
tribunal de commerce d’Orléans.
Ces entreprises, spécialisées dans la construction et la maintenance de
wagons de fret, emploient environ 150 salariés à elles deux. Les juges ont
autorisé la poursuite d’activité d’ABRFI jusqu’au 23 mai, et celle de SDH
Ferroviaire jusqu’au 11 juillet.
"J’espère que cette décision va permettre la reprise de ces sociétés par
des investisseurs pour préserver les sites et le maximum d’emplois", a déclaré
le PDG Eric Vinassac à l’issue de l’audience.
Les deux sociétés avaient déjà été placées en redressement judiciaire il y
a un an, avec à la clé un passif de l’ordre de 26 millions d’euros.
Elles en étaient sorties en septembre dans le cadre d’un plan de
continuation, une solution qui s’était imposée par défaut, faute d’avoir alors
trouvé un repreneur.